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Théâtre : "Main basse sur l’association" ou la surfacturation mise en scène

Publié le mercredi 5 décembre 2007 à 11h35min

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La surfacturation, l’abus des biens sociaux sont la trame d’une création de l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) jouée le 17 novembre 2007 au siège de Diakonia Burkina.

Le samedi 17 novembre 2007 au siège de Diakonia-Burkina a été jouée une création de l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) intitulée "Main basse sur l’association". Ce théâtre-forum, mis en scène par Modeste Tadani et joué par douze talentueux comédiens, raconte, dans sa première partie, l’histoire de Sabine, présidente d’un groupement villageois, dont le mari, Yamba, se laisse tenter par le désir de profiter au maximum des biens de ce groupement alors qu’il était lui-même simple membre. Yamba, par des propos convaincants, arrive à mettre de son côté le trésorier Lazare, le magasinier ainsi qu’un autre membre dudit groupement. Ces derniers procèdent par la surfacturation des nombreuses commandes que lançait l’association, afin de se partager plus tard le butin. Ce subterfuge finit par être démasqué le jour où le bailleur de fonds, lors d’une visite surprise, découvre la mauvaise gestion des affaires dans ce groupement villageois. L’association n’a pas pu réaliser le bénéfice qui devait lui garantir le financement d’un autre projet. Où est donc passé l’argent ? C’était la honte pour Sabine qui, au vu du changement de comportement de son époux, n’avait rien fait pour éviter ce qui est arrivé.

Ce spectacle a beaucoup marqué les participants à cette rencontre au siège de Diakonia-Burkina par sa qualité de mise en scène et l’engagement des comédiens. La partie forum de ce spectacle a été très bien appréciée, vu que les participants, pendant plus d’une heure d’horloge, ont démontré qu’ils se sentaient concernés par ce qui était dit. Les discussions ont porté non seulement sur la mauvaise gestion des groupements associatifs, mais aussi sur les conflits internes que connaissent de nos jours la plupart d’entre eux.

Selon le directeur sous- régional de Diakonia, monsieur Niang, le théâtre-forum est un outil d’approche très efficace en terme de sensibilisation. Et force est de reconnaître que l’Atelier théâtre burkinabè, qui fêtera dans quelques mois son 30e anniversaire, s’efforce toujours d’amener les populations aussi bien que les dirigeants à une prise de conscience des nombreux problèmes qui minent notre vie quotidienne. A travers leur effort commun, des voies et moyens pourraient être trouvés pour une bonne démocratie et une gestion efficace de notre cité.

Hounhouenou Gaston Eugène (ATB)

Le Pays

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