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Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

Publié le mercredi 14 juillet 2010 à 08h59min

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A l’occasion de ce 14-juillet 2010 où les soldats africains défilent sur les Champs Elysées et où la France accepte enfin de revaloriser les pensions des « tirailleurs sénégalais », nous (re) proposons cet article publié en mai 2004 sur l’un de ces valeureux combattants d’origine voltaïque de l’époque.

Il ne sera probablement jamais le héros d’un de ces films guerriers dont Hollywood a le secret, genre « Il faut sauver le soldat Ryan » ; à moins que Kolo Sanou ne lui consacre la suite de Tassuma !

A notre connaissance, aucune ruelle française, aucun monument (comme la station "Bir Hakeime" du métro parisien qui garde le souvenir de la bataille du même nom) ne porte son nom.

Alors que les voies publiques françaises sont jalonnées de stèles à la mémoire de ses nombreux et valeureux fils morts pour la patrie à telle ou telle guerre. Mais pas la moindre mention, aucune image dans le déluge d’archives qui s’est abattu sur la France ce week-end, aucune ligne dans l’abondante littérature pondue à l’occasion du 60è anniversaire, ne lui a été consacrée. Ni à lui, ni aucun des ces "bougres d’andouille" (autre qualitatif des tirailleurs sénégalais en allusion à une pétoire, "bougdandouille", bien connue dans nos villages africains). A moins que la cérémonie prévue pour août à Toulon ne répare cela !

Pourtant, il le mériterait bien, le soldat Ioumana (Zoumana ?) Ouédraogo. En attendant, c’est seulement dans les livres d’histoire que l’on retrouve aujourd’hui les traces de ce combattant intrépide qui, avec des centaines de milliers de frères d’armes, bien avant les Américains et les Anglais, ont débarqué de leurs savanes africaines pour, aussi, libérer la patrie et éviter aux Français de « se retrouver tous en Germanie » comme le chante Michel Sardou.

C’est l’un des plus illustres chroniqueurs de l’histoire de notre pays, le récent défunt Salfo-Albert Balima qui l’a déniché dans un livre publié en 1968 (« Histoire de l’A.O.F. », Ed. Berger-Levrault) sous la plume du commandant Marcel Chailley. Une photo du caporal tirailleur sénégalais Ioumana Ouédraogo le présentait comme le « premier décoré en 1939 ».

L’enquête de feu Salfo-Albert Balima* pour retrouver les traces de ce célèbre tirailleur sénégalais le conduira auprès de M. Yvon Bourges, alors ministre de la Défense nationale de la France. C’est celui-ci qui communiquera la coupure de journal (unique témoignage ?) relatant les hauts faits de guerre du caporal tirailleur "sénégalais" Ioumana Ouédraogo.

Le parcours du combattant Ioumanga Ouédraogo

C’est dans son édition du dimanche 10 décembre 1939 que le journal « Le miroir » relate le parcours de ce tirailleur sénégalais comme on les appelle tous de manière abusive car on sait aujourd’hui que la majorité des recrues de « La force noire » théorisée par le général Charles Mangin déjà en 1914, venait de la colonie de Haute Volta, l’actuel Burkina Faso. Et Ioumanga Ouédraogo, serait originaire du village de Tougouzagué, aujourd’hui un quartier de Ouahigouya selon nos informations.

Voici ce que dit cet article que nous reprenons en intégralité pour sa valeur historique.

Ioumanga Ouédraogo est un des tirailleurs qui sont venus en France par milliers pour défendre, sur la ligne Maginot, les frontières de leurs savanes et de leurs forêts. Il est Soudanais (NDLR La Haute-Volta de l’époque faisait partie du Soudan français, l’actuel Mali)- de race Mossi - comme le montrent les tatouages raciaux, une double jugulaire et un trait qui partage son nez.

Il appartient à une magnifique et solide race de cultivateurs, mais aussi de guerriers. Le Moro Naba, son roi, trop vieux pour servir au front, a mis ses deux fils à la disposition de la France : l’aîné est sous-lieutenant ; le cadet, qui vient de s’engager, sert comme simple soldat.

Ioumanga Ouédraogo, lui, est monté « quelque part » sur le front. Une nuit, les quatre hommes du petit poste qu’il commandait ont été attaqués par une section allemande. Le vieil atavisme guerrier du Mossi s’est réveillé et non seulement les quatre tirailleurs ont résisté aux cinquante ennemis qui les attaquaient, mais, passant à la contre attaque, ils ont « reconduit » l’Allemand jusque chez lui.

C’est ainsi que le caporal Ioumanga Ouédraogo fut un des premiers tirailleurs sénégalais à recevoir la croix de guerre. Permissionnaire, il fut dirigé vers le centre d’hébergement de Chevilly, au foyer de repos créé par le ministre des Colonies, M. Georges Mandel.

Nous étions « cousins », puisque « tous ses parents étaient les miens ", puisque son village de Tougouzagé est voisin de celui d’Ipala, où j’ai tant d’amis. Ioumanga me demande de le promener à Paris. C’était la première fois qu’il voyait cette ville magique dont il n’avait aperçu que des images très vagues dans le brouillard et le vent, ou au travers de cartes postales plus ou moins coloriées.

Ce combattant de l’Empire, "Le Mioir" l’a suivi dans sa promenade, depuis l’Arc de Triomphe où, devant la flamme éternelle, il s’est recueilli en songeant : « Peut-être est-ce un Mossi de ma race, peut-être est-ce un Marocain, peut-être un Français du Nord ou du Sud... Pas un quelqu’un qu’il connaît. "

Ioumanga est parti dans Paris... Sa curiosité était attirée par tout ce que la France pouvait lui montrer de plus moderne, et aussi de plus noble et de plus précieux. Pour lui, la Tour Eiffel n’était pas le monument le plus haut du monde, mais uniquement le support des antennes qui, il y a quelques jours, ont transmis sa voix au fond du pays Mossi. Les Invalides ? Il les considérait comme le triomphant mausolée d’un chef de guerre. À Notre-Dame il s’est recueilli ; il a retiré sa chéchia avec une inoubliable délicatesse et s’est incliné devant une religion inconnue...

Ingénument, Ioumanga a promené sa croix de guerre dans les rues, aux Halles, au restaurant, et il s’étonnait d’être félicité, et il s’étonnait d’être considéré comme un héros, alors qu’en son âme, il se considérait comme un tirailleur, comme tant d’autres, comme ils sont libres.

Une telle bravoure mérite bien une reconnaissance ’’revalorisée’’, un hommage ’’décristallisé’’.

C. Paré
Lefaso.net

*Salfo-Albert Balima « Légendes et histoire des peuples du Burkina Faso » Ed ; J.A Conseil, 1996.

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Vos commentaires

  • Le 7 juin 2004 à 15:27, par Salif OUEDRAOGO, Informaticien En réponse à : > Le caporal Ioumana Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

    Bonjour,
    j’ai été vraiment heureux de lire cette article. Je vous en remercie. Mais comme vous l’avez vous même dit, on ne parle pas de lui dans le pays qu’il a contribué à libérer. Vous contaterez avec moi que même dans son pays d’origine aucune rue ou autre monument ne porte son nom (sauf erreur de ma part). C’est vraiment triste et grave, voilà un homme que l’histoire du burkina ne doit jamais oublier ; pas seulement lui mais tous ceux qui ont oeuvrer à rendre au faso sa fièrté.

    Ne vous meprenez pas, quand les occidentaux racontent les deux guerres ; à peine s’ils font cas des VALEUREUX GUERRIERS comme Loumana.

    Je pense qu’il est temps pour nous africains de réécrire l’histoire telle que est s’est déroulée. Nos historiens doivent savoir que l’heure est venu poue eux de prendre leur responsabilité. Sans cela, les générations futures ne sauront jamais ce qui s’est réellement passé et ce que leurs ancêtres ont fait. Cette page de l’histoire telle qu’elle est relatée par les occidentaux, tend à faire ignorer la participation des nos ancêtres à ces deux guerres.

    Aujourd’hui ils parlent des 60 ans du débarquement alié. Mais ce qu’ils semblent oublier, c’est que sans la participation de ces milliers de braves africains ce fameux débarquement allais faire partie des multiples projets classés au fond des tirroires quelque part au USA et que la France actuelle serait une colonie allemande.

    Nous africains ne demandons pas ’la main de DIEU’, nous voulons seulement une reconnaissance.

    Comme on le dit le plus souvent :"A beau mentir qui vient de loin". Ce qui est sur, la vérité finira par triompher.

    • Le 20 août 2004 à 14:32 En réponse à : > Le caporal Ioumana Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

      Dans le titre, on parle du premier médaillé de la seconde guerre mondiale. Or dans le texte de l’article il ya une contradiction, puisque "le caporal Ioumanga Ouédraogo fut un des premiers tirailleurs sénégalais à recevoir la croix de guerre".

      La France en Germanie ? Rappelons que l’armée allemande a occupé une partie de l’Afrique du Nord et tenté de couper le canal de Suez. En cas de défaite généralisée des armées soviétiques et anglo-saxonnee, il est certain qu’une grande partie des anciennes colonies Françaises seraient tombées sous la coupe nazie.

    • Le 14 juillet 2010 à 14:55, par CS En réponse à : > Histoire et mémoire

      Chers internautes, vous êtes comme le peuple : vous confondez histoire et mémoire. Les historiens font leur boulot et si vous lisez leur travail vous saurez ce qu’ils ont produit et sur ces aspects, rassurez vous il y a une tonne de choses comme par exemple le fait que des Voltaïques dont des membres de la Cour soient massivement allés s’engager dans les Forces françaises libres en Gold-Coast. Cela ils l’ontt fait au péril de leur vie car ils étaient traqués par le pouvoir colonial et que massivement la France était pétainiste. Maintenant qu’est-ce que la Mémoire d’un pays célèbre ou retient ? C’est plus un travail de politiques ou une démarche collective et je vous donne deux exemples :

      1. La ville de Ouagadougou a donné des noms de héros à ses rues ; majoritairement, ils sont vivants et certains faisaient même partie de la commission chargée de la toponymie ;

      2. Le Burkina célèbre son cinquantenaire, quel travail est fait ou a été fait pour sanctifier les héros de la seconde guerre. Quelle commune a t-elle approché les historiens pour comprendre le sens profond de ses jumelages avec certaines villes françaises ? Savez-vous des villes et régions ont été parainé par la Haute-Volta de l’époque. Les historiens l’écrivent.

      Aller à l’UO, au CNRST, vous pouvez consulter les travaux d’historiens professionnels. Comme vous savez déjà lu sur ce site des politiques ont déjà douté du travail des scientifiques burkinabé alors pour la vulgarisation scientifique qui demande des moyens spécifiques... c’est circulez y’a rien à voir A moins d’un sursaut collectif pour nous réapproprier ce qui nous appartient : notre mémoire.

  • Le 16 août 2004 à 20:42, par roger En réponse à : > Le caporal Ioumana Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

    c’est avec une tristesse et une certaine joie que je viens de lire ce méssage,joie de savoir que mon pays comptait des héros et triste de savoir qu’il est mort pour la france et que personne ne parle oublié comme rien .Je vais dire ceci:l’homme blanc a limité la dignité de l’homme noir mais l’homme noir a universalisé la dignité de l’homme blanc .Pour le blanc ,le noir n’a aucune dignité aucune valeur humaine, il est grand temps pour que L’AFRIQUE recouvre sa dignité et son honneur ,pourquoi la HAUTE VOLTA ,le BURKINA FASO le pays des hommes intègre a oublié ses propres fils ? on doit parler de cet homme comme on parle du grl DE GAULLE . EN FRANCE il y a le cimetiere des militaires AMERICAINS des ANGLAIS et autres mais hélas aucun cimetiere aucune tombe ne portent le nom de nos parents morts pour la FRANCE.l’HOMME noir n’a pas de dignité au pays de L’HOMME blanc

  • Le 14 juillet 2010 à 10:14, par Azize En réponse à : Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

    Très bel article. Merci pour ces mémoires !

  • Le 14 juillet 2010 à 11:52, par anta En réponse à : Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

    On a traité Anta Diop d’afrocentriste quand ils accusait les blancs d’avoir falsifié l’histoire à leur profit. Voilà encore une preuve patante de cette falsification.Que nos autorités fassent tout pour retrouver les cendres du Héros de la Nation burkinabè pour les rapatrier au pays avec tous les honneurs dus à sa bravoure.Le sol burkinabè est seul digne de lui. Il lui faut des funérailles pour qu’ils puissent retrouver sa place à Pilimpikou parmi les ancêtres.Il faut débaptiser l’avenue charles de gaulle et le rebaptiser avenue Ioumanga Ouedraogo.Mon propre père a subi le même déshonneur:sur son carnet de tirailleur, devant chaque décoration reçue voilà ce que le colon français a écrit :" A titre purement gratuit".Il en avait reçu 4. Voilà un soldat qui est assis sur son rond de cuir et à qui on décerne 4 croix de guerre "à titre purement gratuit".on aura tout vu à Douala ! C’est du Français tout craché. Qu’ils aillent tous au Diable.

  • Le 14 juillet 2010 à 16:05, par bart En réponse à : Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

    très impressionnant suis vraiment ravi mais c dommage qu’on en parle pas et que les sénégalais font réellement de la récupération et s’accapare la primeur des honneurs regardez africa24 y a que des senef

  • Le 14 juillet 2010 à 18:00, par l’ami En réponse à : Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

    En réponse à Anta, je voudrais dire combien je ne suis pas fier de l’attitude de mon pays envers tous ces tirailleurs sénagalais. Par exemple, le dernier soldat sénégalais de 1914-1918 est mort, centenaire ,la veille de recevoir la légion d’honneur à Dakar. De pitoyables footballeurs, eux n’ont pas attendu la trentaine pour être décorés ! Cependant,les films historiques, les manuels scolaires et maints enseignants ,les débats télévisés , la presse rappellent souvent et de plus en plus l’immense contribution de ces hommes aux victoires finales sur l’ennemi. Le sujet d’histoire du brevet des collèges, cette année, contenait un document sur la participation de soldats malgaches en 1914... Des officiers français ont été tués en 1940 pour avoir refusé d’abandonner "leurs" tirailleurs. Pensez à Jean Moulin par exemple qui, en 1940, sous la torture, refusa de signer un document compromettant faussement des Sénégalais. Non cher Anta, TOUS les Blancs ne méritent pas d’ller au diable. Sans rancune.

  • Le 14 juillet 2010 à 19:59 En réponse à : Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

    Bonsoir à tous les internautes.
    Je voudrais ajouter ma voix à celles-qui l’ont précedé. L’afrique n’a jamais rendu hommage à ses fils valeureux. Elle attend toujours les hommages des autres et particulière de la france.Prenons le cas de nos parents qui se sont battus pour construire les routes, des édifices lors des travaux forcés, à ce que je sache il ya rien aujourd’hui nul par en afrique une stèle ou un monument qui leur rend hommage. Pourtant quelle humuliation et souffrance ces gens là n’ont pas connu et vecu. Ils vont tous mourir sans que l’on ne leur rende hommage.Je crois que ces soient disantes cinquantenaire devaient etre des moments d’interrogation pour chaque afrique sur ce qu’il à fait pour son pays pour le continent ;au lieu que ça soit une occasion pour la mafia africaine de benefier de bons vin dans le cadre de l’organisation des festivités de ces cinquantenaire. L’histoire de nos pays africains ne commence pas à partir de 1960. La traitre négrière, la colonisation, la decolonisation, le néocoloniasme, la guerre froide, tous avec les corolaires d’humiliations et de piallage du continent africains font parti de notre histoire. Si nous prenons l’alignement de la pension des soldats africains celles de leurs frère d’armes français fait aujourd’hui par la france, je crois que c’est une humuliation faite à afrique.Depuis la création de l’OUA en passant par l’UA, cela devrait etre une revendication prière. le droit veto à l’onu au nom de l’afrique accordé à l’OUA, les reparations pour les humuliatiosn et le pillage de l’afrique. Ce sont des questions qui devraient etre reglées depuis. Mais rare sont les présidents africains qui peuvent parler de ces questions. Thomas SANKARA l’a payé en martyr au prix de sa vie et ce par la complicité de certains présidents africains. Bref, nous saurons resoudre nos problèmes si nous croyons en nous même et que nous nous sacrifions comme ces hommes et ces femmes qui se sont saigné pour l’afrique et pour nous. Ayant le devoir de leur reconnaitre ces mérites et le dire haut et fort au reste du monde.

    • Le 14 juillet 2010 à 20:27 En réponse à : Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

      Je suis d’accord avec vous. L’afrique doit savoir quel combat mener. Actuellement le cinquantenaire est une occasion pour piller nos petites entreprises. Depuis quelques temps des soit disant recommander par tel ou tel minstre sillonnent les rues pour vendre à prix d’or des insertion dans des agendas ou autre livre d’or. Quelle indépendance avons nous si après 50 ans on est pas capable de faire nous mm notre livre d’or. C’est des société françaises qui sont commises à celà. Que font nos agence de publicité ?

    • Le 15 juillet 2010 à 18:56, par Philippe En réponse à : Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

      Est-ce que le peuple européen doit demander réparation pour le servage ?
      Est-ce que la France doit redemander réparation à l’Allemagne pour l’occupation et les crimes subis pendant la deuxième guerre mondiale comme elle l’a fait avec le traité de Versailles ?
      Est ce normal que le président polonais revendique une part plus importante au sein de l’Union Européenne sous prétexte du déficit démographique conséquent de la guerre ?
      Est-ce que je dois encore haïr les allemands car ils ont fait cramer la population d’un village proche à l’intérieur de l’église, qu’ils ont pendu 99 civils aux balcons de la ville voisine ?
      Est-ce que plus d’argent à l’Afrique va résoudre les problèmes de l’Afrique ?
      Est-ce que la colonisation est la source de tous les problèmes en Afrique ?
      Est-ce que les étrangers sont la source de tous les problèmes en France ?

      Ou bien faut-il aller de l’avant et faire preuve d’un peu de volontarisme cher au capitaine Sankara ?
      Parce que pendant que certains se lamentent, d’autres pays avancent !!!!
      Vos propos, et la récupération qui est faite autour de l’injustice réelle des pensions ne fait qu’alimenter la rancœur. La rancœur ne fait qu’alimenter les guerres où il n’y aura que des perdants.
      Rancœur qui a mené au pouvoir les régimes contre lesquels les tirailleurs ont vaillement combattus.
      Français, j’ai vécu deux années au Burkina,j’en ai gardé un excellent souvenir et des amis.
      J’étais heureux de savoir que les troupes du Burkina aller défiler sur les champs Élysée.
      Aussi, à la recherche, en vain d’un article relatant cet évènement,je suis arrivé sur ce site.
      Je me suis aperçu que mon enthousiasme est loin d’être partagé.
      Bien que je n’ai pas voté pour Sarko, je voyais là un hommage rendu aux anciens combattants et au Burkina.
      Je voyais un honneur identique à celui rendu à l’Inde l’année dernière et à d’autres pays amis les années précédentes.
      Pour votre information, mon arrière grand-père a eu la croix de guerre et est resté invalide après avoir sauté sur une grenade, mes trois grand-oncle ont connu les camps de prisonnier en Allemagne.
      Le seul d’entre eux a avoir son nom sur une plaque est celui qui est mort durant la guerre. Pourtant tous étaient blancs. Comme le dirait Sankara, ceux qui exploitent les noirs sont les mêmes que ceux qui exploitent les blancs en Europe.
      Ceci étant, il faut reconnaitre que les troupes d’Afrique servait de chair à canon.

  • Le 15 juillet 2010 à 08:44, par maurice melliet En réponse à : Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

    La France, cette grande amnésique qui oublie les morts et les vivants qui ont contribué à sa libération lors de plusieurs guerres !
    Je suis fier d’être Français.. ; mais parfois, si j’étais une petite souris, j’irai me cacher dans le derrière d’un éléphant !
    La pension arrive un peu tard alors qu’il ne reste presque plus de ces vieux combattants déracinés pour aller se battre pour des blancs qui ne sont même pas reconnaissants !
    Aujourd’hui, sarko tente de remplir ses urnes pour 2012 avec des décisions plus spectaculaires qu’efficaces...
    Le tiroir caisse de la France se vide de pas grand chose avec quelques retraites tant attendues par nos amis chibanis Africains.
    Même si je suis Français, j’ai parfois honte de l’être quand les gouvernements français successifs se conduisent comme des assassins, des voleurs, des spéculateurs des peuples africains.
    Qu’avons nous faits pour vous en 50 ans ? Presque rien ! Sinon que de vous donner des médailles, des gris gris et des colifichets à la place d’équitables échanges de vos richesses et du transfert de nos technologies afin de vous rendre vraiment indépendants d’un ancien colonisateur.
    Allez, chers amis africains, je sais aussi que vous avez la sagesse avec vous et c’est pour cela que je vous aime.
    Maurice Melliet
    un ami de l’afrique

    • Le 18 juillet 2010 à 16:09 En réponse à : Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

      Mes Chers compatriotes burkinabé,
      Mes Chers compatriotes français,

      J’ai lu avec beaucoup d’intérêt cet article ainsi que les commentaires des uns et des autres. Mon avis est que les messages de Philippe et de Maurice MELLIET sont vraiment réconfortants pour la suite de notre histoire. Ce qui compte c’est aussi l’avenir, ce n’est pas seulement le passé même si pour aller de l’avant, il faut savoir le passé. Il y a beauoup d’émotion dans cet article et une certaine fierté d’être burkinabé. Paul Kéré, Avocat au Barreau de Nancy.

  • Le 26 juillet 2010 à 06:05, par RISTA En réponse à : Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

    Jai lu avec beaucoup d’interet cet article et je connais assez bien l’auteur. Je note comme beaucoup de gens, la teneur en emotions de bout en bout. je salue au passage tout travail qui permet de resusciter l’immense devouement de soldats qui se sont battus pour des causes qui leur etaient parfois inconnues.
    Je lis dans l’article que l’aine du caporal est sous-lieutenant a l’epoque. Sait on davantage sur lui aujourd’hui ?
    Je crois que personne ne resuscitera notre passe, si nous ne le faisons pas nous memes. je suis sur que si des bravoures de ce genre, etaient racontees aux jeunes burkinabe a differentes occasions, cela pourrait susciter un elan de patriotisme.
    L’armee senegalaise a recupere toute la bravaoure et le courage des fameux tirailleurs senagalais, bien que nous sachions qu’ils n’etaient pas tous senegalais.
    J’ai visite le musee militaire de Dakar et je salue l’effort des senegalais de perpetuer la memoire de leurs vaillants soldats et de laisser ouvertes des pages d’histoire, pour les generations futures.
    Jai visite plus d’un musee militaire aux Etats Unis et je souligne qu’ils ont fait l’effort de saluer a travers un travail de recherche et de conservation, la memoire de tous ceux qui se sont battus sur differents fronts.
    j’espere que le Musee des Forces Armees Burkinabe, en construction, saura relever le defi de la jeunesse et s’inspirer des travaux d’ailleurs.
    Et si au momemt ou nous nous preparons a celebrer le cinquantenaire de l’independance de notre pays, une page etait ouverte pour rendre un hommage appuye, aux vaillants burkinabe qui se sont battus au compte de la france, a diverses occasions ?

    • Le 19 septembre 2010 à 16:34 En réponse à : Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale

      Si c’est les Senegalais, laisses- les se chatouiller eux- meme pour rie. Il se prennent pour le nombril de l’ afrique alors quwe leurs populations vendent des more\ceaux de verres a travers toute l’ afrique. Mais ils ne se genent pas de se prendre pour les plus intelligents de l’ afrique. Une question alors : Cette intelligence, c’est pour faire quoi si ca ne te fais pas manger du bon tcheboudjenne chez toi meme ?
      Un Burkinabe a Dakar, Pikine.

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