Le 1er octobre 2007 se tient l’auto évaluation du Burkina Faso par le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Pour le succès de cet examen et pour marquer le démarrage de ses activités, le Conseil national du MAEP s’est réuni le vendredi dernier. Selon la vice-présidente du Conseil national du MAEP, Mme Adélaïde Zabramba, l’auto évaluation constitue une avancée notoire de la participation du Burkina au processus du MAEP. "Cette avancée, nous la devons tout d’abord à nos plus hautes autorités pour leur engagement sans faille à œuvrer en vue d’une véritable promotion de la bonne gouvernance dans notre pays", a souligné Mme Zabramba.

De plus, affirme-t-elle, le succès est aussi redevable au secrétariat permanent du MAEP dont " l’efficacité et la détermination n’ont jamais été émoussées par le manque évident de ressources à la fois matérielle, financière et humaine". Le secrétaire permanent du MAEP, Jean-Baptiste Natama a précisé que l’auto évaluation sera réalisée par quatre institutions spécialisées sous la supervision du Conseil national du MAEP. Ce sont : le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES), le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), l’Institut national des statistiques et du développement (INSD) et l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP). Selon M. Natama, "on ne peut pas tout simplement recueillir l’avis des citoyens pour savoir ce que les Burkinabè pensent de la situation de la gouvernance dans leur pays".

Il s’agit plutôt de travailler à avoir un document qui a une valeur scientifique, crédible et pertinent. C’est pourquoi les quatre institutions techniques de recherche ont été sélectionnées. Au cours de l’exercice d’auto évaluation le Burkina Faso sera apprécié dans quatre domaines thématiques que sont : la gouvernance politique et démocratique, la gouvernance économique et de gestion financière, la gouvernance des entreprises et enfin le développement socio-économique. Une fois l’auto évaluation réalisée, des experts non nationaux vont auditer le processus.

A la suite, ils vont tirer des conclusions qui serviront de rapport sur la situation de la gouvernance dans le pays des Hommes intègres. Sur les 53 Etats africains, 27 ont déjà adhéré au processus du MAEP. Le Burkina Faso est le troisième pays qui va réaliser l’auto évaluation après l’Algérie et le Bénin. L’Afrique du Sud, le Ghana, le Kenya et le Rwanda ont été déjà diagnostiqués.

Bachirou NANA

Sidwaya