Ban Ki-Moon n’a pas dérogé à la règle, encore moins à la résolution 2758 qui stipule que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul représentant légitime de la Chine à l’ONU.
Ainsi, pour la 15e fois, Taïwan voit sa requête balayée du revers de la main pour des considérations peu convaincantes.

Cette décision qui était, du reste, prévisible est loin d’ébranler la détermination de Taïwan à poursuivre son combat à travers des négociations et des alliances, dans l’espoir d’être comprise un jour et obtenir enfin, une place légitime au sein de la communauté internationale.
Elle a de quoi espérer, au regard de ses multiples atouts qui pourraient du jour au lendemain, peser lourd dans la balance et ramener à de meilleurs sentiments ses détracteurs.

Jouissant de sa souveraineté seulement à partir de 1950, la République de Chine (Taïwan) a fait des bonds qualitatifs et des miracles dans presque tous les domaines pour son développement.

Placée 18e puissance économique et 16e puissance commerciale mondiale, Taïwan n’a rien à envier à son frère de voisin. Une étude récente de l’Université Brown des Etats-Unis, la place également aux premières loges dans le domaine de la numérisation. La plupart du matériel informatique est fabriqué dans cette île.

Aujourd’hui, Taïwan entretient officiellement des relations diplomatiques avec 24 pays, mais elle a des liens assez significatifs avec 140 autres. Nombreux sont les pays qui ont des bureaux à Taïwan et qui ne cessent de développer des relations commerciales avec ce pays, que ce soit officiellement ou officieusement.

Taïwan est membre de 26 organisations internationales, y compris l’OMC, le Forum de la coopération économique Asie-Pacifique et la Banque de développement asiatique.
En outre, Taïwan dispose de statut d’observateur ou de membre associé auprès de 17 autres organisations internationales. Autant d’atouts qui confèrent à Taïwan les attributs d’une Nation à même de remplir les obligations qui sont celles de l’ONU selon les statuts. Et pourtant on continue à lui fermer la porte.

A l’instar de son peuple courageux qui a su vaincre les adversités de la nature pour se faire une place au soleil à travers ses nombreuses réalisations, l’Etat taïwanais n’entend pas baisser les bras. Et dans ce noble combat pour la justice, il peut compter sur ses amis africains qui lui ont réaffirmé leur soutien indéfectible lors du premier sommet Taïwan - Afrique tenu à Taïpei au début de ce mois.

Blaise Compaoré du Burkina Faso, Fradique de Menezes de Sao Tomé et Príncipe, Bingu Wa Mutharika de Malawi, Sa Majesté Mswati III de Swaziland et Aja Isatou Njie Saidy de Gambie, ont dénoncé avec vigueur, cette injustice faite à Taïwan et ont promis de la soutenir dans ses efforts.
D’ici à là, d’autres Etats pourraient se joindre au groupe pour des actions beaucoup plus intenses.

Par Zakaria YEYE

Sidwaya