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Assemblée nationale : Le gouvernement présente ses mesures de sécurité alimentaire et du patrimoine culturel

Publié le jeudi 15 novembre 2007 à 14h29min

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Les députés burkinabè ont été informés, mardi 13 novembre 2007, des mesures prises par leur gouvernement pour assurer, en 2007 et 2008 la sécurité alimentaire aux populations. Ils ont aussi adopté un projet de loi visant à protéger le patrimoine culturel du Burkina Faso.

La campagne agricole 2007-2008 est excédentaire. Telle est la conclusion du bilan prévisionnel dressé par le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques. Interpellé, mardi 13 novembre 2007 à l’hémicycle, par le député de l’opposition burkinabè, Norbert Michel Tiendrébéogo, le ministre en charge de ce département, Salif Diallo est allé donner plus de détails sur le bilan. Il a présenté, selon la requête du député, les mesures prises par le gouvernement pour assurer la sécurité alimentaire à tous les Burkinabè, vu que les productions agricoles, n’ont pas été bonnes dans toutes les localités du pays.

M. Diallo a expliqué avant tout, que la pluviométrie a été cette année capricieuse et repartie de façon inhabituelle. Ainsi les zones à forte pluviométrie en l’occurrence, le Sud-Ouest et l’Ouest ont enregistré des déficits, tandis que le Nord et le Sahel généralement déficitaires ont enregistré des excédents. Ceci a renversé la tendance des productions agricoles. Les récoltes sont bonnes dans les zones qui ont reçu de fortes pluies et qui offraient de faibles rendements les années antérieures. Mais le contraire s’est produit dans les régions déficitaires en pluie qui auparavant donnaient des productions satisfaisantes. Les évaluations agricoles du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques indiquent toutefois, une production céréalière excédentaire de plus de 700 000 tonnes au plan national. Ce qui correspond à une hausse de 2% par rapport à l’année dernière.

Cette hausse n’est pas uniquement la conséquence de l’augmentation des précipitations, selon M. Diallo. Il a affirmé que l’abandon de la culture du coton par certains agriculteurs, au profit des cultures vivrières notamment les céréales, pourrait la justifier. "Le gouvernement a pris des dispositions pour empêcher la spéculation des prix", a déclaré le ministre. Dans ce cadre, il a constitué un stock de sécurité de 35 000 tonnes, et un stock d’intervention qui servira à faire baisser les prix des céréales sur les marchés. Le stock financier prévu à cet effet est de sept millions de F CFA. "Pour le moment, il n’y aura pas d’appel d’aide internationale", a dit M. Diallo.

L’Etat, a-t-il poursuivi, travaillera à l’intensification des cultures de contre-saison et contrôlera les prix de vente des céréales sur les différents marchés. Il vendra des vivres au prix social de 9 000 F CFA le sac de 100 kg chaque fois que le besoin se posera. "Vigilance et méfiance face aux prévisions", a conseillé le député Tiendrébéogo. Après l’audition du ministre Diallo, les députés ont adopté à l’unanimité un projet de loi portant sur la protection du patrimoine culturel burkinabè. Ce projet vient corriger, selon le ministre du Tourisme, de la Culture et de la Communication, Filippe Sawadogo, les insuffisances du dispositif législatif existant en la matière.

Pour lui, le dispositif ne prend pas en compte le patrimoine matériel et ne consacre pas non plus la création des différentes catégories de musées. De plus, les sanctions pénales qui y sont éditées ne sont pas de nature à dissuader les délinquants et autres prédateurs du patrimoine culturel. Le projet adopté permet de palier toutes ces failles et de protéger les valeurs culturelles du pays. "Pourquoi ne pas intituler le projet : Loi modificative de l’ordonnance de 1985, sur lequel les corrections ont été portées ?". A cette question, le ministre a fait savoir que les sociétés évoluent au fil des ans. En fonction de cela, les textes sont modifiés ou abrogés dans l’optique de les adapter aux différents contextes sociaux.

Séraphine SOME

Sidwaya

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