Pour permettre à chaque pays de disposer des ressources humaines de qualité pour le fonctionnement du CESA, il est organisé régulièrement des séminaires et rencontres au profit du secteur de la défense et de la sécurité, des parlementaires, ainsi que de la société civile. Et c’est pour préserver et valoriser les idéaux du Centre que des Amicales de la Communauté du CESA ont commencé à se mettre en place depuis 2003, à ce jour on en compte 18 en Afrique dont celle du Burkina qui a vu le jour en octobre 2004.

Les responsables de ces Amicales ont été conviés la semaine dernière à Washington pour partager leurs expériences, le Burkina Faso était représenté par trois membres : Madame Fatimata M.Vicens /Sagnon, Coordonnateur national, le Colonel Dominique Diendéré, chargé des affaires académiques militaires de l’Amicale, Monsieur P. Alexandre Ouédraogo, Président du Mouvement burkinabè pour l’Emergence de la Justice Sociale (MBEJUS).

A la fin de la rencontre nous avons demandé l’appréciation de la délégation burkinabè. Pour le représentant de la société civile Monsieur P. Alexandre Ouédraogo, la rencontre a été bénéfique et l’expérience du Burkina Faso largement partagée. .

Colonel Dominique Diendéré : La réunion de Washington avait pour but de faire le point de la mise en place des Amicales du Centre d’Etudes Stratégiques d’Afrique, et d’échanger selon les spécificités et les initiatives prises par chaque Amicale pour vulgariser les idéaux s’inscrivant dans le sens de la paix et la sécurité, de la bonne gouvernance, des droits de l’homme, toute chose qui contribue à une stabilité pour un meilleur développement de notre continent, et sur les 18 Amicales, 4 ont été retenues pour présenter des exposés. Notre amicale a eu l’honneur d’être choisie au regard de ses activités depuis sa mise en place, et nous avons donné des communications qui ont été favorablement accueillies. Il faut comprendre que le niveau atteint par chacune de ces Amicales est disparate : d’autres sont avancées tandis que certaines viennent de démarrer ou sont en train de prendre leur envol, c’est vous dire que les participants ont salué le dynamisme et la détermination de l’Amicale du Burkina Faso .

Au sortir de cette rencontre, envisagez-vous des stratégies pour renforcer votre Amicale ?
Colonel D. Diendéré : C’est l’un des objectifs poursuivis à travers cette rencontre à travers les communications qui ont été faites, mais nous comptons surtout sur la mobilisation des membres, et bien entendu avec le développement des nouvelles technologies nous espérons renforcer nos capacités de communication et de contact pour davantage dynamiser nos actions. Déjà nous commençons à voir plus de visibilité à léchelle nationale et cela nous donne l’occasion de mentionner l’engagement de nos autorités à nous accompagner dans notre mission, et dans cette dynamique et bien entendu avec l’aide du CESA à travers des appuis institutionnels, nous avancerons.

L’un des objectifs du CESA est le perfectionnement des professionnels civils et militaires. Qu’en est-il au niveau de l’Armée ?

Colonel D. Diendéré : Depuis quelques années il ya des formations organisées au profit de ceux qu’on appelle les « officiers de la génération furure »,une formation de niveau stratégique qui entre dans le cadre du renforcement de l’éthique et des capacités de planification au sein des armées africaines, et à ce jour nous avons un nombre d’officiers ayant bénéficié de cette formation.

H. Barry

Ambassade du Burkina Faso à Washington.