LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Visite du ministre allemand des Affaires étrangères : Des questions bilatérales et les conflits régionaux évoqués

Publié le mercredi 13 février 2008 à 11h40min

PARTAGER :                          

Le ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, Dr Frank-Walter Steinmeier, a effectué une visite d’amitié et de travail au Burkina le 12 février 2008. Des questions bilatérales et les conflits régionaux actuels ont été au menu de ses entretiens avec les autorités burkinabè.

Avant de s’envoler pour son pays, le chef de la diplomatie allemande a animé en début d’après-midi une conférence de presse en compagnie de son homologue burkinabè, Djibrill Bassolé.

Le Burkina a été le 3e et dernier pays de la tournée du ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, Dr Frank-Walter Steinmeier, en Afrique de l’Ouest qui l’a conduit précédemment au Ghana et au Togo, respectivement les 10 et 11 février. Comme dans les 2 pays précédents, le ministre allemand a été reçu en audience en fin de matinée du 12 février par le président du Faso, Blaise Compaoré, au cours de laquelle il a été question de la coopération entre le Burkina et la République fédérale d’Allemagne qui date des années 1960. Et aussi des conflits régionaux actuels au regard du statut de médiateur du chef de l’Etat burkinabè dont l’action a permis le retour de la paix au Togo et en Côte d’Ivoire. Par la suite, le chef de la diplomatie allemande a eu un entretien avec son homologue burkinabè, Djibrill Bassolet. En outre, le ministre allemand a rencontré les représentants de la coopération allemande au Burkina, visité le centre de formation de football financé par son pays, etc.

A la conférence de presse qu’il a co-animée avec Djibrill Bassolet, le ministre Frank-Walter Steinmeier a dit que sa visite au Burkina se justifiait non seulement par la paix et la stabilité du pays, mais aussi par l’aura de faiseur de paix dans la sous-région du président du Faso. Par rapport à ce point, il a également dit être venu pour remercier le Burkina pour son action dans la sous-région avant de préciser que son pays travaille avec le nôtre au Conseil de sécurité de l’ONU sur des conflits internationaux comme le Kossovo et également sur le nucléaire iranien. Avant de se prêter aux questions des journalistes burkinabè et allemands (ces derniers l’accompagnent dans sa 2e tournée ouest-africaine), le ministre allemand a fait savoir que la coopération culturelle entre les 2 pays s’intensifierait les prochaines années. Déjà, il est annoncé l’ouverture au Burkina d’un centre de liaison de l’Institut Goethe.

Les questions des journalistes tant au ministre allemand qu’à celui du Burkina ont essentiellement porté sur d’autres sujets que la coopération entre les 2 pays. C’est ainsi que, d’entrée de jeu, un journaliste allemand a demandé l’avis de Djibrill Bassolet sur la volonté allemande d’intégrer le Conseil de sécurité de l’ONU en tant que membre permanent et aussi le pays africain qui serait le mieux placé pour y représenter le continent. Pour le chef de la diplomatie burkinabè, son pays est favorable dans le principe, quitte à discuter les conditions par la suite. Concernant le représentant de l’Afrique qui va siéger dans ce saint des saints, le ministre Bassolet a dit n’avoir aucune préférence particulière pour un pays. "L’essentiel est que le continent y soit présent", a-t-il dit.

De son côté, le ministre allemand a été interrogé sur la contribution de l’Allemagne à la force européenne (Eufor) en déploiement au Tchad et en Centrafrique, la démocratie en Afrique, les Accords de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et l’Afrique, etc. Sur ce dernier point, le chef de la diplomatie allemande a relevé qu’il n’y avait pas eu d’échec, malgré la non-signature des accords par la plupart des pays africains à la date butoir du 31 décembre 2007. Des pays comme le Ghana ont signé des accords intermédiaires et les concertations se poursuivront avec ceux qui n’ont rien signé du tout, a dit docteur Steinmeier. Pour rappel, les secteurs prioritaires d’intervention de la République fédérale d’Allemagne sont l’agriculture, l’eau et l’assainissement, l’économie, le soutien aux efforts de démocratisation, les infrastructures.

Par Séni DABO

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique