LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Le Burkina Faso dans les relations internationales : Pour une mondialisation à visage humain

Publié le mardi 16 octobre 2007 à 07h36min

PARTAGER :                          

Depuis son accession à la magistrature suprême, le président Blaise Compaoré n’a cessé d’œuvrer pour l’avénement d’une société de justice, de progrès et de solidarité. Un combat qui trouve son prolongement dans les relations du Burkina Faso avec le reste du monde, avec une diplomatie qui veut porter les valeurs universelles de paix et de solidarité et promouvoir le multilattéralisme, comme réponse collective aux problèmes de l’humanité.

Après les "années de braise" de la Révolution d’août au cours desquelles le Burkina Faso avait opté pour une diplomatie "engagée" et par conséquent, sélective, les rectificateurs devenus plus tard, promoteurs de la démocratie, œuvreront plutôt à agrandir le cercle des amis du pays, et à faire entendre sa voix sur toutes les grandes questions internationales. Il s’agissait à travers cette option, de consolider la place du Burkina en Afrique et dans le monde, de contribuer à l’intégration régionale et continentale et de promouvoir la paix et la sécurité mondiale. C’est là d’ailleurs que se trouve la pierre d’angle de cette diplomatie d’un pays pauvre qui ne peut faire progresser son économie et consolider l’Etat de droit, sans une solidarité agissante.

Ce qui est loin d’être le cas actuellement, l’Afrique étant un continent de plus en plus marginalisé. Quand le nombre de pays les moins avancés passe en trente ans de 25 à 49 et que l’Afrique seule en compte 34, il y a évidemment problème. Bien sûr, la part du continent à ce "gâchis" n’est pas minime, avec les reproches faits à ses élites, à ses peuples en matière de conflits, de gouvernance, de démocratie et de droits de l’Homme. Cependant, on ne saurait occulter la part des autres dans ce marasme, si tant est qu’ils ne lui offrent pas les conditions propices pour un nouveau départ. Il faut donc finir avec ce libéralisme à sens unique et cette fausse solidarité qui amène les plus forts à concurrencer l’Afrique dans les secteurs où elle est forte.

En agriculture tout particulièrement, et le cas du coton à cet égard est exemplaire, les subventions accordées à leurs agriculteurs par les tenants du libéralisme le plus orthodoxe, ruinent les efforts des paysans africains. C’est cet état de fait que le pays des Hommes intègres veut combattre, en mettant en lumière, la restructuration politique, économique et sociale de l’Afrique qui est en marche. Tout en s’évertuant à faire comprendre aux autres, que nos destins sont structurellement et intimement liés.

Pour le Burkina Faso, ce qui est en cause dans le processus de mondialisation, c’est sa philosophie de mise en œuvre. Une globalisation libérale, financière et marchande qui uniformise les cultures et les langues et laisse les pays pauvres au bord du chemin. Il faut à la place, une "autre mondialisation", plus solidaire et plus respectueuse de l’Homme, d’où l’urgence d’un vrai dialogue entre le Nord et le Sud. Une solidarité qui apporte une protection à l’individu par le groupe, qui va vers la civilisation de l’universel par la synthèse des différences en préférant le multilatéralisme à l’unilatéralisme.

En définitive, le Burkina Faso en appelle à l’instauration d’un "nouvel ordre international" qui mettra en œuvre des politiques de développement durable plaçant l’homme et la protection de son environnement au premier plan. Et pour cela, les pays des Hommes intègres est prêt à s’élever contre tous les tabous.

Boubakar SY
magnansy@.yahoo.

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV