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Patrick Descombes auteur de <I>Une longue marche pour le respect</I> : « Le Burkina Faso est non seulement un pays qui bouge mais qui fonctionne et avance »

Publié le mardi 22 janvier 2008 à 09h46min

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Patrick Descombes

Aujourd’hui 22 janvier 2008 est dédicacé à Ouagadougou un livre sur le Burkina Faso intitulé Une longue marche pour le respect. L’auteur, Patrick Descombes est économiste de formation mais communicateur de profession. Il aime se déplacer pour, dit-il, « comprendre et savoir ». C’est dans ce cadre qu’il affirme avoir appris à connaître le Burkina Faso. A travers une interview, Sidwaya vous propose de découvrir l’homme, la motivation de son ouvrage, sa lecture du classement du PNUD.

Sidwaya (S.) : Qu’est-ce qu’un lecteur peut découvrir dans votre livre ?

Patrick Descombes (P.D.) : C’est la représentation du Burkina Faso et des efforts qui sont faits par ce pays pour avoir sa place dans ce monde. Depuis maintenant plus de 40 ans, je parcours l’Afrique du Nord au Sud, d’Est en Ouest. Tous les ans, je sillonne un certain nombre de pays. Ma première visite au Burkina Faso date de plus de 40 ans. Et depuis, j’y viens régulièrement. J’ai pu constater les changements positifs. Il ya quelques années, j’en ai discuté à Paris avec Filippe Sawadogo, alors ambassadeur. Il m’a conseillé de traduire mon constat en mots. Il n’ya pas beaucoup d’exemples comme le Burkina avec un rythme de transformation aussi soutenu. Donc je ne pouvais pas laisser mes observations mourir. Nous avons essayé de montrer que le Burkina Faso est l’endroit, le pays, le lieu où il se passe toujours quelque chose. Pas seulement à Ouagadougou mais aussi à l’intérieur du pays. Nous ne pouvions pas garder cette réalité pour nous. Il est nécessaire d’expliquer au monde le modèle de développement de ce pays, un développement équilibré. Nous avons recherché tous les chiffres, toutes les statistiques. En la matière, nous avons bénéficié de l’apport de plusieurs techniciens burkinabè. Cela nous a permis de faire une présentation du Burkina Faso tel qu’il est aujourd’hui. C’est un cas à part dans la sous-région, en Afrique. Cela valait la peine d’être dit.

S : Combien de temps ont été nécessaires pour la production de ce livre ?

P.D. : Entre l’idée et la réalisation, quelques années ont passé. Mais c’est des chiffres actualisés que nous avons utilisés pour le document final. Nous avons toujours en nous cette volonté de montrer pour le présent mais aussi pour l’avenir, pour les Burkinabè mais aussi pour le monde entier ce qui se passe au Burkina. Et ce qui se passe, croyez-moi, mérite le respect. D’où le titre du livre : Une longue marche pour le respect.

S : Votre livre se focalise sur les 20 ans de pouvoir du président Blaise Compaoré. Avez-vous des relations avec l’homme ?

P.D. : Je vais être honnête, je n’ai pas de relation particulière avec le président Compaoré, sinon celle que tout homme peut avoir, celui qui observe l’histoire par exemple, peut avoir avec lui. Blaise Compaoré est un acteur essentiel de l’histoire d’aujourd’hui. On le voit dans différentes médiations qu’il arrive à conduire à terme. J’ai beaucoup d’administration pour le président Blaise Compaoré.

S. : Faut-il s’attendre à voir d’autres productions de votre part sur le Burkina ?

P.D. : (Rires). On ne peut s’arrêter lorsqu’on s’approche d’un pays comme le Burkina et lorsqu’on a la possibilité de le connaître plus. A chaque fois des idées nouvelles jaillissent et font qu’on aura envie de les traduire dans un nouveau livre. Je peux vous dire que j’ai déjà des idées pour un autre livre sur le Burkina.

S. : A quel prix peut-on entrer en possession du présent ouvrage ?

P.D. : Il sera dans les jours qui viennent (il a été réalisé le 21 janvier 2008) dans les librairies. Le coût sera de 5 000 F CFA.

S. : Qui est Patrick Descombes ?

P.D. : Je suis un homme de communication depuis toujours. Au départ, je suis un économiste de formation. Et comme j’avais le virus de la communication dans la peau, je n’ai pas résisté. J’ai travaillé dans des groupes de presse en France, en Afrique et ailleurs. Mais le présent livre est une initiative personnelle qui n’engage que moi. Je m’engage complètement parce que je crois en ce que je fais. Je ne suis pas à mon premier livre et il y en aura d’autres dans des domaines divers. L’esprit ne cesse de s’intéresser à tout ce qui bouge. Et le Burkina est non seulement un pays qui bouge, mais qui fonctionne et qui avance.

S. : Comment présenteriez-vous le Burkina Faso en deux mots ?

P.D. : C’est le pays qui, aujourd’hui, malgré les conditions naturelles difficiles, réalise un tour de force : celui d’avancer d’une façon équilibrée, dans la concorde. C’est tout à l’honneur du Président du Faso de savoir trouver l’équilibre entre la volonté de se projeter dans l’avenir et le bien-être présent. Le Burkina met en valeur ses propres richesses mieux que personne, et aujourd’hui mieux que jamais.

S. : Vous magnifiez le Burkina au moment où le pays régresse, selon le classement du PNUD.

P.D. : C’est choquant pour le travail abattu au Burkina, pour celui qui observe, qui va ailleurs, qui voit ce qui se passe. C’est une mauvaise querelle qui est faite au Burkina. Très honnêtement, le pays n’est pas à sa place au classement du PNUD. Je ne suis pas le seul à condamner ce classement. Il ya des prix nobel d’économie qui rejettent le travail réalisé par des institutions internationales.

Propos recueillis par K. Alassane KARAMA

Sidwaya

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