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Burkina : "Laissez le Président tranquille !"

Publié le mercredi 9 janvier 2008 à 10h37min

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Dans cet écrit, Lanciné Simporé s’étonne que l’on fasse chaque fois appel au président du Faso pour résoudre les problème, même les plus insignifiants.

La majorité des Burkinabè ont cette manie d’attirer l’attention du Président du Faso sur des problèmes qu’ils rencontrent, même ceux qui n’en valent pas la peine. Il ne se passe pas un jour que le Président ne soit interpellé sur un quelconque problème : il faut que le Président fasse ceci ou cela..., il doit faire comme ça, comme ci. C’est peut-être leur droit. Moi, je pense à mon humble avis que les ministres qui représentent aussi le Président du Faso dans les différents ministères, sont chargés de résoudre les problèmes que les citoyens rencontrent.

Quand il y a une crise, une bagarre, une mésentente quelque part dans les confins du Burkina, les manifestants ou bien ceux qui pensent être les victimes saisissent la presse avec des écrits qui se résument en ces termes : "Il faut que le Président intervienne, il doit ..." Si notre Président devait aller dans chaque région, province, commune, village, famille ou s’il devait saisir la télévision ou la presse pour dire ceci ou cela, on n’aurait plus besoin de gouvernement, ni d’autorités locales, ni d’institutions au pays des hommes intègres. Je vous prie de laisser le Président tranquille avec vos problèmes truffés d’intérêts égoïstes.

Concernant les Togolais et les Ivoiriens dont on accuse le Président de trop s’occuper, je voudrais dire que cela y va de l’intérêt de tous les Burkinabè. La stabilité politique, économique, sociale du pays en dépend comme le reconnaît Nabi Youssfou du journal l’Indépendant dans son écrit du 4 décembre 2007 à la page 4 quand bien même il écrit ceci : "Actuellement le Président n’a d’yeux que pour les Ivoiriens et les Togolais. Trop de ballets diplomatiques des protagonistes accaparent tout le calendrier du Président Compaoré." A ce propos, je pense que le Président Compaoré applique cette sagesse africaine qui voudrait que l’on porte secours à son voisin en cas de difficultés.

A lire la presse ou du moins la majorité des journaux, j’ai l’impression que l’enfer se trouve au Burkina Faso. Les gens exagèrent, dramatisent même la situation. C’est vrai que comparaison n’est pas raison, mais essayons quand même. Le Burkina d’aujourd’hui n’est-il pas meilleur à celui, il y a 30, 40 ans ? Des efforts sont faits pour que chaque citoyen soit à l’aise même si beaucoup reste à faire. N’eussent été la pauvreté et l’enclavement du Burkina, il serait à mille lieues d’ici. Si nous voulons que le pays soit un paradis, c’est à nous aussi d’y mettre du nôtre.

Je voudrais terminer mon propos en demandant aux différentes centrales syndicales de notre pays qui organisent toujours des rencontres, des marches meetings pour réclamer des augmentations de salaire, ce qui est du reste normal, d’organiser également des marches pour réclamer des militants beaucoup plus de travail dans leur service car dans les administrations, le travail est relégué au second plan. Les intérêts d’abord. Je saisis l’occasion pour féliciter le président pour son prix CIVIPAX-UEMOA.

Simporé Lanciné

Attaché d’Intendance DPEBA/Namentenga

N.B. : J’ai cité Monsieur Nabi Youssfou parce que c’est le dernier journal que j’ai lu avant mon écrit. Qu’il m’excuse si cela lui déplaisait.

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