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Anniversaire du 15 Octobre : C’est la démocratie qui a gagné

Publié le lundi 22 octobre 2007 à 07h26min

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Depuis le début de la semaine dernière les Burkinabè vivent au rythme de la célébration du 15-Octobre. Un 15-Octobre diversement célébré, chaque camp donnant de la voix. Les partisans de la renaissance démocratique d’un côté et les Sankaristes de l’autre.

Ce 15-Octobre diversement célébré est l’expression de la vitalité de notre démocratie. L’acceptation de la différence, la tolérance ont permis à notre pays d’asseoir des fondements démocratiques solides. L’arrivée de Mariam Sankara, la procession à la tombe de Thomas Sankara, les marches-meetings, les animations culturelles, les concerts animés par des vedettes engagées dont les messages sont hostiles au pouvoir de Blaise Compaoré, la tenue du symposium international sur la pensée et l’action de Thomas Sankara à l’Atelier théâtre burkinabè sont des manifestations qu’on a observé, du côté sankariste.

Partout à Ouagadougou on pouvait observer des individus en tee-shirt sankariste, des banderoles et affiches à l’effigie de Sankara.
En même temps les partisans de Blaise Compaoré de leur côté donnaient de la voix. Partout il y avait des marches-meetings pour soutenir le président du Faso.

Le point culminant, pour les partisans de la renaissance démocratique c’est la tenue du colloque international sur le thème :
« Démocratie et développement en Afrique », organisé du 14 au 16 octobre 2007 dans la salle des banquets de Ouaga-2000, l’exposition de photos sur les réalisations des engagements nationaux, la caravane Ouaga-Pô et les méga concerts.

Chacun a célébré le 15 octobre à sa façon et comme il le voulait. Preuve que la liberté d’expression est une réalité dans notre pays. Même si on n’aime pas le pouvoir en place, il faut quand même lui reconnaître cet état de fait. Certains sont allés jusqu’à critiquer et condamner la célébration du 20e anniversaire de la renaissance démocratique du Burkina Faso avec le président Blaise Compaoré comme s’ils avaient exclusivement le droit de célébrer leur anniversaire et aucun droit pour les autres. Cela montre que si certains étaient à la place du parti au pouvoir, ils n’accepteraient pas cette liberté pour tous. Agir de la sorte c’est faire preuve de manque d’esprit démocratique. Le 15 octobre il y a eu mort d’hommes, c’est vrai, mais l’histoire de l’humanité est jalonnée de morts de grands hommes politiques. Les luttes de libération nationale sont meurtrières, mais le jour de la victoire est une grande fête même s’il y a eu des morts sur le champ de bataille.

Cela est célébré comme une victoire, comme une fête. Ce n’est pas pour autant qu’on insulte la mémoire de ceux qui ont disparu. On est unanime à reconnaître que le processus démocratique a été salutaire pour le Burkina Faso, pour le progrès national, l’effet déclencheur en a été le 15 octobre 87, qu’on le veuille ou non. On devrait à jamais bannir de nos jours les vieux réflexes de la période révolutionnaire qui animent encore nombre de nos concitoyens.

C’est pourquoi, les tentatives d’empêcher une partie des Burkinabè de célébrer un anniversaire en toute liberté, les comportements et les slogans provocateurs dans le but de dresser les populations doivent être bannis. Dans la diversité des opinions, œuvrons à consolider les bases de la démocratie. `

En vingt ans de pouvoir de Blaise Compaoré, le père de la renaissance démocratique du Burkina Faso, le pays a changé sur bien des aspects. Les libertés individuelles et collectives sont, de nos jours, garanties même si des efforts restent à faire. Il appartient aux uns et aux autres de travailler pour l’enracinement de cette liberté.

Kibsa KARIM

Sidwaya

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