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Présidentielle américaine : Un duel Hillary-Mccain ?

Publié le jeudi 7 février 2008 à 10h19min

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24 Etats américains ont organisé mardi 5 février 2008 leurs élections primaires. Dans le camp républicain, le sénateur John Mccain était en tête, tandis que Hillary Clinton chez les démocrates était au coude-à-coude avec Barack Obama, qu’elle devançait d’une centaine de voix.

Le verdict du "super Tuesday" dans les 24 Etats américains où il s’est déroulé, est tombé. On voit se dessiner lentement le profil des candidats présidentiables. Dans le camp démocrate, le sénateur de l’Arizona, John Mccain est arrivé nettement en tête devant ses concurrents Mike Huckabee et Mitt Romney. "J’étais le candidat perdant, il y a encore peu, il me semble que désormais je suis celui qui mène la cause", a affirmé le vainqueur qui détient le double des délégués par rapport à ses deux rivaux.

Le sénateur qui pourrait devenir l’élu le plus âgé à la Maison blanche (à 71 ans) a, en effet, parcouru un long chemin pour occuper ce rang. M. Mccain, ancien prisonnier de guerre, a félicité ses adversaires même si leur défaite n’est pas totalement admise.
Sa traversée du désert serait imputable entre autre à son soutien à l’impopulaire guerre en Irak. Toute chose qui avait provoqué la consternation de ses camarades républicains. Et leur réaction ne s’est pas fait attendre. Sa cote de popularité a chuté et les dons pour le financement de sa campagne se sont taris.

Mais, il s’est rattrapé en étant plus près des électeurs, écoutant leurs doléances. "Cest l’exemple même du candidat qui porte sa campagne à bout de bras. Il avait besoin de frôler sa mort pour sortir ses tripes", ont estimé des analystes de la scène politique américaine. Elu président, M. Mccain devra gérer le budget désastreux de son prédécesseur, le président George W. Bush. Une victoire qu’il devra arracher certainement sans le soutien des républicains puritains, (un électorat pourtant non négligeable) puisque ceux-ci s’étaient rangés du côté du sénateur mormon.

Ils pourraient s’abstenir lors des élections générales en novembre. Ce qui irait en la faveur de l’ancienne Première dame, Hillary Clinton qui, malgré son handicap apparent (sa féminité) a de nombreux atouts qui pourraient faire d’elle la première femme présidente des Etats-Unis.
En effet, Mme Clinton est proche de l’électorat noir et latino-américain qu’elle a toujours défendu.

Hillary a sa chance

Elle bénéficie par ailleurs de l’aura de son mari ainsi que son bilan à la tête des USA ; même si elle affirme de plus en plus son indépendance. Mardi, elle a devancé son adversaire démocrate Barack Obama qui prône l’égalité des chances de réussite et incarne le miracle américain. Une victoire qui a sans doute été possible grâce au soutien de hauts responsables californiens comme les maires de Los Angeles et de San Francisco. Mme Clinton sera-t-elle l’adversaire de M. Mccain ?

Les résultats la donnent de plus en plus favorite. Les handicaps de M. Barack l’ont débouté pratiquement de la compétition. Il est considéré comme un "étranger" dans son pays pour être le petit-fils d’un Kenyan. Il a été peut être victime des inhibitions des Américains même si beaucoup de latinos se reconnaissent en lui. Sa concurrente, future présidente, n’est pas un rêve. Ce siècle semble être celui des femmes. Angela Merckel dirige l’Allemagne et Elen Johson Sirleaf le Liberia. La candidate socialiste Ségolène Royal à la présidentielle française n’a pas démérité la victoire.

Mme Clinton qui a la caution des monarchies du golfe, va tirer partie de leur soutien aux élections générales. Ceux-ci trouvent qu’elle fera mieux que les républicains sur le dossier proche-oriental.
Les européens aussi la préfèrent car elle a une politique de défense moins offensive que ces concurrents. Mais rien n’est définitivement acquis dans cette compétition de longue haleine. La campagne se poursuit jusqu’en novembre prochain !

Séraphine SOME


Les primaires expliquées aux Burkinabè

L’ambassadeur des Etats Unis au Burkina Faso a organisé, mardi 5 février 2008 à Ouagadougou, une conférence sur le processus des élections primaires américaines.

Mardi 5 février 2008, un jour spécial pour les Américains qui l’ont nommé le "Super tuesday". Et pour cause ? 24 Etats ont voté pour choisir les candidats républicains et démocrates à l’élection présidentielle.
Un scrutin, qui au vu du nombre des grands électeurs en jeu, permet de connaître le profil de celui qui serait le président des Etats- Unis.
L’ambassade des Etats Unis au Burkina Faso a choisi ce jour de vote pour organiser une soirée d’informations sur le processus électoral américain.
Les invités venus nombreux sont entre autres des députés, des responsables de partis politiques, des acteurs des mouvements de protection des droits humains, des journalistes et des étudiants.
Ceux-ci ont suivi la présentation du processus électoral aboutissant aux présidentielles et les élections primaires.
Le consul, Mme Wossenyelesh Mazenga et la directrice du Centre culturel américain, Joann Lockard ont respectivement donné des explications sur ces deux sujets.
Il est ressorti des communications que l’élection présidentielle se joue au suffrage universel indirect.
Les Américains votent en faveur des candidats de leur choix à la présidence et à la vice-présidence. Ceci conformément aux prescriptions de la constitution.

Le scrutin se déroule en plusieurs étapes

Les délégués à l’échelon local, appelés "grands électeurs" sont désignés au préalable par les électeurs au cours des primaires (premier tour) ou de caucus, c’est-à-dire un comité électoral qui rassemble les militants politiques d’un parti pour désigner des délégués.

Les primaires peuvent être ouvertes ou fermées

Elles sont ouvertes lorsqu’un électeur inscrit sur la liste d’un parti donné peut participer à la désignation des candidats d’une autre formation politique.

Les primaires fermées autorisent uniquement les électeurs d’un même parti à voter pour les délégués. Ceux-ci sont répartis dans les différents Etats en fonction de leur population.
Les grands électeurs se réunissent en collège électoral pour élire le président des Etats-Unis pour un mandat de quatre ans.
Les participants à la soirée se sont montrés intéressés par les informations, en posant différentes questions d’éclairage ou de préoccupations.

Pourquoi les partis démocrate et républicain sont les plus visibles lors des campagnes ? Répondant à cette question, les responsables du Centre culturel ont indiqué que ces partis traditionnels reposent sur des structures à tous les niveaux de l’Etat et recueillent par conséquent facilement la confiance de ceux qui financent les élections.
D’autres partis existent mais sont écrasés par ces deux.
Pour Mme Joann Lockard, tous les candidats ont la chance de gagner, de passer pour la présidentielle.

Après la phase d’explication théorique, place a été donnée à la phase pratique. Un caucus a été mis en scène dans l’enceinte du Centre culturel avec les participants.
Parmi les quatre candidats en lice pour la présidentielle, Barack Obama, l’Africain-Américain a remporté la quasi totalité des voix. L’ambassadeur des Etats- Unis, Jeanine Jackson a affirmé que cet exercice vise à mieux faire comprendre le système électoral de son pays, un système qui est actuellement très suivi par nombre de Burkinabè.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)

Sidwaya

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