En attendant que l’enquête fasse la lumière sur les dessous de l’affaire, l’idée d’un coup d’Etat intervenant à une étape où les Ivoiriens sont fatigués de la guerre et ont le regard tourné vers l’horizon des élections qui se dégage de plus en plus, paraît anachronique.

Comment l’ex-sergent-major a-t-il pu s’imaginer accédant au pouvoir par les armes, alors qu’il avait annoncé qu’il rentrerait dans son pays pour mener une carrière politique ? Suivi en son temps de très près par la Direction de la surveillance du territoire (DST), les services du contre-espionnage français, de quelle marge de manœuvre suffisante pouvait-il disposer pour nuire au pouvoir ivoirien ? Celui-là même qui se sent aujourd’hui une âme de présidentiable, est-il victime d’une cabale orchestrée par ces adversaires ?

Par ailleurs, quel intérêt « IB » aurait-il à se mettre à dos à la fois les Forces Nouvelles et le camp Gbagbo ? Bref, ce sont là autant de zones d’ombres qui attendent d’être éclaircies. Autant d’interrogations qui ne disculpent pas pour autant le sergent ivoirien et auxquelles la Justice ivoirienne devra apporter des réponses claires sans pression aucune. A priori, il est difficile de croire que la France officielle soit pour quelque chose dans cette affaire où deux Français ont été cependant cités.

Alors que la situation tend à se normaliser, favorisant donc le retour des investisseurs français, que gagnerait la France de Nicolas Sarkozy à engager la Côte d’Ivoire sur les chemins de l’incertitude ?

Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays