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Le Burundi à l’école burkinabè de la coopération décentralisée

Publié le vendredi 7 décembre 2007 à 19h13min

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Jean-Marie Ntihirageza

Membre de la délégation burundaise venue participer aux assises de la coopération décentralisée, Jean-Marie Ntihirageza, directeur général de la décentralisation et de la mobilisation pour l’auto développement au ministère de l’Intérieur et du développement communal, explique l’objet et les objectifs de leur présence à ces assises ouvertes hier dans la salle de conférence de Ouaga 2000 par le premier ministre Tertius Zongo

Quel est l’objet de votre présence au Burkina ?

Nous sommes là pour nous imprégner de l’expérience burkinabè en matière de coopération décentralisée qui est très avancée par rapport à nous. Au Burundi le processus de décentralisation a commencé seulement en 2005, donc tout récemment avec l’élection des responsables locaux et nous avons estimé qu’il était utile pour nous de venir voir ce qui se fait au Burkina afin de parfaire notre politique en la matière.

Existe t-il déjà des relations avec des partenaires étrangers ?

Tout récemment nous avons signé des conventions de coopération avec des communes de Norvège. Nous sommes convaincus que la commune est la porte du développement de nos régions et une voie originale, simple, souple d’impulser le développement à la base. Les communes sont autonomes et sont aidées par le conseil communal et tous les projets de développement passent par les communes et nous les aidons à renforcer leurs capacités dans l’élaboration et la gestion des plans de développement. Car, à ce niveau nous rencontrons de réels problèmes et avec l’appui des partenaires étrangers, nous voulons former nos élus afin qu’ils puissent gérer les financements destinés aux projets

Quels sont les rapports entre élus locaux et ONG au Burundi ? Au Burkina, il y a souvent des frictions entre eux. Connaissez-vous aussi ce type de problème ?

Tout à fait ! Car nous avons parfois des ONG qui décident de financer des choses qui ne sont pas prioritaires à nos yeux. Du coup, la population ne s’appropriait pas vraiment ces projets et ne s’impliquent pas dans leur réalisation. Il y a donc un problème de coordination et là également l’expérience burkinabè nous sera très utile, car il est essentiel que nous puissions établir des rapports de complémentarité entre élus locaux et ONG

Qu’espérez-vous retirer des assises de Ouagadougou ?

Ce qui est intéressant ici au Burkina, c’est que la coopération décentralisée, qui date de très longtemps, est mieux organisée par rapport au Burundi. Nous espérons donc apprendre comment nouer des liens avec des partenaires du Nord dans le souci de renforcer les communes rurales et urbaines qui sont au nombre de 129 et dont les responsables ont été élus il y a deux ans pour un mandat de 5 ans

Joachim Vokouma
Lefaso.net

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