Les neuf membres de la commission informatique et liberté qui ont prêté serment, le 7 décembre dernier, ont rendu une visite de courtoisie au Premier ministre, Tertius Zongo, le 20 décembre 2007 à Ouagadougou. Cette commission est une institution administrative indépendante dont les membres proviennent de l’exécutif, du législatif, des hautes juridictions burkinabè et de la société civile.

Selon la présidente de la commission informatique et liberté, Alimata Ouattara, l’institution a pour mission de protéger les libertés et les droits fondamentaux des individus dans le cadre du traitement informatisé ou non des informations qui ont un caractère personnel. Comme méthode de travail, Mme Ouattara a indiqué : “Dans un premier temps, nous allons recenser toutes les administrations publiques et privées qui ont un stockage d’informations informatisées ou non. Ensuite, nous allons donner l’information à toutes les personnes fichées et leur dire l’objet de la collecte de l’information les concernant”. Elle poursuit qu’après ces étapes, leur commission veillera à ce que les informations que détiennent ces administrations soient utilisées dans le cadre exclusif du motif qui a nécessité leur collecte.

Selon elle, ceux qui ne respecteront pas ce droit fondamental s’exposeront à des sanctions pénales et pécuniaires. “La commission informatique et liberté est un pendant de tout ce qui existe comme structure en charge de la protection des droits humains”, a précisé Alimata Ouattara. Ainsi, avec exemple à l’appui, Mme Ouattara a relevé que leur rôle est d’éviter que quelqu’un qui donne son identité pour une embauche se voit traquer après pour autre chose, car les informations qu’il a données ont été détournées de leur but premier.

Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.fr

Sidwaya