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CFIAM : Des visiteurs venus du Canada

Publié le lundi 4 février 2008 à 11h32min

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Le Centre féminin d’initiation et d’apprentissage aux métiers (CFIAM) a reçu, le 30 janvier dernier, la visite d’un de ses partenaires, la Fondation "Jules et Paul-Emile Léger" du Canada. La délégation conduite par Mme Pierrette Levesque s’est imprégnée des conditions d’apprentissage des jeunes filles du CFIAM et a signé, avec le coordonnateur du centre, un nouveau protocole d’accord sur 3 années, d’un montant d’environ 200 millions de francs CFA, au profit de la section tôlerie peinture.

La Fondation canadienne "Jules et Paul-Emile Leger" qui se compte parmi les partenaires financiers du Centre féminin d’initiation et d’apprentissage aux métiers (CFIAM) a décidé, à travers une visite de terrain, de toucher du doigt les réalisations du centre, les conditions d’apprentissage des jeunes filles, et de prendre connaissance des besoins et des ambitions de cette ONG. Cette visite des partenaires canadiens a également été sanctionnée par la signature, avec Bernard Zongo, coordonnateur du centre, d’un protocole d’accord de 427 000 dollars canadiens, soit environ 200 millions de francs CFA, destinés au renforcement et au perfectionnement de la section tôlerie- teinture.

Mais le passage au CFIAM de la fondation canadienne ne s’est pas limité à la seule section tôlerie-teinture. Les visiteurs ont fait la ronde de toutes les sections du centre de Ouaga, à travers les différents niveaux de formation. De l’électricité automobile à la coupe couture, en passant par la tôlerie-peinture, et l’électronique, l’équipe conduite par Mme Pierrette Levesque a pris la mesure de l’engouement avec lequel les jeunes filles apprennent ces métiers traditionnellement réservés au "sexe fort".

La demi-journée de séjour des partenaires canadiens dans les locaux du CFIAM a par ailleurs été mise à profit pour des échanges avec le personnel du centre, réuni au grand complet autour du coordinateur Bernard Zongo, et une délégation de OSFAM-Québec, un autre partenaire du CFIAM. Une occasion pour M. Zongo et les siens, d’exposer à leurs partenaires, leurs nouvelles ambitions pour le Centre féminin de formation et, bien entendu, les moyens pour réaliser ces objectifs qui s’inscrivent dans le court et le moyen terme. Pour M. Zongo, il est question, dans le court terme, de travailler à ce que les formations dispensées par le centre soient sanctionnées par des diplômes d’Etat. Et le niveau d’équipements du centre, selon M. Zongo, compte pour beaucoup parmi les critères retenus par le ministère en charge de la formation technique et professionnelle, pour la reconnaissance des diplômes. La directrice adjointe la programmation internationale de la fondation "Jules et Paul-Emile Léger" qui a pris note des besoins de financement et autres doléances du CFIAM a, en retour, fait des suggestions. Celles-ci tournent autour de la mise en place d’une stratégie de gestion des déchets engendrés par la mécanique auto surtout, non seulement au sein du CFIAM, mais aussi dans les autres garages répartis dans la ville de Ouaga, dont la plupart pose, selon Mme Levesque, un sérieux problème de salubrité et de toxicité, surtout lorsqu’ils jouxtent les boutiques et alimentations.

Le CFIAM, faut-il le rappeler, a ouvert ses portes en 2003 sous la forme d’une ONG à la recherche d’une "égalité professionnelle", et sur initiative de son coordonateur actuel, Bernard Zongo. Egalement ouvert à Koudougou, le centre a comme public cible les jeunes filles en situation difficile. Il s’est donc attaché les services d’une psychologue qui se charge d’aider les filles à surmonter les difficultés qu’elles rencontrent dans leur environnement social. Les élèves inscrites au CFIAM après un test, reçoivent une formation professionnelle en 3 ou 4 ans dans les domaines de la mécanique pour engins à 2 roues, de l’électricité auto, de la tôlerie-peinture (auto), de l’électronique et de la coupe-couture. Le CFIAM qui constitue au Burkina la première et unique école de formation en électricité-auto et en tôlerie-peinture fait face à quelques difficultés, car, selon son coordinateur, "il est question de tout inventer".

Qu’à cela ne tienne, le Centre féminin d’initiation et d’apprentissage aux métiers a reste très ambitieux. Il évolue continuellement vers le renforcement de ses structures (salles d’apprentissages, équipements), pour, à terme, avoir une base de fonds propres, question de ne plus être entièrement tributaire du financement de ses partenaires étrangers, a indiqué son coordinateur, Bernard Zongo.

Par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays

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