Le samedi 15 décembre 2007 aura été une journée d’hommages au professeur Joseph Ki-Zerbo, décédé le 4 décembre 2006. Cette journée a débuté par le baptême d’une rue du nom de Joseph Ki-Zerbo, l’illustre disparu, décidé par les autorités de la commune de Ouagadougou.

Dans l’après-midi, c’était au tour des responsables du Centre d’études pour le développement africain (CEDA) d’immortaliser le professeur Joseph Ki-Zerbo en donnant son nom à leur centre de documentation. La cérémonie a été parrainée par le ministre de la Culture, du Tourisme et de la communication, Filippe Savadogo en présence du chef du gouvernement, des membres de la famille de l’illustre défunt dont son épouse Jacqueline Ki-Zerbo et sa fille Françoise, de nombreux amis parmi lesquels on comptait le Béninois Albert Tevodjéré et le Malien Bakary Kamian.

Le second cité qui était l’un des orateurs de cette soirée dit avoir côtoyé le défunt professeur pendant soixante ans. "Tout au long de son existence, Joseph Ki-Zerbo n’a cessé de croire en la suprématie de l’esprit dans l’histoire, jusque dans le pouvoir qui est aussi prison à bien des égards. Il n’a jamais séparé dans la vie de l’esprit, l’appel de la fraternité humaine des exigences de la liberté individuelle et nationale...", a indiqué Bakari Kamian.

Pour celui-ci, le professeur laisse derrière lui une œuvre considérable, une production intellectuelle qui honore son pays, l’Afrique dans le concert des nations, une œuvre qui lui vaut aujourd’hui l’honneur de tous ses compatriotes, de tous les hommes de bonne volonté épris de paix, de liberté, de justice, de fraternité. Et Bakari Kamian de souhaiter que le Centre de documentation qui porte le nom du professeur devienne la "maison du dialogue universel de toutes les recherches et de toutes les vérités, de toutes les certitudes et de tous les doutes, de toutes les anxiétés et de toutes les espérances de l’esprit...".

Le ministre Filippe Savadogo, pour sa part, a laissé entendre que le professeur Joseph Ki-Zerbo est un homme dont la vie a entièrement été consacrée à la fréquentation des bibliothèques et à l’investigation des livres. Pour lui, l’illustre disparu n’appartient plus uniquement au Burkina Faso. Il appartient désormais aux ressources partagées de l’Afrique et au patrimoine commun de l’humanité.

Aussi, le gouvernement entreprendra, a-t-il dit, ce qui peut être fait pour perpétuer la mémoire du professeur, en partenariat avec l’UNESCO et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). "Ce chercheur fut un grand homme. Puisse son souvenir insuffler les idéaux qu’il a défendus dans l’esprit et le cœur de cette maison.... Alors de ce Centre, nous souhaitons voir fleurir le génie du professeur Ki-Zerbo...", a indiqué le ministre Filippe Savadogo.

Etienne NASSA

Sidwaya