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Norbert Zongo, 9 ans après : En attendant de "nouveaux éléments"

Publié le jeudi 13 décembre 2007 à 10h45min

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Norbert ZongoLe 13 décembre 2007, marque le IXe anniversaire de l’assassinat de notre confrère, Norbert Zongo. Pour que "la vérité" se manifeste, il faut que d’éventuels "éléments nouveaux" viennent rouvrir le dossier.

Aujourd’hui 13 décembre, le monde de la presse et l’opinion nationale en général se souviennent de l’assassinat le 13 décembre 1998 de notre confrère, Norbert Zongo, directeur de publication de l’hebdomadaire L’Indépendant, et de trois de ses compagnons. Cet événement tragique, avait plongé le pays dans une crise sans précédent, faite de contestations et de manifestations dans les principales villes du Burkina Faso, pour la "manifestation de la vérité".

Neuf (9) ans après, cette "vérité" se fait toujours attendre ; aucun procès ou jugement n’a été tenu. Et cela, après que la commission d’enquête indépendante ait évoqué dans son rapport de mai 1999 le nom de "Six sérieux suspects" et que le 19 juillet 2006, le juge d’instruction, Wencelas Ilboudo ait prononcé un non-lieu en faveur de "Marcel Kafando et X", sur la base de la rétraction d’un témoin à charge.

Seuls de "nouveaux éléments" sont susceptibles de relancer l’enquête. En attendant, il faut espérer effectivement que des langues qui estiment détenir la vérité se délient enfin, pour que les uns et les autres soient définitivement situés.
Il faut espérer aussi, que les initiatives des associations de défense de la liberté de la presse et des autres mouvements de la société civile, d’ici et d’ailleurs, aident à la manifestation de la vérité.

Il faut enfin espérer qu’une telle forfaitaire ne se répète dans un pays où ses fils ont tant souffert de l’instabilité politique, dans un passé encore récent. Le Burkina qui s’est inscrit dans une dynamique de démocratisation, il y a une quinzaine d’années, doit à travers toutes ses forces vives œuvrer à son approfondissement.

Et cela, de telle sorte que les emprisonnements ou assassinats de journalistes n’aient plus droit de cité. Et pour que vive la liberté d’expression...la liberté tout court.

Gabriel SAMA

Sidwaya

P.-S.

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Affaire Norbert Zongo

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