Des conflits armés continueront d’éclater dans le monde aussi longtemps qu’il y aura des structures politiques inadaptées qui empêchent un transfert ordonné du pouvoir, un mécontentement croissant des populations vulnérables et victimes de la pauvreté...” Convaincu de cette réalité, le chargé de bureau du Centre d’information des Nations unies (CINU), Emile Kaboré pense que les opérations de maintien de la paix de l’ONU constituent un outil indispensable. A cet effet, dans le cadre de la Journée internationale de la paix, célébrée chaque 21 septembre, le CINU a organisé une conférence de presse, le 28 septembre 2007 sur le rôle du Burkina Faso dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU.

Emile Kaboré et le colonel Daniel Traoré, représentant l’Etat-major général des armées ont permis de comprendre le processus d’envoi d’une mission des Nations unies pour le maintien de la paix dans un pays, la place du Burkina Faso dans le système et les avantages qui y sont liés. Selon le colonel Traoré, le Burkina Faso participe aux opérations de maintien de la paix depuis 1993 et a envoyé ses militaires dans onze pays à savoir le Togo, le Liberia, le Niger, le Burundi, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Soudan, le Tchad, le Haïti et les Comores. Le pays des Hommes intègres, à la lumière des explications du colonel Daniel Traoré, a depuis 1993, envoyé 1500 hommes dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU et enregistré un décès.

Au regard de cette expérience, le colonel Traoré a laissé entendre que le Burkina Faso occupe une place de choix dans l’envoi des troupes pour le maintien de la paix car ses hommes se sont toujours distingués. Et le pays ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, car “nos hommes sont de plus en plus sollicités”, a confié le colonel Daniel Traoré. Ainsi, des militaires burkinabè seront au Darfour (Soudan) pour le maintien de la paix les jours à venir.

Un outil de soutien au rayonnement diplomatique

Depuis 1948, 61 missions d’opérations de maintien de la paix ont été réalisées dans le monde, avec 16 en cours, a relevé le chargé de bureau du CINU, Emile Kaboré. M. Kaboré a précisé que les personnels servant dans les 16 missions de paix s’élèvent à 100 745 perso nnes (sans le Darfour). Depuis 1948, 2392 personnes ont trouvé la mort parmi le personnel engagé dans les missions de maintien de la paix. Que gagne le Burkina Faso en participant à ces opérations ? A cette question, Emile Kaboré a indiqué que le pays gagne sur au moins trois plans.

Selon lui, ces opérations permettent un rayonnement diplomatique du Burkina dans le monde. “Cela donne l’image d’un pays faiseur de paix”, a-t-il précisé. De même, M. Kaboré trouve qu’en participant aux opérations de maintien de la paix, le Burkina Faso contribue au perfectionnement de ses troupes et peut mieux se faire entendre lors des différentes négociations.

En tous les cas, Emile Kaboré ne doute pas de l’utilité des opérations de maintien de la paix en ce sens qu’elles ont permis à des pays comme la Sierra Leone, le Liberia, la RD Congo, le Burundi, l’Angola, etc, de retrouver la paix. En bref, la Journée internationale de la paix a été instaurée par l’assemblée générale des Nations unies à chaque 21 septembre. Célébrée au Burkina Faso, le 21 septembre 2007, cette journée marque la célébration et l’observation de la paix, le cessez-de-feu et l’arrêt de la violence.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya