Tertius Zongo à Bobo : Un coup de fouet à la relance économique
- Tertius Zongo
Initialement prévu pour le 07 septembre dernier, c’est finalement demain vendredi que le Premier ministre est attendu dans les Hauts-Bassins et les Cascades. Le séjour de Tertius Zongo sera marqué par des rencontres à plusieurs niveaux et aussi par des sorties de terrain.
Depuis sa prise de fonction en juin dernier, le Premier ministre n’a cessé de multiplier les contacts avec les acteurs de la vie sociopolitique et économique de notre pays. Question pour lui de s’imprégner des réalités de terrain et surtout de mesurer l’étendue de sa mission à la tête de ce nouveau gouvernement.
Après avoir égrené son chapelet d’audiences dans la capitale et effectué quelques missions sporadiques dans d’autres régions, le cabinet de Tertius Zongo déménage ce week-end à Bobo-Dioulasso. Cette visite de quarante-huit heures, qui intervient trois mois après sa nomination à la tête de l’exécutif burkinabé, sera sans nul doute l’une des plus importantes missions du chef de la primature à l’intérieur du pays.
Et cela pour deux raisons : d’abord la place et le rôle qu’occupent les Hauts-Bassins dans le développement économique du Burkina, et ensuite cette situation de crise qui perdure et qui mérite, de ce point de vue, un examen microscopique au plus haut niveau de l’Etat. « Dansè (1) » ! diront certainement les populations au Premier ministre qui, en retour, se devra de leur faire des propositions concrètes dans le cadre du plan de relance économique de Bobo et de la région.
Un plan qui, malheureusement, bat de l’aile depuis le déclenchement de la crise ivoirienne. Et le moins que l’on puisse dire est que les Hauts-Bassins sont englués depuis cinq ans environ dans un marasme sans précédent marqué surtout par le ralentissement, voire le blocage des activités économiques. L’inquiétude va même grandissante dans la région avec la menace qui plane cette année sur la filière coton qui assure, comme on le sait, l’essentiel des revenus des populations.
Et c’est là que le Premier ministre sera beaucoup attendu et le succès de sa mission dans l’Ouest Burkina dépendra sans nul doute des résultats de la rencontre prévue samedi dans la matinée avec la délégation des chambres régionales d’agriculture et de l’union nationale des producteurs de coton. Toujours est-il que le plan de relance économique de la région de Bobo sera au cœur du séjour du Premier ministre dans les Hauts-Bassins.
Outre les audiences prévues avec les autorités politiques, administratives, coutumières, religieuses, les opérateurs économiques et les organisations de la société civile, Tertius Zongo visitera la nouvelle gare routière et surtout l’aéroport international de Bobo-Dioulasso, qui en dépit de sa position stratégique, est encore loin de jouer son rôle dans le développement économique de la région.
Réhabilité à coups de milliards avec des systèmes sécuritaires répondant aux normes internationales, cet aéroport, malheureusement, ne figure toujours pas sur les plans de vol des compagnies aériennes étrangères et principalement celles de la sous-région.
La réalisation de cette infrastructure qui constituait le point focal du plan de relance économique avait, et à juste raison, suscité d’énormes espoirs pour les populations et mobilisé dans le même temps les autorités politiques au plus haut niveau. La relance économique de la région va-t-elle enfin connaître un coup de fouet ?
C’est, en tout cas, le secret espoir des populations qui attendent de cette visite du Premier ministre, d’importantes mesures pour une véritable redynamisation des activités économiques de la région.
Jonas Apollinaire Kaboré
(1) Mot jula qui signifie en français bienvenu
Observateur Paalga
P.-S.
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Vos commentaires
1. Le 13 septembre 2007 à 11:24, par JFK En réponse à : > Tertius Zongo à Bobo : Un coup de fouet à la relance économique
Que le prémier Ministre soit pour la relance économique de Bobo est certainement une très bonne chose et nous saluons en lui cette intention et cette démarche. Si une telle approche est menée à bout et en même temps que la réalisation de la route Bobo Dédougou, Bobo Diébougou et le barrage de Samandéni qui nous pensons sont actuellement en chantier, possiblement que cette ville retrouvera un peu de son rayonnement économique d’antan. Cependant il faudra savoir ce que nous voulons réellement dans ce pays. Avant cette relance, il faudra que le gouvernement s’assure de l’adhésion de la population de cette ville et surtout de sa frange intellectuelle qui semblent trop oublier que vivre à Ouagadougou ne leur permettra jamais d’éviter l’appéllation de "BOBOBOAGA". Pour ce qui constitue la réalité de la région elle même, Il est vrai qu’on y denombre une soixantaine de groupes ethniques dont l’existence et l’absence de rapports politiques intelligents semblent expliquer l’éparpillement de ses énergies. Mais quid de ses élites ? Leur rôle n’est il pas aussi de gérer et de se mettre au delà de ces types de problèmes afin de conduire les autres et d’assumer leur appartenance à cette région ? Non, ces Messieurs se laissent Bêtement diviser par les questions politiques et "noircissent" de honte si vous leur proposez des vacances à Bobo. Et lorsqu’ils ne sont plus de "service" et qu’ils daignent retourner dans cette ville, ils sont alors assez étonnés de constater qu’il ont perdu jusqu’au respect de leur famille. Finalement ils ne sont ni ouagalais et ni bobolais. C’est alors qu’ils tombent dans le dénigrement de cette même région qui leur a donné naissance. Sans verser dans le régionalisme, sachez élites de bobo que pour la plupart vous n’avez pas compris pourquoi vous êtes nés dans cette région et pas ailleurs et pourquoi vous vous appelez par exemple Ouattara, Traoré, Sanou et non Ouedreaogo, Sawadogo ou Tiemtoré. Bienvenue Monsieur le prémir Ministre mais souhaitez surtout que ces messieurs de Bobo qui vont vous suivrent de Ouaga à Bobo dans les rutilantes voitures de l’Etat reviennent vous aider à les aider.
Sans rancune Messieurs mais à dire vrai vous êtes passés à côté et l’histoire vous rappellera votre fuite.
Le 13 septembre 2007 à 16:18, par Un commis apolitique qui passe toutes ses vacances au village. En réponse à : > Tertius Zongo à Bobo : Un coup de fouet à la relance économique
Mr, suis d’accord avec votre analyse mais dire que "Pour ... dont l’existence et l’absence de rapports politiques intelligents semblent expliquer l’éparpillement de ses énergies." est une insulte !
Votre intervention a les memes traits que le discours de Sarkozy a Dakar.
Je suis du grand ouest et je sais que presque tous les cadres (a l’exception de quelque uns) viennent rarement au village.
Ils n’y dorment presque jamais par peur d’etre "wacké’ par ceux qui y sont restés. Pauvre de nous.
Naitre, grandir, faire son ecole, etc...et abandonner son village est incomprehensible et meeme impardonnable de ma part.
Parmis eux, certains dorment a Bobo(parcequ’ils ils n’ont meme pas un "entrer-coucher") et tot le matin, ils font un saut rapide au village pour le quitter a 16h au plus tard dans l’intention de revenir dormir a Bobo. Ils ont honte de la triste realité des villages. Ils n’y investissent pas et n’ont interet que les periodes electorales arrivent.
Si les candidatures libres sans appartenances a des partis politiques pour les mairies existaient, vous verriez le choix des villageois.
Ils savent qui est qui et qui veut reellement le developpement de leur pantelin...car ceux qui accompagnent le premier ministre diront en temps opportuns(periode electorale) qu’ils sont a la base de tel ou tel investissements. Que c’est triste la politique et comme dit Zongo, politique n’est pas gentil. Bref, a chacun son probleme.
Bonne journee a tous
Le 15 septembre 2007 à 14:30, par syalais En réponse à : > Tertius Zongo à Bobo : Un coup de fouet à la relance économique
En réaction à la réponse sur la visite du 1 er Ministre à Bobo.
Je tiens à féliciter cordialement Mr Zongo, car de mémoire de bobolais, peu on été les 1er Ministre à entamer de telle visite dans la ville Sya avec un tel programme de rencontre. En ce qui concerne la réacton d’un de vos lecteurs sur l’exhodes des intéllectuelle de Bobo vers Ouaga. Je me permets de signaler que la politique de centralisation dans tous le domaines est responsable de ce état de fait et non une recherche déliberée à fuir Bobo. Il connu et reconnu par tout un un chacun, qu’a situation égale il est plus facile et plus saint de vivre à Bobo qu’à Ouaga. Donc si Bobo veut que les bobolais et non bobolais reviennent en masse, il faut créer les conditions pour. Nul besoin de regionaliser ou tribaliser la situation. Bobo est la ville la plus répresentive de la socièté Burkinabee, de sa multiculturalitée linguistique.