LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Sénégal/ASECNA Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Publié le lundi 26 novembre 2007 à 18h31min

PARTAGER :                          

Ouf ! Le Sénégal « maintient sa présence au sein de l’ASECNA », a annoncé jeudi le Nigérien Amadou Cheffou, envoyé spécial du président de la commission de l’UEMOA, après sa rencontre avec le chef de l’Etat sénégalais. Une bonne nouvelle donc, après le coup de tonnerre provoqué le 15 novembre dernier par l’annonce du départ du « fils aîné » de la famille Asecna, à la suite de Madagascar.

Ce revirement de la part du pays abritant depuis sa fondation le siège de l’Agence ne pouvait que susciter un énorme soulagement dans les autres capitales couvertes par le parapluie aéronautique commun. Dernière en date, cette salutaire volte-face des autorités sénégalaises est intervenue quelques heures après la décision de suspendre jusqu’à nouvel ordre l’opération de déguerpissement des commerçants ambulants, qui avait plongé la capitale dans la violence. Ce sera donc la troisième fois, en moins d’un mois, que le gouvernement de Me Wade se sera dédit.

Il y a d’abord eu, le 5 novembre, le retrait de la mesure de baisse des salaires des fonctionnaires, après une levée de boucliers des syndicats ; puis la trêve avec les commerçants et, enfin, le retour dans le giron de l’ASECNA. Que de reculades et de pirouettes en très peu de temps pour un chef d’Etat qui a inauguré en février, après une campagne menée tambour battant, son second mandat !

A croire que depuis lors, nonobstant la conjoncture internationale difficile, le Sénégal, qui, jusque-là, faisait figure de bon élève en matière de gouvernance, semble désormais être piloté à vue, au gré des vents et des intempéries. Où est donc passé l’engouement pour le « Sopi » ? le changement au nom duquel en 2000, l’opposant de longue date, porté par la ferveur populaire, avait remporté haut la main son duel face au président sortant.

Il a été sans doute égaré entre deux valses-hésitations ou au cours de l’une ou l’autre bataille de leadership au sein du parti majoritaire. Il est décidément grand temps que le pays rompe avec l’improvisation, qui semble depuis peu le caractériser, et remettre le cap sur la réflexion, la planification, en un mot, la gouvernance responsable.

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique