LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Burkina-Taïwan : Les Taïwanais pourront entrer librement au Burkina sans visa

Publié le mercredi 12 septembre 2007 à 07h22min

PARTAGER :                          

Après le sommet des chefs d’Etat de Taïwan et d’Afrique le dimanche 9 septembre, le Grand hôtel de Taïpei a accueilli le lundi 10 septembre un important forum sur le partenariat stratégique pour le progrès Afrique-Taïwan. Une autre tribune qui a mis beaucoup l’accent sur les opportunités d’affaires et un appel aux investissements taïwanais.

Les discours et les intentions sont certes bien, mais agir c’est encore mieux. Ce forum du 10 septembre qui a regroupé plusieurs techniciens et des ONG a donné le ton et la mesure du partenariat qui devrait désormais s’instaurer entre Taïwan et ses amis d’Afrique.

A travers leurs interventions à l’ouverture du forum, les chefs d’Etat africains ont fait l’état des lieux de leur coopération avec Taïwan et présenté toutes les opportunités qui s’offrent aux investissements taïwanais. Pour le président burkinabè, Blaise Compaoré, ce forum est une manifestation vivante des nouveaux canaux et passerelles d’échange et d’action qu’on entend désormais instaurer entre Taïwan et les pays africains. L’engagement du secteur privé taïwanais en Afrique doit représenter une dimension précieuse dans ce nouveau partenariat en chantier.

Le Burkina Faso, satisfait des nombreuses réalisations taïwanaises qui ont contribué au chantier de développement et à la lutte contre la pauvreté entend approfondir de façon dynamique et continue, ses relations avec Taïwan. Dans cet esprit et en vue de renforcer la coopération et les échanges économiques entre les deux pays, le président Compaoré a affirmé que le Burkina ouvre davantage ses portes aux ressortissants taïwanais qui pourront y entrer librement sans visa.

Au regard de ce nouveau partenariat, tous les autres chefs d’Etat ont lancé un appel aux investisseurs taïwanais en leur faisant des offres alléchantes. Mais n’allons pas vite en besogne dans ce monde des affaires. On a toutefois attiré l’attention et même mis en garde ces potentiels investisseurs et hommes d’affaires taïwanais sur certains aspects. C’est le cas de cette boutade du président du Malawi qui a souligné que maintenant qu’il y a ce partenariat, il n’est plus question que les Taïwanais nous envoient leurs produits avec des manuels et notices uniquement en chinois. Il a souhaité qu’il y ait dorénavant des versions anglaises, françaises, espagnoles en plus du chinois.

Chen Shui Bian qui a fait un sourire suite à la remarque, a certainement pris bonne note, lui qui a souligné avec force détail que son pays poursuivra ses efforts en vue d’améliorer davantage ses relations avec les pays africains.

Outre les interventions des chefs d’Etat, ce forum a été animé par diverses communications et contributions de personnes- ressources sur les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), la santé, le développement durable, l’agriculture, l’aide humanitaire, etc.

Ainsi, au compte de la fondation Suka dont elle est la présidente, Mme Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat, a livré une communication dans l’après-midi sur les catastrophes et l’aide humanitaire.
L’Afrique et l’Asie sont les deux continents qui subissent les plus grandes pertes avec 96 % des personnes touchées par les catastrophes et près de 88 % de décès enregistrés. Qu’elles soient naturelles ou dues à l’action de l’homme, les catastrophes annihilent le progrès économique et freinent la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement a souligné la présidente de la fondation Suka.

Ces catastrophes appauvrissent les plus démunis et les rendent encore plus vulnérables aux futures crises.
Elle a évoqué le cas des récentes inondations au Burkina qui ont fait de nombreux sans abris mais risquent de compromettre aussi les récoltes dans ces zones.
Face à ces situations préoccupantes, la compassion seule ne saurait suffire.

Pour ce faire, elle a lancé un appel à une solidarité internationale. Cependant, Mme Chantal Compaoré a souhaité que les institutions internationales intervenant dans l’aide humanitaire, se départissent de la philosophie de tout profit pour s’insérer dans une dynamique de solidarité au niveau global.
La présidente de la fondation Suka n’a pas manqué de souligné l’apport combien appréciable de Taïwan à nos pays dans les crises humanitaires.

Zakaria YEYE,
Envoyé spécial à Taïpei

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 12 septembre 2007 à 13:53, par Laplume En réponse à : > Burkina-Taïwan : Les Taïwanais pourront entrer librement au Burkina sans visa

    C’est beau d’ouvrir sa porte aux investisseurs, mais il faut aussi savoir jouer une bonne carte. vous croyez que les investisseurs ont jamais ete arretes par un probleme de visa en afrique ?
    La question qui se pose est si les burkinabes aussi pourront entrer a Taiwan sans visa !? Ne soyons pas trop moins cher, les gars...

    Tout le monde(europe, asie, amerique) vient facilement chez nous et nous on ne peux aller nul part sans faire les frais. Retenons que tous ceux ki sont "developpes" n’ont pas les meilleurs moeurs, n’exposons pas notre pays a du tout a cause de la recherche improbable....d’investisseurs !!

  • Le 13 septembre 2007 à 02:36 En réponse à : > Burkina-Taïwan : Les Taïwanais pourront entrer librement au Burkina sans visa

    Ce n’est pas une bonne idée pour un pays aussi peut developpé que le notre. Un accord doit être rentable pour les deux parties qui s’y engagent. On est entrain d’abandonner une source qui prend de plus en plus d’importance ( les coûts des visas d’affaires sont habituellements les plus élevés) en terme de revenu pour un pays comme le notre, sans compter l’innondation de nos marchés par les produits étrangers qui sera du même coup encourager par une telle politique. Nous entreprises locales ne sont pas assez concurrentielles pas plus que le pays n’est developpé pour absorber une telle politique. Une grande partie de la Consommation sort déja du cycle économique et il nous faut trouver le moyen de la ramener. Et une telle politique ne fait qu’empirer les choses à mon avis. Les gens partent à la conquête de nouveaux marchés pour leurs produits et nous sommes des cibles faciles car nous n’y mettons pas le prix requis. C’est une politique qui a certes ses avantages ; je n’en disconvient pas, comme toute chose d’ailleurs. Mais elle n’est pas pour nous. Pour un pays comme le notre ces avantages sont miniment par rapport à la tribue que nous allons devoir payer. L’avenir nous le dira et je préfère me tromper grandement sur ma vision des choses.

    Par Valkiri

  • Le 18 septembre 2007 à 00:00, par assafo En réponse à : > Burkina-Taïwan : Les Taïwanais pourront entrer librement au Burkina sans visa

    Je comprend bien que chaque pays en afrique essaie un propos alléchant pour attirerer plus d’investisseurs sur son sol mais ne soyons pas aveugler par ce qu’on peut appeler des "profits incertains" car rien ne garantit un developpement de notre pays par la presence de ces investisseurs qui ne feront qu’exploiter non seulement nos ressources mais nous meme. D’ailleurs
    entrer sans visas n’est pas suffisant pour attirer un investisseur ,mais il faut bien plus que ça ;car celui qui veut entreprendre chez vous a besoin que vous remplissez un certain nombre de critères,donc devons eouvrer a meriter cela au lieu de se rabaisser jusqu’a ce point au risque de nuire a nos marchés locaux,et au pire frageliser notre economie nationale ?je crois qu’il ne
    i faut pas négliger ici le principe de la reciprocité entre les nations.Si "entrer sans visas est reciproque et pour les taiwanais et pour les burkinabé d’accord,mais les rapports bilateraux a sens unique nous a longtemps sombrés econommiquement.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique