Comme toujours, octobre semble surprendre tout le monde, et presque jamais les vacances ne servent pas à préparer la rentrée. C’est comme ces couples qui attendent toujours l’accouchement de madame pour rechercher le nécessaire pour le bébé. Tout se passe comme si trop de prévoyance porte malheur. Ne jamais se presser. D’ailleurs, se presser pour aller où ?

A chaque chose son temps et à chaque instant suffit sa peine. Après avoir bouffé les tontines, croqué les prêts scolaires et léché les avances sur solde, un nombre incalculable de parents d’élèves n’auront que le reliquat de leur salaire du mois de septembre pour honorer les frais de scolarité, les cotisations forcées des associations de parents d’élèves, l’achat des tenues scolaires et des fournitures scolaires (à ne pas confondre avec les manuels scolaires que le gouvernement s’est engagé à donner cadeau à certains).

Cette imprévoyance qui grossit les rangs des démunis va encore susciter l’organisation de quêtes pour des dons de kits scolaires. Malheur au patelin qui n’a pas de mogô puissant ou dont les ressortissants sont incapables du moindre sursaut d’orgueil. Cette année cependant, octobre ne sera pas le monopole du seul monde scolaire.
C’est aussi la vraie rentrée du gouvernement de Testicus que tout le monde attend au pied du mur.

Pour lever le doute sur leur capacité à se fixer des objectifs, le PM et ses hommes se sont mis à l’école le temps d’un séminaire. Encore quelques opérations de lestage ou de délestages de collaborateurs et le navire battant pavillon TZ va prendre la mer avec un vent plus ou moins favorable encore. La houle autour de l’île du 15 octobre ne devrait pas inquiéter si la barre est bien maintenue. Quant à ce qu’il adviendra de l’équipage une fois en haute mer, seule la météo marine peut en dire quelque chose.

Journal du jeudi