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Jean R. Guion : « Avec l’arrivée de Blaise Compaoré, certains ont vu se briser leurs rêves de jeunesse … après les échecs de Cuba, du Nicaragua... »

Publié le vendredi 12 octobre 2007 à 08h22min

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Jean R. Guion

Jean R. Guion est Juriste de formation, président de l’Alliance Francophone. Par amitié et fidélité au président Blaise Compaoré (qu’il a connu au milieu des années 70 lorsque celui-ci était jeune stagiaire militaire en France), il a fondé en 1987, le CISAB (Conseil International de Solidarité avec le Burkina Faso) afin de mobiliser au profit du Burkina Faso et de son président toutes formes de solidarité.

Depuis quand et dans quelles conditions le CISAB a-t-il été créé ?

JRG : Avant de commencer cet entretien, je voudrais vous préciser, que c’est la première fois, en 20 ans, que j’accepte de répondre, en temps que Président du CISAB, aux questions d’un journaliste ! J’ai toujours considéré que la réserve et la discrétion étaient des critères fondamentaux de réussite et d’efficacité. Et puis nous ne sommes que des amis au service d’une cause ! Mais ce vingtième anniversaire de l’arrivée au pouvoir d’un ami, qui précède de quelques mois le vingtième anniversaire du CISAB, vaut bien la livraison de quelques confidences.

Le CISAB a été créé, soyons réalistes, à une époque où les institutionnels internationaux ne considéraient pas, pour d’absurdes raisons, le Burkina Faso et ses dirigeants comme « fréquentables ». Nous avons donc essayé, tant bien que mal, de « rectifier » l’image d’un pays et d’un homme que certains prenaient plaisir, sans risque d’ailleurs, à salir et à déformer.

J’ai toujours pensé que l’amitié était la plus précieuse des richesses.
C’est donc avec elle que nous avons géré la communication, sans agence, de l’événement et des moments importants, voire décisifs, de l’histoire du Burkina Faso, qui ont fait ce qu’il est devenu aujourd’hui.

L’histoire du CISAB c’est aussi l’histoire d’une amitié et d’une fraternité nées onze ans plus tôt, qui m’ont uni à un homme, dont j’ai découvert puis apprécié les grandes qualités, puis à son Peuple dont j’ai rapidement découvert qu’il avait les mêmes. C’est ainsi que j’ai appris à aimer le Burkina Faso, à le découvrir et à tenter de mieux le faire connaître à travers le monde.

A l’époque ce n’était pas très facile de trouver des amis prêts à s’engager, sans contre parties, pour la défense d’une démocratie naissante et d’un pays qui n’avait rien d’autre à offrir que la valeur de ses hommes, la chaleur de son accueil et l’intégrité de son esprit. Un pays qui tentait de sortir d’un cauchemar politique que d’autres autour d’eux, parfois leurs compagnons, cautionnaient aux noms d’idéologies d’un autre âge.

L’objectif du CISAB c’était de parvenir à réunir des amis, à travers le monde, prêts à remplir un véritable apostolat, celui d’expliquer, il y a vingt ans, que le Burkina Faso pouvait devenir ce qu’il est aujourd’hui et, convenons-en, ce n’était pas évident ! Pourtant il suffisait d’écouter attentivement les propos cohérents et visionnaires de Blaise Compaoré !
En 1992 : « Démocratie et Développement doivent aller de pair...Que peut bien signifier la liberté et la dignité pour des personnes qui survivent du maïs de la Beauce et du sorgho du Kansas ? ». En 1995 : « La castration des libertés s’est toujours accompagnée d’une paupérisation à vaste échelle des populations africaines … ». En 1997 : « Les Pays qui ont oublié le travail sont des Pays qui ferment boutique.... » Pour ne citer que ceux-ci !

Nous avons donc créé, puis consolidé, une chaîne d’amis, qui avaient tous en commun une certaine conception de l’homme et de la démocratie, qui se sont investis au niveau de leurs institutions et quelles que soient leurs fonctions, modestes ou importantes, dans le développement du Burkina Faso et dans l’espoir de voir réussir la mise en place de la démocratie par Blaise Compaoré.

Il y a vingt ans, au Burkina Faso et autour du Burkina Faso, il y avait à l’intérieur ceux pour qui l’arrivée de Blaise Compaoré, et donc de la démocratie, constituait un véritable couperet à leurs ambitions personnelles, ceux qui avaient compris que leurs idéologies allaient devenir solubles dans l’Etat de droit … Il y avait ceux qui, en Europe, « voyaient se briser leurs rêves de jeunesse … après les échecs de Cuba, du Nicaragua … » et j’en passe. Je peux me permettre, après vingt ans, de lever un coin du voile de notre histoire commune. Ces propos m’ont en effet été tenus par le Président d’une Commission des Affaires Etrangères d’un grand pays européen pour qui ses rêves personnels semblaient avoir plus d’importance que ceux de liberté et de développement du peuple burkinabè. Il y avait aussi ceux, peut être les pires, qui doutaient, ceux qui, aussi prudents qu’hypocrites, « craignaient les dérives… » !

C’était mal connaître l’homme, Blaise Compaoré, sa détermination démocratique, son intégrité « têtue » dès lors que les intérêts de son peuple étaient en jeu, son réalisme qui lui faisait prévoir la chute du Mur de Berlin bien des années avant celle-ci et alors que, souvenez-vous en, certains dirigeants occidentaux, et non des moindres, doutaient encore de cette réalité alors que l’événement était avéré !

S’il y a eu des risques de dérive, et je peux en témoigner, ce ne fut jamais du fait de Blaise Compaoré mais d’organisations, d’hommes et de femmes, qui gardaient le secret espoir, au mieux de détourner le Président Compaoré de ses objectifs démocratiques, au pire de tuer dans l’œuf ses ambitions et ses espoirs.

Et puis il y avait les réalistes, ceux qui, de par le monde, n’ont jamais douté.
Ceux qui ont osé, et qui ont même risqué, non pas les dérives, mais l’espoir, quelques soient leurs fonctions ou leurs engagements politiques. Parmi ceux-ci, et je demande à l’avance pardon à ceux, nombreux, que je ne peux nommer faute de place, il y avait Pierre Messmer, Louis Michel, Solange Troisier, Jacques Pelletier, Stéphane Hessel, Michèle André, Jean Marie Cavada, Christiane Papon, Romano Prodi, Michel Rocard, Claudine Joseph, Jack Ralite, la regrettée Alice Saunier Seïté…

Puis cette chaîne d’amis s’est étendue en Europe, en Amérique, en Asie, au Moyen Orient et en Afrique bien sûr, créant une véritable famille d’adoption de la cause d’un homme et de son Peuple ! Comment ne pas évoquer mes frères, Jean Bertho avec qui nous montions parfois des stratégies dignes d’une bande dessinée pour établir un relationnel susceptible d’objectivité, et Pascal Chaigneau, Administrateur Général du CEDS, qui alla jusqu’à risquer la survie de son outil professionnel pour appuyer la démocratie burkinabè naissante…
Tous avaient une certaine forme de foi et, comme le disait le poète, il n’était pas utile de leur dire d’espérer ! Et comme ils ont eu raison d’espérer…

C’est ainsi qu’à travers le monde nous avons réunis des amis du Burkina Faso qui étaient avant tous, soyons objectifs une fois encore, des amis du Président Blaise Compaoré.
Je ne suis personnellement qu’un ami parmi tant d’autres. Peut être plus intransigeant et plus vigilant que les autres, ce qui m’est parfois reproché. Mais c’est ainsi …
Après plusieurs dizaines d’années d’amitié et de complicité je ne changerai plus …
Je n’ai, en fait, avec des milliers d’autres, fait que mon devoir à un moment où l’amitié n’était pas un simple slogan mais une pierre fondatrice.

J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié le court portrait critique que m’a consacré le Journal du Jeudi, il y a quelques mois, publication avec laquelle personne ne peut me soupçonner de collusion, et qui déclarait que j’étais un des premiers à avoir « cru à la bonne étoile du Capitaine Compaoré… ». ! Aucun mérite, en réalité, de croire en son ami.

Quels sont les objectifs du CISAB et comment fonctionne-t-il ?

JRG : Le CISAB fonctionne comme une association loi 1901 à l’échelle internationale, avec une implantation sur cinq continents de plus de 9000 adhérents, dont près de 5000 en Europe.
Le reste est réparti essentiellement sur l’Asie, l’Afrique, le Moyen Orient et l’Amérique du Sud. Si nous n’avons que quelques membres aux Etats Unis, nous avons en revanche une importante délégation au Québec avec environ 500 adhérents.

Quelles sont ses principales activités ?

JRG : Outre notre publication bimensuelle, « Burkina Faso Info », nous organisons des séries de conférences à travers le monde pour mieux faire connaître le Burkina Faso, très souvent au sein des Universités ou dans le cadre d’associations constituées par nos amis. Bien avant que ce ne soit la mode, nous avons intuitivement initié ce que l’on appelle maintenant la coopération décentralisée en rapprochant des communautés burkinabè de villes, de régions ou de communautés étrangère. C’est le CISAB qui fut un des initiateurs des premières journées de coopération décentralisée. Nous n’avions, en fait, qu’interprété un vœu du Président Compaoré qui souhaitait s’impliquer personnellement pour remercier les associations qui aidaient son pays. Je me souviens des angoisses protocolaires et sécuritaires qui furent les nôtres lorsque nous organisâmes la première réunion de coopération décentralisée dans une charmante ville du Rhône, à Saint Fons, grâce à nos amis Roland Chiavazza et Jean Paul Grollemund, le dynamique Consul honoraire du Burkina Faso à Lyon.

Projet un peu fou que celui de réunir, dans une même salle, des représentants les plus divers, de toutes obédiences politiques ou religieuses, de toutes origines sociales qui n’avaient en commun que leurs farouches volontés d’aider, selon l’importance de leurs moyens, au développement du Burkina Faso. Ce qui nous inquiétait le plus c’était la volonté du Président Compaoré de s’adresser directement à ces représentants que personne ne contrôlait. Il fallait s’attendre aux questions les plus intelligentes comme aux plus saugrenues. Ce fut le cas, et le Président, comme d’habitude avec patience et humour, fit face à cette épreuve comme aucun Chef d’Etat occidental n’a jamais osé et n’osera sans doute jamais le faire.

Quel est le profil de ses membres ?

JRG : Le profil de nos membres je l’ai esquissé dans la réponse précédente. Il va du très haut responsable politique international au citoyen lambda. Chaque membre du CISAB qu’il soit en France, en Belgique, au Japon, en Thaïlande, en Afrique du Sud ou au Québec, est un des maillons d’une chaîne d’amitié dont nous nous réjouissons qu’elle s’élargisse chaque jour un peu plus à travers le monde.

Que pensez-vous de l’image du Burkina en France ?

JRG : S’agissant de l’image du Burkina Faso en France elle est devenue lentement mais sûrement excellente. Qu’on aime ou pas le Président Compaoré et son régime, force est de constater que les résultats sont là ! Le pays tourne, la démocratie fonctionne, la liberté de la presse est assurée, l’économie, en dépit de tous les facteurs qui défavorisent le développement, est en croissance permanente … Certes vous trouverez toujours, ici et ailleurs, des critiques, et c’est heureux car stimulant !
Par ailleurs vous ne pourrez jamais empêcher, en ce siècle comme dans les cents à venir, d’entendre s’exprimer des nostalgiques de la Monarchie ou de l’Empire. Il en est ainsi à travers le monde… Cela fait aussi partie de la liberté d’expression qu’il convient de respecter.
Je lis, tous les jours, tout ce qui concerne le Burkina Faso à travers la presse francophone et française, et tout particulièrement régionale. C’est à travers ces lectures qu’on se fait une idée de l’image réelle du Burkina Faso et de l’estime que les « Gaulois » ont pour les Hommes Intègres.

Aucun pays dans le monde ne peut se prévaloir de la même densité de coopération décentralisée, de jumelage, d’associations, de partenariats… Je voudrais toutefois vous préciser que c’est par courtoisie que j’ai répondu à votre question. Les pays dits démocratiques s’interrogent-ils sur la crédibilité d’une Chine qui proclame son refus de la démocratie dès lors que cette dernière signe des marchés ?
Ce qui importe, c’est l’image du Burkina Faso tout court ! Pas celle qu’il peut avoir par rapport à l’ancienne puissance coloniale ou à qui que ce soit…

Quelque 20 ans après, quel bilan pouvez-vous faire du développement du pays ?

JRG : On ne fait de bilan qu’en fin d’exercice ! Et il reste tant de choses à faire ! Tous ceux, dont je suis, qui ont eu l’honneur et le bonheur d’être associés à ce court moment de votre grande histoire, ne peuvent avoir qu’un sentiment mêlé d’humilité et de respect pour ces femmes et ces hommes du Burkina Faso qui, partis matériellement de rien, avec pour seules richesses leurs cultures et leurs volontés, sont parvenus à faire de leur pays un pays respecté politiquement, diplomatiquement et économiquement !

Paradoxalement je dirais que c’est aujourd’hui que les risques de dérive sont les plus menaçants pour le Burkina Faso… Nombreux, en effet, sont les « vautours » attirés par ses succès diplomatiques qu’il n’est pas utile de citer tant ils sont nombreux et connus, économiques avec ses titres de meilleure gouvernance africaine attribuée par la Banque Mondiale, de premier producteur africain de coton, de classement dans le Top 50 du développement mondial, etc..

Aujourd’hui, et c’est tant mieux, nombreux sont ceux qui se découvrent des affinités avec ce pays, devenu une sorte de « Suisse africaine », non par ses richesses, mais par la confiance qu’il inspire… Mais il est à craindre que certains, moins intègres que les Hommes qui le peuplent, aient le secret espoir de tirer, un jour, une part d’intérêt de ces succès et de cette réussite !

Vous êtes aussi président d’une autre association, l’Alliance francophone ; quelles relations y a-t-il entre les deux structures ?

JRG : Le CISAB et l’ALLIANCE FRANCOPHONE n’ont en commun, en dehors de leur Président et de nombreux amis qui adhérent aux deux associations, que les valeurs qu’ils partagent avec des centaines de millions de gens à travers le monde dont au moins un Chef d’Etat, Blaise Compaoré.


Vous vous êtes souvent fait l’avocat de la libre circulation des artistes et des intellectuels au sein de l’espace francophone ; avez-vous l’impression d’être entendu ?

JRG : C’est vrai qu’en tant que Président de l’ALLIANCE FRANCOPHONE je me suis souvent fait l’avocat, avec de nombreux autres, de la libre circulation des créateurs de richesses culturelles ou économiques au sein de l’espace francophone. Je suis en effet persuadé qu’une telle circulation contribuera activement à la promotion de cette diversité culturelle si vivement voulue, à l’exception d’un ou deux pays je crois dont les USA et Israël, par l’ensemble des pays du monde qui ont récemment signé la Convention pour la Diversité Culturelle proposée par l’UNESCO. Ai-je l’impression d’être entendu ?
A dire vrai j’ai l’impression que cette proposition dérange une partie non négligeable du monde et des sociétés qui le composent repliées sur elles mêmes et qui ont peur de l’autre, de l’inconnu.
Entendu je ne sais pas, écouté peut-être, avec courtoisie, « la politesse de l’indifférence » disait André Malraux. Une indifférence, hélas, très à la mode dès lors qu’il s’agit de protéger, à court terme, ses petits intérêts.

Disons le tout net, le vrai problème reste le fantasme des migrants « envahisseurs ».
Soyons d’autant plus à l’aise pour évoquer ce problème qu’il ne concerne pas le Burkina Faso. Car, comme le faisait remarquer malicieusement le Président Compaoré il y a quelques années, il y a aujourd’hui plus de français au Burkina Faso que de burkinabè en France, le risque s’inversant proportionnellement lorsqu’on sait qu’il n’y a que 14 millions de burkinabè et qu’il y a probablement plus de 65 millions de français…Là encore il faut se méfier des idées simplistes. En effet, selon le récent rapport d’un institut français de prospective publié dans la Lettre de l’Expansion, il faudra, d’ici 20 ans, trouver plus de 2 millions de travailleurs étrangers acceptant les postes refusés par les ressortissants français, faute de quoi l’économie française sera au mieux paralysée, et au pire s’effondrera !

J’entendais récemment, avec tristesse, un homme politique et non des moindres reprocher « à l’homme africain », je le cite : « de n’être pas entré dans l’Histoire » et pire encore « de ne s’être jamais élancé vers l’avenir » ! Que serait notre Histoire, notre économie, notre musique, notre médecine, nos arts sans les apports de l’Afrique ! Qui a fermé la porte de l’Histoire ?
Qui, par exemple, a contraint mon ami malien, Cheick Modibo Diarra, à quitter la France pour un stupide problème de visa, et à partir aux Etats-Unis où il est devenu un brillant dirigeant de la NASA, puis un de ceux de Microsoft ? L’homme blanc, pour paraphraser l’auteur des propos ci-dessus, a toujours cru qu’il était l’Histoire, et cette dernière n’a eu de cesse de lui rappeler, de façon de plus en plus cruelle, qu’il n’en était que l’objet ballotté par les contingences économiques et démographiques…Il serait vraiment temps que « l’homme blanc » reconsidère ses analyses d’antan et considère l’Histoire comme la biologie, cette science du vivant, qui nous a appris que l’homogénéité entraînait inexorablement l’extinction !

Les Francophones ont des cultures et des valeurs communes, qu’ils doivent pouvoir partager et enrichir pour qu’elles survivent. Il faut donc, plus que jamais, envisager cette liberté de circulation au sein de notre espace linguistique, comme l’a fait depuis longtemps et si intelligemment le Commonwealth. Il faudra même construire des passerelles avec les lusophones et les hispanophones qui courent les mêmes risques que les nôtres.
Et tant pis si l’on considère que cette idée est une utopie …Ce sont les utopies qui ont fait avancer le monde.

Pour conclure, je dirai que l’espoir étant toujours un désespoir surmonté, je reste persuadé que cette idée de libre circulation au sein d’une même communauté francophone fera naturellement son chemin.

Pour rester dans l’esprit de cet entretien revenons au Burkina Faso. Même si les structures étatiques riches, car la communauté francophone est aussi une des plus inégalitaires, restent frileuses pour mettre en place cette forme naturelle de solidarité, dans les faits, on le voit tous les jours au Pays des Hommes Intègres, des femmes et des hommes, des associations, des communautés, des villes, des régions francophones tracent le bon chemin, en effaçant les frontières, en métissant nos cultures, et en échangeant nos seules vraies richesses, celles de l’humanisme !

Je crois aussi que cette liberté de circulation s’inscrit naturellement dans les aspects positifs de la mondialisation, car « les effets de la mondialisation sur les valeurs d’une nouvelle civilisation résulteront des efforts conjugués des nations pour préserver les diversités culturelles sans lesquelles naîtront de graves périls pour la paix et la stabilité du monde... »
Est-il utile de vous donner le nom de l’auteur de cette citation datant de juin 2000 ?
Un indice ? Il s’agit du Président d’un pays que je considère maintenant comme ma Co-Patrie !

Interview réalisée par Cyriaque Paré
Lefaso.net

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