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Accords de partenariat économique : Promouvoir le développement des signataires

Publié le lundi 28 janvier 2008 à 09h53min

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Le Centre de presse Norbert-Zongo (CPNZ) a organisé, samedi 26 janvier 2008 à Ouagadougou, une conférence-débat sur les Accords de partenariat économique (APE).

Accords de partenariat économique (APE). Tel est le thème de la conférence-débat qui s’est tenue, samedi dernier, au Centre de presse Norbert-Zongo (CPNZ). Ablassé Ouédraogo, ancien ministre des Affaires étrangères et actuel conseiller du président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a éclairé les nombreux participants sur ces accords qui devaient être signés entre l’Union européenne et les pays Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) en décembre 2007. Il avait à ses côtés, le responsable de l’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE), Moses Kambou et un représentant du ministre en charge du Commerce, Honoré Yonli.

Des différentes communications livrées, il est ressorti que l’Europe et l’Afrique entretiennent des relations vieilles, datant principalement de l’époque coloniale et des indépendances. Une série de conventions et d’accords ont été signés après l’accession des pays colonisés à la souveraineté nationale.

Les APE découlent de l’Accord de Cotonou signé en 2000, qu’ils doivent compléter, afin de lutter contre la pauvreté et favoriser le développement durable. Toute chose qui requiert une ouverture des marchés des pays signataires, autrement dit le libre échange. Pourtant, les pays africains ne sont pas prêts à faire face à une telle situation. Notamment en raison de la fragilité de leurs économies caractérisées par la quasi inexistence d’industries de transformation. Ils ont alors engagé des négociations avec l’UE pour que les APE soient bénéfiques pour chaque parti signataire.

C’est ainsi que les chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest ont mandaté la CEDEAO, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour négocier au compte de leur zone. Les APE doivent concilier développement et libéralisation des échanges, selon leur entendement. En fin 2008, les deux partenaires, Europe et Afrique, se rencontreront dans le cadre de la signature d’un accord gagnant-gagnant. La société civile et le secteur privé sont associés à l’élaboration et à la mise en œuvre desdits Accords. Au Burkina Faso, ceux-ci ont mené plusieurs activités de sensibilisation et de formation aux APE. Le sujet du jour a intéressé nombre de participants qui ont cherché à mieux le comprendre ou à partager leurs connaissances.

L’Afrique a-t-elle le choix de signer ou de ne pas signer les APE ? Oui, a répondu Ablassé Ouédraogo car chaque pays est souverain en matière de négociations et de relations internationales. Pour lui, il est possible de concilier développement et libre échange. Le premier implique la croissance économique qui est le produit d’un commerce bénéfique, à la base duquel se trouve des industries compétitives. M. Ouédraogo a fait savoir que l’UEMOA et la CEDEAO vont accompagner la Côte d’Ivoire et le Ghana (qui ont paraphé les Accords intermédiaires) dans le processus d’accord d’étape.

Séraphine SOME
serasome@yahoo.fr

Sidwaya

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