LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

XIIe réunion ministérielle de la Troïka CEDEAO/UE : Pour une coopération Nord-Sud efficace et fructueuse

Publié le mardi 16 octobre 2007 à 07h21min

PARTAGER :                          

Jeudi 11 octobre 2007, s’est tenue à Ouagadougou la XIIe réunion ministérielle de troïka CEDEAO/UE. Dans l’esprit de cette assemblée, renforcer le dialogue politique et le partenariat économique entre les deux institutions.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler que la Troïka est un cadre de dialogue et de concertations créé par la CEDEAO et l’Union européenne pour échanger sur des questions spécifiques comme la paix, la sécurité, la démocratie, la bonne gouvernance....Organisation unique en son genre, elle est composée des présidents sortant de la CEDEAO et de l’UE, des présidents en exercice des deux institutions (actuellement le Burkina-Faso et le Portugal) et les futurs présidents.

La Toïka donc promeut « par les vertus du dialogue un développement durable fondé sur un partenariat dynamique et constructif », selon le ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères qui coprésidait la réunion avec son homologue portugais. Dans ce cadre, la réunion a eu à aborder des questions aussi variées que la paix et la sécurité, la consolidation de la démocratie, le développement et le commerce international, les migrations, le trafic des stupéfiants... Des questions qui, selon le ministre Bassolé sont englobées par « un lien de causalité », ce qui doit « nous (eux) orienter inévitablement vers la recherche de solutions globales aux problèmes qui minent nos différentes sociétés ».

Des problèmes qui ont pour noms, pauvreté, migrations « sauvages », iniquité des relations internationales, mais qui ne doivent pas empêcher de se « féliciter » des « résultats appréciables » que les efforts des Etats membres de la CEDEAO, de l’UE et de la communauté internationale ont permis d’atteindre. Dans cette optique, il faut noter que sous l’impulsion du président en exercice de la CEDEAO, Blaise Compaoré, les efforts de la sous-région ont visé « à consolider le chantier de l’intégration économique sous régionale et à créer les conditions d’une paix et d’une sécurité durables pour l’ensemble des pays de la communauté ouest-africaine ».

Néanmoins des affrontements armés subsistent au Nord du Mali et du Niger, pays pour lesquels la Troïka a manifesté sa « solidarité ». Par ailleurs, le ministre Ypéné Djibrill Bassolé s’est dit « reconnaissant » à l’UE pour la « qualité » des rapports politiques et économiques entre les deux institutions. Il a toutefois insisté sur la nécessité de parvenir « dans les meilleurs délais à un accord de partenariat porteur de développement et mutuellement avantageux aux deux parties ». Cela, afin que cessent de se « creuser », les inégalités de développement entre Nord et Sud.

Boubakar SY

magnansy@yahoo.fr


Quelques décisions issues des travaux

La 12e réunion ministérielle de la Troïka UE/CEDEAO a arrêté quelques grandes décisions sur des questions d’importance concernant les deux espaces. Sur la question de la migration ils ont identifié une série de sous-thèmes pour mieux cerner tous les contours du problème. Parmi ceux-ci, migration et développement ; gestion de la migration régulière et irrégulière ; renforcement de la coopération etc. Aussi, ils ont convenu, selon le ministre Djibrill Bassolé, de faire en sorte que « la migration profite à tout le monde ». Sur la question de l’immigration clandestine « des mesures de surveillance et de contrôle » seront prises pour que les migrations « sauvages » portent le moins de préjudices à nos pays. Enfin, le ministre Bassolé a indiqué que le nec plus ultra se trouvait dans « la nécessité de réduire les écarts de développement entre les deux espaces, afin que les jeunes « trouvent des emplois in situ ».

Sur le phénomène grandissant du trafic de drogue ils ont convenu de mettre en place « de grandes conférences » pour élaborer une « stratégie commune de combat ». D’autant que le phénomène « fragilise nos Etats » car entraînant « la criminalité organisée et la corruption ». Il n’y a donc pas à « désespérer des efforts de restructuration politique et économique » entrepris par nos Etats, car, des « mesures exceptionnelles » seront prises. Sur les APE, le ministre Bassolet comme son collègue portugais Joao Gomes Gravinho s’est dit « préoccupé » car les négociations « ne sont pas au niveau voulu ».

Le 31 décembre 2007, il y aura un vide juridique, d’où la nécessité de mettre en place un accord qui « servirait » les objectifs de développement de la région. Néanmoins, le ministre Bassolé a souligné qu’il fallait faire en sorte « d’aller le plus vite possible, mais en sûreté ». Car a-t-il dit, l’opinion publique a donné « un contenu idéologique aux APE » qui met les dirigeants dans « l’obligation d’être prudents, précautionneux ». « Il faut faire comprendre aux populations que les APE auront un impact positif sur leur développement socio-économique », a-t-il conclu.

Boubakar SY

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique