Des menaces que d’aucuns ont affirmé émaner des cercles du pouvoir en raison du verbe acerbe et sans concession que « Le Jah » adopte pour dire son fait aux pouvoirs africains en général et burkinabè en particulier. Sans aller jusqu’à affirmer que ce « son » n’a pas l’air de plaire à tous les tenants de la IVe République, et pourquoi pas de l’opposition (tout étant possible en politique) nous osons espérer que ceux-ci ne pousseront pas la bêtise jusqu’à attenter à la vie de notre confrère.

Bêtise avions-nous dit, car, nous ne percevons pas en quoi un « Sam’s K Le Jah » peut déranger plus que certains opposants dont l’acrimonie criticiste ne leur a pas jusque-là (à notre connaissance) valu des menaces de mort.
« Sam’s K Le Jah » a beau pourfendre à longueur d’émissions les « fossoyeurs » de l’Afrique, son discours a-t-il plus d’audience que celui de ces opposants qui, lors de la dernière campagne présidentielle ont traité Blaise Compaoré de tous les noms d’oiseaux à travers toutes les contrées du Burkina, cela sans préjudice aucun pour leur « santé » ?

Bien sûr, on nous dira que du fait de sa périodicité bien connue et de l’aura de l’animateur, l’émission du « Jah » peut déranger, mais, nous persistons à penser que cela ne le rend pas plus « nocif » que d’autres personnes. Et puis, ce n’est pas en le faisant « taire » que l’on mettrait fin à des émissions du genre, en raison de la pluralité des médias qui rend désormais la presse « incontrôlable ».

Du coup, nous sommes d’accord avec ceux qui disent qu’il faut vraiment protéger l’animateur , car celui-ci pourrait être la cible de pêcheurs en eaux troubles qui ne voient pas d’un bon œil, la consolidation de la démocratie au Burkina Faso. Si « Le Jah » n’est pas une cible importante, il est néanmoins, un « objectif » intéressant qui peut créer les conditions subjectives d’une frondre sociale voire plus. Avec l’affaire Norbert Zongo non encore élucidée, le meurtre d’un autre journaliste jetterait sûrement le feu aux poudres.

Nous l’avons dit, la quiétude de la République ne plaît pas à certaines personnes et il faudra que les conseillers es-sécurité et communication du « grand boss » le sachent, en prenant « l’affaire » Sam’s K Le Jah au sérieux. Avant qu’à défaut d’une affaire d’Etat, elle ne devienne une « affaire de l’Etat » pour emprunter à l’ex-Premier ministre français Lionel Jospin.

Boubakar SY

Sidwaya