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PDS : 2007 a été une année difficile pour les Burkinabè

Publié le vendredi 25 janvier 2008 à 11h08min

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Le Parti pour la démocratie et le socialisme, par cette adresse au Burkinabè, présente ses voeux 2008 et jette un regard retrospectif sur l’année 2007, marquée par "la détérioration du pouvoir d’achat" des ménages.

En ce début d’année, le PDS adresse au peuple burkinabè, à ceux de l’intérieur comme à ceux de l’extérieur, ses vœux les plus chaleureux de bonne et heureuse année !

Ces vœux vont particulièrement à nos concitoyens qui connaissent la maladie, la solitude, le chômage, la peine et la misère, et à tous ceux qui, civils ou militaires, hors de leur pays, servent la paix, le développement et l’entente entre les peuples.

Nos vœux s’adressent aussi à tous les organes de presse, à leurs journalistes et à tous ceux et celles qui, par un travail quotidien, assurent leur parution régulière. Ils informent les Burkinabè sur ce qui se passe, change ou s’invente chez nous et dans le monde, ainsi que sur les idées, les projets, les propositions et les réalités des formations politiques qui, comme le PDS, sollicitent leur attention et leurs suffrages. Ceux qui le font objectivement méritent nos hommages, car sans leur travail, ce qui est n’existerait pas !

En cette nouvelle année, le PDS a une pensée très fraternelle à l’endroit de tous ceux qui sont engagés avec lui dans le combat social ou politique, pour faire respecter les droits et la dignité du peuple, pour le servir et contribuer à son progrès. Il s’agit d’abord des camarades des partis d’opposition qui luttent à nos côtés pour réussir l’alternance, édifier une vraie démocratie, et assurer la justice au Burkina Faso. "Il s’agit aussi de nos camarades du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques qui luttent pour que justice soit rendue aux victimes des crimes politiques et que prennent fin dans notre pays, l’impunité, les lois liberticides, vestiges des régimes d’exception, et la mauvaise gouvernance !

L’année 2007 a été pour tous les Burkinabè une année difficile, marquée par une nette détérioration du pouvoir d’achat, conséquence de la hausse non contenue des prix des denrées de première nécessité, des hydrocarbures et des produits importés. Cette situation a conduit les travailleurs des villes à des grèves et à des manifestations.

"Chômage... cancer social"

En 2007, le chômage qui accule au désespoir tant de jeunes Burkinabè n’a toujours pas reçu de traitement sérieux. Le programme de formation de 10000 jeunes récemment brandi comme la solution miracle, ne s’attaque que de façon générale et non ciblée à l’un des aspects du phénomène (la formation). Il va donc se révéler illusoire comme les précédentes potions de charlatan (séminaires, concerts, forums) du gouvernement. Pourtant, l’extension régulière du cancer social du chômage constitue, même si le gouvernement ne paraît pas en prendre toute la mesure, une sérieuse menace de récession économique et de désordre social. Elle n’est certainement pas étrangère à la permanence de l’insécurité dans nos villes et sur nos routes !

Persuadé qu’il ne peut rien contre les ravages annuels de la méningite, le gouvernement n’accorde qu’une attention réduite à cette épidémie, substituant une gesticulation impuissante à la nécessité d’une lutte rationnelle et organisée contre elle. En 2007, le mal a encore frappé nos villes et nos campagnes, emportant prématurément de nombreux fils et filles de notre pays.

En 2007, les Burkinabè ont traversé une saison de pluies capricieuse et globalement mauvaise, installée très tardivement, causant ensuite des inondations en de nombreux endroits, puis s’interrompant brusquement, compromettant ainsi en de nombreuses provinces la maturation des céréales. Malgré les déclarations exagérément optimistes du gouvernement, le spectre de la famine ou de la disette plane sur beaucoup de zones du pays dont plusieurs lancent déjà des cris de détresse.

En 2007, la justice burkinabè a continué de garder bouche cousue dans l’affaire Norbert Zongo, et ses responsables officiels s’acharnent à faire croire que l’on ne peut faire la lumière sur les auteurs et les complices de ces assassinats politiques qui, près de dix

ans après leur commission, sont toujours impunis.

En 2007, comme durant les deux années précédentes, notre pays a vécu des élections dont le manque de transparence, les manipulations frauduleuses et la corruption ont été les marques de fabrique. Ces élections législatives ont envoyé au Parlement une majorité encore plus large qui, sans remords, appuiera la poursuite d’une politique qui se révèle chaque année plus néfaste à notre pays, le reléguant, selon les critères

internationaux, aux tous derniers rangs des performances (176e sur 177) en matière de bonne gouvernance, et notamment de progrès dans le domaine économique et social.

A cause même de toutes ces difficultés que le peuple a subies en 2007 et que la mauvaise gouvernance de ceux qui le dirigent (à l’issue d’élections contestables) n’a permis ni d’anticiper ni d’atténuer, le PDS souhaite au peuple burkinabè pour 2008 :

- une année de bonne santé, sans épidémie de méningite, car s’il en survenait, le gouvernement étalerait à nouveau son impuissance et son imprévoyance,

- une saison agricole normale qui permette aux millions d’agriculteurs, grands ou petits, de cueillir enfin le fruit de leur dur labeur,

- des investissements importants dans tous les domaines et dans toutes les régions, afin de donner des emplois permanents aux nombreux jeunes que le gouvernement considère sans doute comme coupables de leur propre chômage, et des espérances à ceux qui sont encore en formation,

- une année de plus grande justice, afin que nous avancions sur la voie qui mettra fin à l’impunité et fera avancer tous ces dossiers que les « magistrats acquis » qui ont été placés à leurs postes pour les bloquer, maintiennent sous le boisseau,

- une prise de conscience claire du fait que la situation de misère matérielle et morale dont souffre notre pays est essentiellement le fruit de la mauvaise politique, des mauvais choix, de l’égoïsme et de l’indifférence de ceux qui nous gouvernent, et que cette situation ne changera que s’il y a un changement de la politique, de ceux qui gouvernent et de la façon dont nous sommes gouvernés,

- des relations d’amitié, de confiance et de paix avec tous les peuples africains voisins avec les destins desquels le nôtre est obligatoirement lié.

Bonne année 2008 au peuple burkinabè et aux autres peuples africains !

Ouagadougou, le 15 janvier 2008

Pour le PDS

Ba Sambo Youssouf

Président du PDS

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