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Résiliation de la convention avec Telecel Faso : Quiproquo du gouverne-ment ou cocorico manqué ?

Publié le samedi 29 septembre 2007 à 07h53min

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Ceux qui ont écouté le traditionnel compte-rendu du Conseil des ministres dans la soirée du mercredi 19 septembre au journal télévisé et à la radio nationale sont pratiquement tombés des nues en apprenant, le lendemain, dans les colonnes de « L’Observateur paalga » que le Conseil a retiré « l’autorisation d’installation et d’exploitation de la téléphonie mobile à la société Telecel Faso » pour « ...non exécution correcte de cahier de charge ».

Bourde gouvernementale ou intention trahie de rayer Telecel Faso de la carte des opérateurs de téléphonie mobile ? Telle est la question qui brûle les lèvres, depuis cette cacophonie que le secrétariat général du gouvernement ne se foule pas la rate d’éclaircir. Seul notre confrère s’est donné la peine de rattraper ce qui était encore possible, le vendredi, en indiquant que « ce n’était pas le bon CR », tout en soulignant que « ... Si responsabilité il y a à situer dans ce cafouillage, elle ne peut de ce fait être que gouvernementale ».

Porte-parole et SG du gouvernement aphones et atones
Malgré cet avertissement sans frais, le sinistre F’lipe le parigot - qui est de surcroît en charge de la Communication - et Adrien Koné - SG du gouvernement et du Conseil des ministres - sont curieusement restés aphones et atones. Comme si ce quiproquo préjudiciable pour l’image de Telecel Faso n’était pas suffisamment grave pour mériter ne serait-ce qu’un communiqué officiel. A quoi rime ce silence coupable à plus d’un titre ?

Si la société Telecel Faso était cotée en bourse, il est évident qu’elle aurait essuyé un crash financier tel qu’il lui aurait été difficile de se relever. Ici au Faso, on a peut-être la chance ou la malchance - c’est selon - de ne pas être encore à ce niveau. Mais cela ne devrait pas justifier la désinvolture qui a entouré la publication du compte-rendu du Conseil des ministres du 19 septembre dernier. Si erreur il y a eu dans la version publiée par inadvertance par notre confrère « L’Observateur paalga », des coquilles, et pas des moindres, subsistent dans la soi-disant « bonne » version diffusée par les médias d’État.

Dans ledit document, il est aussi écrit « éducation non fonctionnelle » au lieu de « éducation non formelle ». Serait-ce une faute de frappe ou une faute frappée ? N’est-ce pas trop gros de vouloir faire passer le quiproquo du « retrait de la licence de Telecel » comme la seule « erreur du texte » ?
Certes, les coulisses du gouvernement et du Conseil des ministres sont insondables, comme le Dromadaire en a fait l’expérience, en voulant décortiquer les ficelles de ce dossier.

Mais, il est tout aussi curieux de relever que la Direction générale de Telecel Faso ou son Conseil d’administration n’a pas osé lever le petit doigt pour exiger ne serait-ce que des excuses officielles. Ce qui peut laisser croire qu’il y aurait anguille sous roche ou que ce qui apparaît comme un quiproquo gouvernemental n’est en fait qu’un cocorico manqué.

(La suite de l’enquête dans le JJ "papier")

A. Houédraogo

JOurnal du jeuid

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