Sidwaya (S). : Quel était la substance de vos échanges avec le directeur général des Editions Sidwaya et son staff ?

Médiateur des Editions Sidwaya, Emmanuel Salembéré (E.S). : J’ai été nommé médiateur des Editions Sidwaya (NDLR : 14 septembre 2005). Depuis la date de ma nomination jusqu’à ce jour, je n’ai pas encore pris service pour des raisons indépendantes de ma volonté. Cela, est certainement lié aux lenteurs administratives et peut-être à certains changements intervenus à la tête des Editions Sidwaya. Mais, je pense qu’il n’y a rien d’irrémédiable et je suis tout a fait disposé et disponible pour exercer mes fonctions. Evidemment, je suis venu voir avec le directeur général des Editions Sidwaya, Jean-Paul Konseibo et son staff, les conditions de cette installation. Une installation demande un minimum de concertation et de préparation. J’ai discuté de ces conditions avec le directeur général qui va lui aussi se concerter avec les autres instances des Editions Sidwaya pour fixer les conditions de mon installation.

S. : Que peut-on attendre de vous ?

ES. : Les fonctions de médiateur des Editions Sidwaya consistent essentiellement à être un intercesseur entre les Editions Sidwaya et les victimes éventuelles des écrits de cet organe. Si une personne s’estime être diffamée par un écrit publié par les Editions Sidwaya, elle peut saisir le médiateur, pour trouver une solution au lieu d’aller immédiatement devant les tribunaux. Le médiateur est institué pour trouver des solutions qui satisfassent les deux parties.
La médiation a plusieurs avantages. Elle permet d’éviter une procédure longue et coûteuse. Il y a la rapidité dans la recherche de solution. Au tribunal il y a toute une procédure ; ils sont surchargés de dossier. Ainsi, il faut souvent plusieurs mois, voire des années pour trancher, alors que le médiateur n’a pas besoin d’un long délai pour rapprocher les points de vue et dégager une solution consensuelle susceptible de satisfaction des deux parties. Je pense que c’est un rôle très important. Tous les organes de presse du monde ont ce genre de souci. Un jour ou l’autre, un individu, une société peut se plaindre d’avoir été victime d’un écrit, initié par un journaliste ou simplement un article d’une personne extérieure et publié dans le journal. De toutes les façons, la direction du journal est tenue pour responsable. Donc, le rôle du médiateur est d’intervenir pour rapprocher les points de vue sans susciter trop de vague. Le médiateur doit être quelqu’un qui connaît un peu le fonctionnement de la presse mais du droit et de la jurisprudence. Le médiateur peut aussi agir en tant que conseiller des organes de presse.
En dehors de toute saisine, le médiateur peut prendre l’initiative d’approcher la direction du journal pour attirer son attention sur tel ou tel aspect de son fonctionnement afin d’éviter des situations préjudiciables pour calmer le jeu et essayer de faire en sorte que l’organe fonctionne dans des conditions juridiques acceptables.
Aussi, le médiateur est à l’écoute des travailleurs qui auraient des plaintes, des suggestions à lui soumettre. Le médiateur est tout à fait ouvert pour recevoir tout le monde. C’est la première fois que le médiateur est institué et c’est au fur et à mesure qu’on verra ce qu’il faut ajouter pour améliorer son fonctionnement.

Propos recueillis par Boureima SANGA

Sidwaya