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Agnès Demouna : La gardienne du patrimoine

Publié le vendredi 12 octobre 2007 à 07h25min

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Hier Tantie Zaïko, aujourd’hui Agnès Demouna, Agnès Zabsonré de son vrai nom est sortie de son anonymat. Cette jeune cantatrice vient de mettre sur le marché du disque son tout nouveau produit baptisé « Djama ». La presse nationale a eu le privilège d’avoir un aperçu du contenu de l’album, au cours d’une conférence de presse qu’elle a organisée le samedi 22 septembre dernier au Jardin du SIAO.

C’est exactement à l’âge de 13 ans qu’Agnès tomba sous le charme de la musique. Elle intégra très tôt les groupes de ballets traditionnels et modernes. Issue d’une famille de griots, elle bénéficia du soutien de ses parents et surtout de celui des artistes qui lui ouvrirent les portes.

Au fil des années, elle approfondie ses connaissances dans la chanson en se focalisant sur le folklore de sa région. Sa culture Yana de la province de l’Est, entre Togo et le Burkina, a été son principal leïmotiv. « Pourquoi nous allons copier la culture des autres alors que nous n’avons pas encore fini de connaître la nôtre ? », s’interroge-t-elle. Dans cette mouvance musicale, elle accompagne, dans les années 1990, plusieurs artistes dans leurs tournées respectives tels que Feu Kassa, Mc Z, Papa Zaïko aujourd’hui Hamed Smani et Bédoul.

Ce pèlerinage culturel a permis à Agnès de jauger et de découvrir l’immense patrimoine culturel dont dispose notre pays. C’est ainsi qu’elle décide d’intégrer l’Orchestre de la police nationale où elle conquiert l’admiration de nombreux mélomanes. Ce conte de fée ne s’est jamais achevé. Consciente du bagage culturel qu’elle est en train d’acquérir, Agnès Demouna décide, en 2006, d’entrer en studio après une rude formation musicale. Un an plus tard, elle sort d’Arzana avec, sous la main, un album de six titres qu’elle a baptisé « Djama ».

C’est une exhortation condensée en une seule phrase qu’elle prodigue en l’endroit des jeunes : « Il ne faut pas vouloir le déclin de son prochain, au risque d’être soumis par la volonté de Dieu. »

L’album « Djama » est un spécimen musical très recherché, présenté par une jeune fille très attachée aux valeurs culturelles. Véritable polyglotte, Demouna chante en danfi, yana, dioula, moore, français et anglais. Elle aborde dans ses textes, les faits de société apparemment anodins mais qui suscitent beaucoup d’intérêt. Repérée par un jeune producteur burkinabé du nom de Benkouri, Agnès entend faire de sa toute nouvelle carrière artistique un véritable boum médiatique. Bon vent, l’artiste !

RV Honla

L’Observateur Paalga

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