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Cartes d’identité d’eleteurs ivoiriennes : Donner un nouveau souffle à l’Accord de Ouaga

Publié le dimanche 11 novembre 2007 à 21h53min

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Une réunion technique des protagonistes de la crise ivoirienne s’est tenue le 9 novembre dernier au palais présidentiel de Kossyam, sous la supervision du facilitateur Blaise Compaoré. Il s’est agi d’examiner certains points relatifs à la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou. On retiendra surtout de ce conclave que l’opérateur français SAGEM a été choisi pour confectionner les cartes d’identité et d’électeurs ivoiriennes.

En trois heures d’horloge, les délégations conduites, du côté pouvoir, par Désiré Tagro et, du côté Forces nouvelles, par Louis Tabley Dacourey ont planché sur différents aspects liés à l’application de l’Accord politique du 4 mars 2007. Ces points, au nombre de 9 (voir encadré), sont : la concertation permanente entre les deux parties, le choix de l’opérateur technique, la reconstitution des registres d’état civil perdus ou détruits, le regroupement et le service civique, le redéploiement de l’Administration et la sécurisation du processus de paix, l’inventaire des textes, les questions humanitaires, la suppression de la carte de séjour, et la contribution de la communauté internationale.

Au sortir de cette réunion, le ministre de la Culture de Côte d’Ivoire, Sidiki Konaté, qui joue quelquefois le rôle de porte-parole des Forces nouvelles, même si officiellement c’est Alain Lolognon qui est le titulaire, a déclaré : "Nous sommes venus échanger avec le facilitateur Blaise Compaoré pour faire le point des différentes opérations liées à l’Accord que nous sommes en train de mettre en œuvre telles l’identification, le désarmement. Le gouvernement de Côte d’Ivoire a pris certaines décisions qui vont dans le sens de la réconciliation comme la suppression de la carte de séjour... et c’est de tout cela que nous avons parlé...

Effectivement, pour l’opération qui va s’occuper des cartes d’identité ivoiriennes, c’est SAGEM qui a été retenue". Désiré Tagro, lui, a laissé entendre : "Nous mettons en œuvre l’Accord de Ouaga, et ce n’est qu’un accord... Evidemment, il y a des points qui n’ont pas encore connu un début de mise en œuvre et nous essayons de le faire".

Le ministre des Affaires étrangères du Burkina, Djibril Bassolet, a donné aussi quelques compléments d’informations lors de ces quelques heures de discussions entre les frères ennemis ivoiriens :

concernant le choix de SAGEM comme l’opérateur qui confectionnera les cartes d’identité et d’électeurs ivoiriennes, il a confirmé le choix tout en affirmant qu’il restera maintenant à Laurent Gbagbo de le formaliser par un décret ;

en ce qui concerne la problématique des grades, il soutient qu’elle est en train d’être réglée ;

enfin, sur la lenteur de la communauté internationale à délier les cordons de la bourse, il avoue que la communauté suit pourtant avec attention l’évolution du processus ivoirien. Dans les semaines à venir, Blaise convoquera une réunion du Comité d’évaluation et d’accompagnement (CEA) pour encore faire l’état des lieux, a-t-il laissé entendre en substance.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

Crise ivoirienne

Communiqué du facilitateur

Le 9 novembre 2007, s’est tenue à Ouagadougou une réunion de concertation des Parties à l’Accord politique de Ouagadougou. Plusieurs points liés à la mise en œuvre dudit Accord ont été discutés :

1. Concertation permanente entre les Parties

Les Parties à l’Accord politique de Ouagadougou ont convenu de tenir régulièrement des réunions de concertation hebdomadaires qui seront suivies de points de presse, afin de donner une meilleure visibilité à la mise en œuvre de l’Accord.

2. Choix de l’opérateur technique

Les deux Parties se sont accordées sur le choix de l’opérateur technique chargé de l’opération d’identification et ont convenu de signer un accord complémentaire à cet effet.

3. Reconstitution des registres d’état civil perdus ou détruits

Les deux parties ont convenu de lancer, dans les meilleurs délais, le processus de reconstitution des fichiers d’état civil détruits ou perdus, concomitamment avec les audiences foraines.

4. Regroupement et service civique

Les Parties ont convenu de lancer sans délai le service civique, sur la base des sites déjà mis en place en vue du regroupement. Pour ce faire, il a été décidé de prendre toutes les dispositions pour une bonne conduite de ces opérations.

5. Redéploiement de l’Administration et sécurisation du processus de paix

Il a été convenu d’accélérer le redéploiement de l’Administration financière sur l’ensemble du territoire national, sur la base du principe de l’unicité de caisses, et de confier la sécurisation des opérations liées au processus de paix au Centre de commandement intégré (CCI).

6. Inventaire des textes

Afin d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou, les deux Parties ont décidé de procéder à un inventaire des textes non encore adoptés nécessaires au bon déroulement des différentes opérations, y compris les modes opératoires y afférents.

L’Observateur Paalga

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