Le simple principe de faire des prisonniers et non de liquider systématiquement tout soldat capturé, est déjà en soi un acte d’humanisme. Cette libération fait suite, apprend-on, à l’appel du colonel libyen, Moammar Khadafi.

Ce serait dans ce cas un bon point pour le guide lybien et une amorce vers un apaisement de la situation. Les rebelles touaregs du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) détiennent, depuis juin 2007, 33 militaires dont 6 ont été capturés le 7 septembre dernier lors d’une attaque contre une base militaire à Agharous, dans le nord du Niger.

On se rappelle que ces 33 militaires faisaient partie d’un groupe de 72 soldats capturés lors d’un raid qui avait coûté la vie à 13 soldats. Déjà, 39 des 72 soldats avaient été libérés suite à l’intervention de la Croix rouge et de la Libye. L’inquiétude réside dans le fait que le Mali voisin risque d’être embrasé par les actions des rebelles nigériens.

Le président Mamadou Tandja, a certes déjà accepté la médiation libyenne, mais il continue de traiter les rebelles de "bandits", toute chose qui ne contribue pas à régler facilement la situation. Pourtant, il faut qu’un jour (et le plus vite serait le mieux), le Niger fasse cette paix des braves. Ce serait à l’honneur de tous.

Par Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays