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France : Sarkozy sur deux fronts

Publié le vendredi 19 octobre 2007 à 05h53min

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Nicolas et Cécilia Sarkozy

La France est sans conteste le pays qui bat le record des mouvements sociaux. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à se référer aux débrayages et autres grèves dans l’Administration publique dans l’hexagone. Sarkozy, qui est arrivé aux commandes après son élection à la magistrature suprême en mai dernier avec 53,06% des voix, est actuellement confronté à une fronde des travailleurs contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.

Le moins que l’on puisse dire est que la grève qu’observent actuellement les Français constitue une Première épreuve sociale pour l’homme pressé et son premier ministre, François Fillon.

Le mouvement d’hier jeudi était largement suivi dans les transports (SNCF et RATP) avec des perturbations importantes à Paris, où une soixantaine de manifestations étaient prévues à l’appel de fédérations des transports, de l’énergie et de fonctionnaires.

Contrairement à 1995, où une paralysie du pays avait contraint les autorités françaises de l’époque à l’abandon d’une réforme similaire, le gouvernement Fillon s’accroche, lui, à sa décision et déclare ouvertement par la voix de son porte-parole, Laurent Wauquiez, ne pas pouvoir céder sur la question.

Ses interlocuteurs d’en face dont il dit pourtant être à l’écoute des revendications, huit syndicats de cheminots unis pour la première fois depuis une dizaine d’années, sont en grève depuis mercredi soir et trois d’entre eux ont opté pour une grève reconductible aujourd’hui même.

De nouveaux arrêts de travail ne sont pas à écarter avec la concertation des organisations syndicales lundi prochain. C’est donc une équation de taille que le locataire de l’Elysée doit résoudre, seulement après cinq mois à la tête de l’Etat.

Et puisqu’un malheur ne vient jamais seul, Sarko doit également faire face à un autre problème, sentimental celui-là, avec son divorce d’avec Cécilia, sa femme depuis 20 ans. A ce qu’on dit, la procédure de divorce par consentement mutuel a été mise en marche.

A en croire la chaîne info (LCI), propriété d’un proche de Sarkozy, à savoir Martin Bouygues, seule Cécilia a fait le déplacement devant un tribunal de Nanterre dont dépend Neuilly, le lieu officiel de résidence du couple présidentiel. Un magistrat par la suite aurait fait le déplacement à l’Elysée pour vérifier l’accord de Nicolas Sarkozy avec le divorce à l’amiable, comme le veut la loi.

Nicolas Sarkozy a cheminé en politique avec son épouse, aujourd’hui son ex-épouse, Cécilia, dont il avait célébré en tant que maire de Neuilly le mariage avec l’animateur de télévision Jacques Martin, décédé le 14 septembre dernier. C’est ce qui fait dire à certains que son épreuve est à la fois affective et politique.

Monsieur et madame Sarkozy, qui sont présentement au creux de la vague, s’étaient déjà séparés en 2005 avant de se réconcilier officiellement un an plus tard. Mais depuis lors, le couple en réalité bat de l’aile et c’est peut dire.

On se souvient des relations de la « première Dame » avec Richard Attias, son ami publicitaire avec qui elle s’était retrouvée en photo en couverture de l’hebdomadaire « Paris Match ». Il y a son refus de voter au second tour de l’élection présidentielle et aussi ses absences répétées et parfois injustifiées aux cérémonies officielles qui constituaient des indices sérieux de la froideur dans le couple Sarkozy. Le président français pendant la campagne électorale a surmédiatisé son couple.

Il en paie aujourd’hui le prix fort et il est difficile avec son divorce de parler de vie privée, maintenant qu’il y a le retour du bâton. Ce qui lui arrive était prévisible parce qu’il y a longtemps déjà que le ver est dans le fruit.

En se retrouvant sur deux fronts, celui politique et sentimental, on se demande si le premier des Français aura les ressources et la lucidité nécessaires pour prendre une décision convenable. Avec la fronde des travailleurs, optera-t-il pour la rupture par un forcing, quitte à avoir ses collaborateurs sur le dos, ou reculera-t-il au bout du compte ? Attendons de voir.

D. Evariste Ouédraogo

Observateur Paalga

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