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Séjour de Jacques Diouf au Burkina Faso : "La sécurité alimentaire est un problème national"

Publié le vendredi 11 janvier 2008 à 11h05min

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En visite du 9 au 12 janvier au Burkina Faso, le directeur général du Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FASO), Jacques Diouf, a eu une séance de travail, hier jeudi, dans la matinée à Ouagadougou avec des membres du gouvernement. Les deux parties ont échangé, entre autres, sur la sécurité alimentaire et ses implications, la coopération entre la FAO et le Burkina Faso...

Pendant que 15 provinces sur les 45 que compte le pays ont été déclarées officiellement déficitaires, Jacques Diouf, directeur général du Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient prendre le pouls de la sécurité alimentaire au Burkina. Hier, jeudi 10 janvier 2008 dans la salle de conférences du ministère chargé de l’Agriculture à Ouaga 2000, il a eu une séance de travail avec des membres du gouvernement burkinabè. Il s’agit des ministres chargés de l’Agriculture, de l’Environnement, des Ressources animales, de l’Habitat, des Transports, du Commerce, de la Promotion de la femme, du Budget et de l’Enseignement technique.

Au cours d’un huis clos qui a duré une heure, les deux parties ont fait le point de la coopération entre le Burkina et la FAO. La présence de ces ministres s’explique par le fait que la sécurité alimentaire est un problème national et les solutions sont transectorielles. Entre 1961 et 2008, la FAO a injecté 12 millions de dollars (environ 6 milliards de F CFA) dans 119 projets. Le Fonds a par ailleurs appuyé des programmes à hauteur de 250 millions de nos francs. "J’ai toujours cité le Burkina Faso comme un exemple de coopération efficace pour la FAO.

Nos projets sont gérés sérieusement et les résultats sont visibles", a apprécié M. Diouf. Soutenant que le programme spécial de sécurité alimentaire a le mieux réussi au Burkina Faso, il a ajouté que des "progrès réels ont été accomplis en matière de développement agricole". Ainsi, le surplus du commerce des produits agricoles est passé entre 2002 et 2004 de 25 millions à 162 millions de dollars. Et le ministre d’Etat, chargé de l’Agriculture Salif Diallo de renchérir que "ce sont des propos encourageants pour le Burkina Faso".

En effet, la visite du directeur général de la FAO intervient au moment où le programme spécial de sécurité alimentaire arrive à terme. Si ce programme a permis d’aménager des bas-fonds, de réaliser des pompes à pédale et d’accroître la production de contre-saison, ayant fait du Burkina Faso un exportateur de produits maraîchers, Jacques Diouf a réaffirmé la disposition de son institution à aider à la mobilisation des ressources financières pour le démarrage d’un nouveau programme de sécurité alimentaire.

Ce nouveau programme doit permettre de toucher chaque village, de maîtriser l’eau à travers des ouvrages de collecte et de drainage, des petits barrages et le développement de canaux d’irrigation dans les cours d’eau pérennes. "Le défi n°1 est l’eau, source de vie", a martelé M. Diouf, ajoutant qu’il est difficile de dépendre des facteurs climatiques. Au cours des travaux, les deux parties ont convenu d’établir un chronogramme. Celui-ci va préparer la réunion de Rome (Italie) qui, elle-même, débouchera sur celle des bailleurs de fonds pour la mobilisation des ressources au profit du Programme national de sécurité alimentaire. C’est pourquoi, M. Diouf a insisté sur le fait que le programme va nécessiter la participation de tous les ministères.

S. Nadoun COULIBALY


2007, année de la crise alimentaire

En 2007, les prix des denrées agricoles ont enregistré une véritable envolée. Ainsi, l’indice des prix alimentaires de la FAO a progréssé d’environ 40 % contre 9 % en 2006. La flambée des prix est essentiellement imputable aux produits laitiers et céréaliers, mais d’autres denrées, excepté le sucre, ont également subi un renchérissement sensible, indique un communiqué de la FAO. Les cours internationaux d’exportation du blé, en hausse depuis juin 2007, ont avoisiné 322 dollars la tonne, contre 177 dollars pour le maïs. Tandis que l’indice des prix FAO des farines et tourteaux était supérieur de 42 points et les graines oléagineuses, huiles/matières grasses dépassaient 92 points.

S. N. C
Source : FAO

Sidwaya

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