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Tertius Zongo à Bobo Dioulasso : Une croisade contre la récession économique

Publié le lundi 17 septembre 2007 à 08h23min

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Dans le cadre de sa tournée de prise de contact qu’il a entreprise quelques mois après sa nomination à la tête de l’exécutif, le Premier ministre était dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades du 14 au 16 septembre derniers. Plusieurs audiences et des visites d’unités industrielles étaient au menu du séjour bobolais de Tertius Zongo, avec en ligne de mire, le redressement économique de la région de Bobo Dioulasso.

Avant de prendre pied dans la capitale économique du Burkina, le Premier ministre a eu des bains de foule avec les populations et des échanges avec les autorités de quelques villes de la nationale 1, dont Boromo dans les Balé et Houndé dans le Tuy. Et après quelques heures de visite d’unités industrielles dans la ville de Banfora, Tertius Zongo et la forte délégation gouvernementale qui l’accompagnait ont, dans l’après-midi, échangé avec les opérateurs économiques de la région de Bobo, à la Chambre de commerce.

A cette occasion, les grands commerçants et autres industriels de Bobo, par la voix de leur représentant, Lassané Diawara, ont fait part au Premier ministre des principales difficultés - dernièrement accentuées par la crise ivoirienne - auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leurs activités économiques. Il s’agit notamment des tracasseries de tous ordres qu’ils disent subir dans l’importation et l’exportation des marchandises, et de la politique interne de taxation qu’ils ont jugée draconienne.

Prenant ensuite la parole en prélude aux débats directs, le Premier ministre a dit aux opérateurs économiques de la région de Bobo qu’il était venu d’abord pour les écouter dire par eux-mêmes, ce qui leur semble bon à prendre comme décision pour booster l’activité économique à Bobo. Au terme d’une séance d’une heure et demie de questions-réponses avec ses interlocuteurs, Tertius Zongo a dit avoir pris bonne note des différentes préoccupations exprimées auxquelles il a promis de donner une suite favorable dans les meilleurs délais, et cela, dans la perspective générale de faire infléchir la courbe de la récession économique de la région de Bobo.

Le programme extrêmement chargé du Premier ministre à Bobo Dioulasso s’est poursuivi dans la soirée du 14 septembre par une série d’audiences accordées aux corps de la gouvernance, (gouverneur, secrétaires généraux, Hauts-commissaires, préfets, etc.), la délégation des élus locaux (conseil régional, députés, maires, etc.), les délégations des autorités religieuses et coutumières, militaires et paramilitaires et celles des collectifs des jeunes et des femmes. Dans la matinée du samedi 15 septembre, Tertius Zongo est allé s’enquérir de l’état d’avancement du chantier de la gare routière internationale de Bobo Dioulasso en construction, avant de prendre le pouls du fonctionnement, mais aussi des différentes difficultés de l’aéroport international de Bobo. Les milliers de personnes victimes des inondations dans la province du Houet n’ont pas été oubliées par le chef du gouvernement qui a fait le déplacement de la commune rurale de Satiri où il a pu échanger avec les porte-paroles des sinistrés.

De retour à Bobo, le Premier ministre a bouclé son carnet d’audiences à la résidence du gouverneur, en recevant tour à tour les délégations des directeurs régionaux, des retraités et des anciens combattants, la coordination de la société civile, la délégation des chambres régionales d’agriculture et de l’Union des producteurs de coton, les représentants du monde des sportifs, puis enfin, les hommes de média et de la culture de la région des Hauts-Bassins.

Au terme de son séjour marathon à Bobo, le Premier ministre, lors d’un échange à bâtons rompus avec la presse, a dit avoir remarqué que la ville a connu quelques progrès notables, mais il a tout de suite reconnu qu’"il reste encore beaucoup à faire en terme de création de richesses, en terme de création d’emplois, en terme de création d’écoles, etc.). Pour lui, cette sortie de terrain dans l’ouest ouvre d’avantage d’opportunités pour son gouvernement d’aller dans le sens de ce qu’attendent les populations. “ Car, a-t-il ajouté, nos actions qui vont le plus porter sont les actions qui répondent le plus aux préoccupations des populations, en ce sens que ces populations se retrouveront dans les réponses que nous apportons à leurs préoccupations et ils essayeront de rendre durables ces résultats”.

Par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays

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