Un trieur policéréales, une décortiqueuse de riz, une machine à souffler, deux moulins. Ces machines ont été présentées à un public constitué en majorité d’acteurs du secteur agro-alimentaire. C’était le 21 septembre 2007 à Ouagadougou. Des techniciens taïwanais et burkinabè ont, à l’occasion fait des démonstrations afin de convaincre sur la fiabilité et l’importance de ces appareils.

D’abord, le trieur policéréales électrique a permis de séparer du riz non décortiqué des impuretés qui y étaient contenues. Ce riz a ensuite, été décortiqué à l’aide de la décortiqueuse JB-30. Selon les explications fournies par Youssouf Ouattara, coordonnateurdu Projet riz pluvial, le taux de brisure du riz décortiqué par la JB-30 varie de 10 à 20% en fonction de la nature ou de la qualité du riz. La décortiqueuse consomme 3 litres de gasoil à l’heure.

Le trieur policéreales et la décortiqueuse sont deux machines qui permettent de résoudre le fait que beaucoup de plaines rizicoles ne disposent pas de batteuses. En hors taxe hors douane, la décortiqueuse est estimée à environ 3 millions de F CFA. Poursuivant la démonstration, les Taïwanais ont à l’aide de la machine à souffler "poper" du riz. Cela signifie qu’ils ont fait du "pop corn" de riz. Outre le riz, les techniciens ont relevé que la machine permet de souffler plusieurs sortes de céréales : le maïs, le mil, les arachides etc.

Un moulin à lait !

Les deux moulins ont constitué la principale attraction du public. Et cela du fait de leur prix (environ 300 mille francs CFA) toutes taxes confondues et des nombreuses possibilités de transformation de céréales qu’ils offrent. La première démonstration faite à l’aide des moulins a été la production, séance tenante, du lait de soja à partir des grains de soja et de l’eau contenue dans un réservoir monté sur la machine.

La machine peut également produire du "hochata". Une autre démonstration a constitué à la fabrique de la pâte de petit mil pour le zoom koom. Des propos du présentateur de ces moulins, Boniface Bougouma, on peut retenir ceci : les moulins peuvent également servir à faire de la pâte de haricot pour le "samsa" (des beignets) ou le "gonré" (met traditionnel à base de haricot) et bien d’autres choses. Ces machines sont essentiellement constituées d’une meule qui permet de faire des moutures humides.

Les moulins électriques souligne M. Bougouma présentent des avantages : la régularité, la qualité, l’hygiène. Mme Simone Zoundi, évoluant dans le secteur agro-alimentaire, est de cet avis : "Ces machines taïwanaises de transformation agro-alimentaire sont le résultat d’une technologie simple adaptée à notre contexte et surtout, à la portée de nos opérateurs économiques".

Parlant de la décortiqueuse, Mme Zoundi trouve que le taux de brisures de 10 à 20% est une très bonne performance car "nos anciennes décortiqueuses ont un taux de brisures qui dépasse parfois 50%". Elle a par ailleurs, salué la coopération technique entre le Burkina Faso et Taïwan dans le domaine agricole dont les fruits apportent des solutions aux problèmes des producteurs et des transformateurs.

Avant de procéder à la dégustation du lait de soja et du riz soufflé, des agents de l’ambassade de Taïwan au Burkina Faso ont laissé entendre ceci à l’assistance :
"Tous ceux qui sont intéressés par ces machines peuvent prendre attache avec l’ambassade. Nous ne faisons pas du business mais, nous avons un service qui peut se charger de vous mettre en contact avec les concepteurs de ces machines.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
rabankhi@yahoo.fr
Arnaud D. NANGMBATNAN

Sidwaya