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Le Burkina au Conseil de sécurité : Un Nobel de la paix si proche...si loin

Publié le vendredi 16 novembre 2007 à 14h14min

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Dans quelque quarante-six jours, c’est-à-dire, exactement, le 1er janvier 2008, le Burkina siégera au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Il jouira de ce prestige politico-diplomatique jusqu’au 1er janvier 2009.

Ainsi donc, l’histoire du droit international retiendra que c’est la 62e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui a, sous la IVe République, propulsé le Burkina dans les cimes de l’espérance diplomatique. Elu par 185 voix le 16 octobre dernier, “le pays des Hommes intègres” dispose désormais d’un mandat électif qui court, en effet, sur la période 2008/2009 pour siéger comme membre non permanent au sein du Conseil de sécurité (CS) de l’ONU. Bien sûr, le Burkina, faut-il le rappeler, avait déjà été élu de par le passé au sein de cet organe exécutif planétaire. Mais c’était à une époque où les impondérables politiques se laissaient pénétrer par une idéologie au parfum d’agit-prop révolutionnaire.

Mais il y a longtemps aussi que le style, la méthode et le ton du message ont changé tant chez le pays émetteur (le Burkina) que chez les pays récepteurs (les pays partenaires du Burkina). Les temps ont donc changé. Aujourd’hui, la tolérance mutuelle et le respect des libertés individuelles et collectives sont le phare qui inspire et oriente les actes de paix de nos gouvernants.

L’élection du Burkina Faso au Conseil de sécurité traduit visiblement la confiance et la reconnaissance des 185 pays votants qui confirment ainsi toute l’attention soutenue portée à la diplomatie active du Burkina Faso et surtout à l’engagement personnel et perpétuel du Président du Faso dans la promotion de la paix dans le monde et particulièrement en Afrique.

Organe exécutif, le Conseil de sécurité est bien ce pompier politique des conflits armés et cet humanitaire des guerres civiles qui œuvre inlassablement ici et là à corriger les balbutiements des démocraties frileuses et au recollage des carcasses des Républiques malades dans les Etats où encore malheureusement le fer continue de tuer et le feu de brûler. C’est le Conseil de sécurité qui possède toutes les clés juridiques de mécanismes de la police internationale pour prévenir les conflits à l’échelle mondiale ou atténuer leur teneur sous l’angle de la tragédie sociale, politique et économique...Composé de quinze pays non permanents dont cinq permanents (la Chine, les Etats-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, la France et le Royaume-Uni), le Conseil de sécurité a pour mission principale d’œuvrer sans discrimination au maintien de la paix et de la sécurité internationale.
Seuls les cinq pays sus-cités disposent du prestigieux et privilégié droit de veto. Mais alors, que gagne un pays comme le Burkina Faso dont la voix compte peu dans les prises de décision au sein de l’organe de l’ONU ?

Le prestige diplomatique

L’admission du Burkina Faso au Conseil de sécurité lui donne d’abord un prestige diplomatique. Ensuite et surtout cette position lui assure une grande audience internationale pour réaffirmer son aura et sa crédibilité sur les passerelles de son combat pour la promotion de la paix et des droits humains.

Le Burkina se rapproche honorablement de la tribune idéale pour rappeler ses attachements aux principes de liberté, de justice sociale, et de démocratie, etc. L’élection du Burkina au Conseil de sécurité est une motivation suffisante pour le pays pour arracher l’adhésion des dernières volontés à solliciter et vaincre les dernières hésitations dans la quête de la paix dont le président Blaise Compaoré est le symbole réunificateur dans la sous- région Ouest africaine. Médiateur de renommée dans les crises majeures qui secouent les fondements de nos démocraties, l’action du chef de l’Etat burkinabè peut avoir influé sur le cours de l’histoire et séduit les “maîtres du monde” qui affectent les bonnes notes aux élèves qui appliquent courageusement les préceptes de la bonne gouvernance politique et économique. Fin diplomate avant l’heure et doté admirablement du sens de l’anticipation, Blaise Compaoré génère, au contact de ses interlocuteurs, beaucoup d’empathie qui a contribué considérablement à repanser les cœurs meurtris et à susciter les vertus du dialogue et du pardon.

On se rappelle encore il ya à peine une dizaine d’années, l’Université de Jean Moulin de Lyon en France et celle de Bangkok en Thaïlande ont élevé le Président du Faso à la distinction de Honoris Causa pour sa disponibilité permanente à la recherche de la paix et du progrès. La stabilité politique du pays et ses performances économiques lui ont valu d’être admis au mois d’avril 2005 au bénéfice de la coopération préférentielle du Canada sur vingt cinq pays en lice. Au mois de novembre de la même année, les Etats-Unis d’Amérique ouvraient les portes du Millenium challenge corporation au Burkina.

L’association France-Burkina, elle, a déjà franchi le rubicon. Lors d’une de ses rencontres à Paris au mois de mars 2007, elle avait déjà proposé le nom de Blaise Compaoré au prestigieux prix Nobel de la paix.
La nobélisation du chef de l’Etat si elle s’avérait, ce sera le témoignage fort de l’intensité et de l’efficacité de sa médiation africaine dont les plus avisés s’accordent à reconnaître qu’elle a porté et apporté ses fruits.

Idrissa NOGO (idrissanogo@yahoo.fr)

Sidwaya

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