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1re rencontre des médiateurs de l’espace UEMOA : La médiation pour humaniser l’action de l’administration

Publié le mardi 12 février 2008 à 10h02min

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Les médiateurs de l’espace UEMOA tiennent, les 11 et 12 février 2008 à Ouagadougou leurs premières assises sous le thème : « Rôle des institutions de médiation dans l’amélioration du service public : expériences des institutions de médiation des Etats membres de l’UEMOA ». La cérémonie d’ouverture présidée par le président du Faso, Blaise Compaoré a offert une tribune idéale pour situer la nécessaire place de la médiation dans la construction de l’Etat de droit dans l’espace communautaire.

« L’administré peut se sentir souvent écrasé par la froideur, voire la rigidité de certains actes de l’administration. Le citoyen éprouve, une fois lésé, le sentiment réel ou supposé, de se heurter à un mur d’incompréhension, lié à la méconnaissance de règles fondées sur des concepts qui lui sont, le plus souvent étrangers ». Face à cette situation, le président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), Soumaïla Cissé, se rejouit donc de la tenue de la première rencontre des médiateurs de l’espace UEMOA les 11 et 12 février 2008 à Ouagadougou au Burkina Faso. « La médiation humanise l’action de l’administration.

Il est donc louable que, s’inspirant de la vieille tradition suédoise de l’ombudsman, nos Etats intègrent l’institution du médiateur au sein de leur mécanismes de règlement des conflits », a-t-il indiqué. Il a souligné que, la création d’un réseau des médiateurs de l’UEMOA est utile voire nécessaire pour aider au respect des textes communautaires et au partage de l’information relative aux dysfonctionnements administratifs. « Il s’agit notamment des textes relatifs à la libre circulation des personnes et des biens, au droit d’établissement, au droit des affaires ou aux normes de qualités... », a précisé Soumaïla Cissé.

Il a saisi l’opportunité pour rendre hommage à celui qu’il a baptisé « médiateur des médiateurs, le 9e médiateur de l’UEMOA, Son Excellence Blaise Compaoré, président du Faso, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de notre Union ». Le médiateur du Faso, Amina Mousso Ouédraogo, elle est convaincu que « l’institutionnalisation de concertation entre les médiateurs de l’espace UEMOA va sans aucun doute, favoriser une meilleure capitalisation des acquis dans le renforcement du service public ». Elle a signifié au moment où la question de la libre circulation des personnes et des biens est d’actualité au sein de l’Union, il sied pour des institutions comme les médiateurs, chargées de la résolution des conflits entre les pouvoirs publics et les citoyens de s’interroger résolument sur leur rôle dans le respect du droit.

Un cadre d’enrichissement mutuel

Amina Mousso Ouédraogo a tenu à préciser que la rencontre qui se tient sous le thème « Rôle des institutions de médiation dans l’amélioration du service public : expériences des institutions de médiation des Etats membres de l’UEMOA » est le fruit d’une initiative commune à elle et à Fatoumata Diakité N’Diaye, Médiateur du Mali. Elle a expliqué que le sujet de réflexion de ces assises est une opportunité pour les participants de s’enrichir mutuellement.

Et de mentionner que « l’institution de médiation est non seulement un recours pour l’administré, mais aussi un conseil pour l’administration ; toutes choses qui participent à la protection du citoyen, à l’efficience du service public, en un mot à la promotion des droits humains ». L’ambition de Mme Ouédraogo est qu’à la sortie de cette première rencontre, des institutions de médiation soient créées dans tous les huit (8) pays de l’UEMOA, car la Guinée Bissau n’en possède pas pour le moment. Le président du Faso, Blaise Compaoré qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la rencontre a surtout rappelé que « Le choix de tenir la première rencontre des médiateurs des pays membres de l’UEMOA à Ouagadougou honore le Burkina Faso qui, ces dernières années, a fait de la médiation un moyen privilégié dans ses rapports avec les collectivités, les sociétés et les Etats ».

Il a rassuré les médiateurs et les participants de l’engagement de l’UEMOA à construire une communauté unie et solidaire. Selon Blaise Compaoré, « l’impérieuse nécessité d’humaniser l’action publique, de concilier l’activité administrative, le développement économique avec les droits du citoyen, expliquent l’émergence des institutions de médiation sur notre continent ». Le président de la conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA a exprimé son entière disponibilité à soutenir, auprès de ses pairs, les propositions et recommandations qui favoriseront le renforcement de la cohésion sociale et la régulation des relations entre les administrations publiques et les citoyens de la communauté.

Les participants vont être édifiés pendant cette première réunion de différentes communications de grande portée livrées par d’éminentes personnalités. Les expériences du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo en matière de médiation sont également au cœur des échanges. « Qu’au terme de vos travaux, il résulte une mise en synergie de vos institutions pour le renforcement de leur capacité de promotion de la bonne gouvernance et des droits humains au sein de notre Union », a souhaité le président du Faso, Blaise Compaoré.

Jolivet Emmaüs
joliv_et@yahoo.fr

Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.fr


Un neuvième Médiateur pour l’UEMOA

L’espace communautaire UEMOA compte huit (8) Etats membres donc huit (8) Médiateurs à raison d’un par pays. Toutefois, le président de la Commission de l’Union en a trouvé un neuvième en la personne du président du Faso, Blaise Compaoré. Soumaïla Cissé a qualifié l’actuel président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA de « Médiateur des Médiateurs ». Tout en rappelant l’essence, la place et le rôle de la médiation dans la tradition africaine ; il a loué les efforts et la dextérité du chef de l’Etat burkinabè dans la facilitation et la résolution des crises en Côte d’Ivoire et au Togo.

Soumaïla Cissé n’a pas manqué de termes élogieux pour rendre un vibrant hommage à Blaise Compaoré à l’ouverture de cette première réunion des Médiateurs de l’UEMOA : « La première rencontre des Médiateurs de l’UEMOA a l’inestimable chance de se tenir en présence de plusieurs personnalités du monde de la médiation. Il y a en effet, dans cette salle, un médiateur émérite et je pèse mes mots : émérite par ses méthodes pragmatiques, émérite par ces brillants résultats, qui a pu, en effet, faire asseoir à la table des négociations, les frères togolais qui, depuis longtemps se regardaient en compatriotes de faïence. Qui a réussi le pari de mettre sur les rails et de conduire à bon port, la locomotive de la réconciliation interivoirienne, au point où les Accords I et II, éponymes de leur lieu de signature font désormais partie du vocabulaire usuel des diplomates internationaux ? Qui depuis fort longtemps, et, encore aujourd’hui, a pu ramener la paix et la concorde dans certains pays de la sous-région et même au-delà ?

Ce facilitateur reconnu et accepté, ce médiateur des temps modernes, mérite bien une reconnaissance, en ce jour dédié à la médiation ! Hommage donc, au Médiateur des Médiateurs, le neuvième médiateur de l’UEMOA : Blaise Compaoré. Il serait idéal pour le futur réseau des médiateurs de l’UEMOA de l’approcher afin de bénéficier de quelques unes des recettes de sa riche expérience ».

J.E/A.T

Sidwaya

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