Une nouvelle pointe à l’horizon. Qu’avons-nous fait de cette tranche de vie de 365 jours ? Un espace d’actions au quotidien pour assumer notre part de responsabilité dans notre devenir, celui de nos proches, de la communauté nationale et de l’humanité ? Si oui, nous avons fait œuvre utile en homme debout. Celui du poète Aimé Césaire qui du fond de la cale des contingences humaines s’arc-boute à ses muscles bandés pour émerger sur le pont du navire. C’est là que se respire à plein poumon, le parfum de la mer au goût de la liberté.

La liberté, par elle et avec elle, tout devient possible pour le citoyen, le peuple, les nations. Il devient possible de s’exprimer, de dialoguer, d’esquisser des projets, d’en approfondir le contenu pour être en paix avec soi et en harmonie avec les autres. Paix et bonheur pour chacun. Progrès et cohésion sociale pour tous. Tels sont nos meilleurs vœux pour vous, amis lecteurs et pour l’ensemble des Burkinabè. Que 2008 nous épargne les insuccès de 2007 et nous donne en abondance ce qui nous manque pour être des hommes et des femmes comblés dans un pays de progrès continu ! Et surtout, n’oubliez pas ce petit quelque chose si important pour nous à l’Hebdo. Faites-nous l’amitié de nous lire tous les vendredi.

A ce propos, c’est désormais une tradition établie de marquer une pause en fin d’année. Pour 2007, cette pause concerne la période du 24 décembre à partir de 14 heures au dimanche 06/01/2008 inclus. En d’autres termes nos bureaux sis secteur N°03 avenue de l’Armée seront fermés dans l’après-midi du 24 décembre pour rouvrir lundi 07/01/2008. Par conséquent, il n’y aura pas une parution de notre journal, le vendredi 28 décembre et vendredi 04 janvier 2008. Nous reprendrons le cours normal de nos publications le vendredi 11 janvier.

Bonnes fêtes de Noël et du nouvel an à tous. Mais un conseil gratuit, si l’on peut se permettre cette libéralité à votre endroit, chers lecteurs. Soyons des disciples d’Harpagon. Apprenons à faire bonne chair avec peu d’argent non par avarisme mais par prévenance. Les temps sont difficiles et l’on n’est jamais trop parcimonieux dans ses dépenses. Bacchus(*) se passera bien de votre vénération au grand bonheur d’Hippocrate(**). Les poches trouées des lendemains de fêtes, ça nous connaît au Burkina. Si nous devons céder aux sirènes des crédits bancaires, illico presto, investissons utile à jouer aux pères et mères noël. Offrons des cadeaux utiles à nos enfants. Il ne suffit pas que ces cadeaux soient ludiques. Il faut encore qu’ils éveillent les qualités de personnalité positive qui sommeillent en eux : sociabilité, générosité, jovialité, non violence, etc.

N’oublions pas que les enfants d’aujourd’hui sont les hommes, les décideurs de demain. Apprenons-leur à vivre dans un monde sans les excès de notre époque : guerres, insécurité, égoïsme, racisme, xénophobie et j’en passe. C’est à ce prix que les jours, les années qui passent nous inventeront cette destinée encore plus haute que Darwin imaginait pour le genre humain. Mais qui sait si l’Ecclésiaste n’a pas définitivement raison. Malgré les apparences du temps qui s’enfuit, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Tout serait vanité des vanités. N’empêche, il nous reste la faculté d’exprimer des souhaits, formuler des vœux : paix et bonheur pour chacun, croissance et développement pour le Burkina et l’Afrique.

Djibril TOURE

L’Hebdo