Après Dori qui a abrité en novembre 2003 la 7e édition des journées de la commune dont le thème a porté sur la décentralisation et les Nouvelles technologies de l’information et de la communication, la 8e édition de cette manifestation annuelle majeure des municipalités burkinabè se tient cette année du 2 au 6 juin 2004 dans la commune de Dédougou autour du thème "décentralisation et sécurité sociale".

Comme chaque année, l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) , ayant à sa tête M. Simon Compaoré, maire de la commune de Ouagadougou, organise dans une de ses 49 communes membres, les journées de la commune burkinabè. L’objectif est de faire connaître et reconnaître par les populations, les pouvoirs publics, la société civile et les partenaires au développement , l’institution municipale et l’état des lieux de la gouvernance locale.

Les journées de la commune apparaissent ainsi comme une tribune privilégiée pour exprimer aux autorités centrales et à l’ensemble des partenaires de la décentralisation, les attentes et les préoccupations de la communauté des maires et des élus locaux, pour créer un cadre d’échange et de communion avec les citoyens sur les enjeux de la démocratie et du développement local et pour renforcer la solidarité entre les communes. Pour donc célébrer l’institution communale, un ensemble d’activités d’ordre culturel (nuit culturelle, mini festival de masques), sportif (cross populaire, match de football), récréatif (course d’ânes, expo-forum) ainsi qu’un défilé des communes, des conférences thématiques et des rencontres de dialogue sont organisés trois jours durant dans la commune hôte.

Dans un contexte national marqué par la prévalence du chômage , du sous-emploi, de la précarité et de la pauvreté, le thème de cette 8e édition des journées de la commune, "décentralisation et sécurité sociale" est non seulement pertinent mais d’actualité. Garant de la protection sociale des populations, l’Etat qui est cependant confronté à l’insuffisance des ressources et des moyens ainsi qu’à l’accroissement des charges, a besoin du concours de l’ensemble des acteurs et des partenaires au développement. Les communes qui ont pour mission d’impulser le développement local, par leur dynamisme interne ont, depuis près d’une décennie, pris une part très importante dans la création d’emplois et dans la mise en place d’infrastructures sociales en faveur des populations, avec les moyens à leur disposition.

Pour pouvoir produire les biens et les richesses nécessaires au développement de leurs communes, les citoyens et les citoyennes doivent bénéficier de la sécurité et de la protection sociale des autorités publiques. D’où la nécessité pour l’Etat central et les pouvoirs locaux de conjuguer leurs efforts dans une synergie d’actions afin que des prestations appropriées soient données aux populations et que des mesures publiques contre le dénuement économique et social soient prises en faveur des hommes et des femmes qui chaque jour travaillent à faire des communes burkinabè de véritables pôles de développement.

Jean-Paul KONSEIBO

Chargé de communication/AMBF