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Journée nationale de la liberté de la presse : L’union, une nécessité pour les journalistes

Publié le lundi 22 octobre 2007 à 07h13min

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L’Association des journalistes du Burkina (AJB) a célébré, samedi 20 octobre 2007, la Journée nationale de la presse. A l’occasion, un panel sur le thème "Solidarité et professionnalisme des journalistes burkinabè" a été animé au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) à Ouagadougou.

"Solidarité et professionnalisme des journalistes burkinabè" est le thème qu’à retenu l’Association des journalistes du Burkina (AJB) pour célébrer, cette année, la Journée nationale de la liberté de la presse, le 20 octobre 2007 à Ouagadougou.

Au nombre des activités, un panel sur le thème central a eu lieu au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ). Pour animer le panel, les premiers responsables de l’AJB ont fait appel à deux éminentes personnalités de la communication au Burkina Faso et à un juriste. Il s’agit notamment du président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Luc Adolphe Tiao, du professeur Serge Théophile Balima et du juriste Hervé Kam.

De l’intervention des trois (3) panelistes, il est ressorti la nécessité pour les hommes et femmes des médias de demeurer non seulement professionnels, mais aussi solidaires. Toute chose qui leur permettra d’être davantage rayonnantes et de mieux défendre leurs intérêts.
Pour ce faire, l’existence au Burkina Faso d’une instance de régulation efficace a été, à l’unanimité, saluée par les intervenants. De même, il a été suggéré que l’accès au métier de journaliste soit mieux réglementé. "Il faut que le journalisme constitue une véritable profession dont l’accès serait plus rigoureux. La profession ne doit être ouverte à tout le monde", a martelé le président du CSC, Luc Adophle Tiao.

Il sera soutenu par le professeur Serge Théophile Balima qui a déploré le fait que le journalisme soit "le seul métier où l’on peut exercer sans passeport".
De l’avis du Pr Balima, l’ouverture du métier à tout le monde engendre une concurrence déloyale et conduit à des dérives telles que le journalisme d’entreprise ou chargé de communication.

Demeurer soudés

Comme entrave majeure à la solidarité des journalistes, Luc Adolphe Tiao a évoqué entre autres, l’affiliation des hommes et femmes des médias à des intérêts divergeants. Aussi, la situation de précarité des journalistes est, selon M. Tiao, une des causes de désunion car "chacun se cherche".

Pourtant, à entendre le juriste Hervé Kam, le journalisme peut être même le premier pouvoir. De son point de vue, c’est un métier noble dans la mesure où tous les autres pouvoirs courent après les journalistes et personne ne voudrait avoir un journaliste contre lui. Une aubaine que les personnes exerçant ce métier, devrait, poursuit-il, saisir pour mieux se valoriser.

Pour le juriste Hervé Kam, le journaliste professionnel est celui qui s’intéresse à la réalité des faits, celui qui défend la liberté de l’information, celui qui contribue à l’instauration des valeurs fondant la démocratie, celui qui respecte les droits des personnes, etc.
"Seule la solidarité pourrait permettre aux journalistes de vivre de façon digne. La solidarité et le professionnalisme faisant un bon couple", a-t-il relevé. Selon Hervé Kam, la solidarité doit se matérialiser dans la conscience, le sentiment d’appartenir à une communauté d’intérêts que l’on doit défendre.

Une opinion partagée par les autres intervenants puisque Serge Théophile Balima a laissé entendre que : "pour que la solidarité existe, il faut que l’action journalistique soit partagée par tous".
Pour sa part, le président du CSC, Luc Adolphe Tiao a préconisé que l’AJB soit un cadre regroupant tous les journalistes du Burkina sans distinction.

L’Association des journalistes du Burkina (AJB) a vu le jour en janvier 1988 "de la volonté des journalistes à l’épanouissement d’une presse plurielle et au renforcement de la démocratie au Burkina Faso". Elle poursuit entre autres objectifs, la défense de la liberté de la presse, la contribution à la formation professionnelle continue des journalistes, etc.
La célébration de la Journée nationale de la liberté a été une occasion pour les panélistes et autres intervenants d’avoir une pensée en faveur des journalistes assassinés ou en situation difficile dans certaines parties du monde.

Alban KINI

Sidwaya

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