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Entretien du président du Faso : "Journalistes crispés, petits progrès de Blaise Compaoré"

Publié le mardi 11 septembre 2007 à 08h17min

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Blaise Compaoré

Norbert Tiendrébéogo, député de l’Union des partis sankaristes (UPS) et Me Bénéwendé Stanislas Sankara, député et président de l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) donnent ici leur point de vue sur l’entretien qu’a eu, le jeudi 9 septembre dernier, le chef de l’Etat avec des journalistes.

Norbert Tiendrébéogo, député UPS : "Journalistes crispés, petits progrès de Blaise Compaoré"

"J’ai suivi l’entretien que le chef de l’Etat a accordé à la presse, à 3 journalistes d’organes différents. Je voudrais faire l’analyse de cet entretien au moins sur 3 plans. D’abord sur la prestation des journalistes, j’ai noté qu’il y a une légère amélioration de ces journalistes par rapport à ce que nous avons connu avant. Mais cela n’empêche pas que l’on constate que malheureusement les journalistes restent toujours crispés lorsqu’ils ont à affaire à Blaise Compaoré.

On ne sait pas si ce sont des consignes qui leur sont données avant qu’ils n’aillent à ce genre d’exercice ou pas, toujours est-il que l’émission a manqué de punch, de repartie. C’est timidement que la réplique est faite pour ramener l’interviewé sur le chemin. En ce qui concerne le chef de l’Etat lui-même et sur la forme, je pense personnellement qu’il fait de petits progrès ; ce n’est pas le Blaise Compaoré que nous avons connu en 87, ce n’est pas non plus celui que nous avons comme il y a 2, 3 ans donc il y a de petits progrès. Mais comme l’élève n’était pas parmi les premiers, il est clair qu’il lui reste beaucoup à apprendre pour devenir le meilleur.

Ceci dit je pense que quant au fond il a beaucoup joué au dilatoire comme d’habitude, la fuite en avant comme il l’a toujours pratiqué, refusant de répondre directement à des questions précises, renvoyant même certaines questions aux journalistes eux-mêmes. Ce n’est pas du tout le but de cet exercice et là je suis resté sur ma faim. Sur la question précise de l’invitation que Roch aurait envoyé à maître Sankara , cette honnête aurait voulu que l’on dise que maître Sankara a envoyé aussi une invitation à son homologue. Cela n’a pas été fait ; on a laissé Blaise balayer d’un revers de main, tout comme il balaie d’un revers de main toute la fraude organisée par le CDP lors des différents scrutins pour dire que c’est parce que le CDP construit bien le pays que les masses votent CDP. Mais c’est faux.

Tout le monde sait très bien qu’il y a la fraude là-dedans , les achats de conscience. Lorsque l’on parle des ponts, des routes qui tombent, qui se désagrègent quelques 6 mois, 1 an après, il dit que ça se passe dans tous les pays du monde ; mais est-ce que Blaise Compaoré sait seulement depuis combien d’années on a construit les ponts qui sont en train de tomber aux Etats-Unis ? Je crois que tout cela ne fait pas sérieux pour un responsable de son niveau. Pour rester dans le même ordre d’idées, vous avez vu qu’il ne peut pas dire oui. Il se plaisait à dire ouais, mais ouais ; mais c’est pour l’homme de la rue, ce n’est pas le langage d’un chef , je crois que ça doit être un peu plus sérieux quand même il faut respecter le Burkinabè, il faut faire respecter le Burkina Faso d’autant plus que notre télévision nationale est suivie à travers le monde, je pense que ce n’est pas sérieux.

Pour tout dire je suis resté sur ma faim. Je me demande pourquoi avoir organisé cette émission surtout quand les journalistes ne sont pas allés sur certains sujets tels que le dossier Norbert Zongo, le dossier Thomas Sankara, qui sont là, la question Touareg parce que au Niger et au Mali ça chauffe. Il est évident qu’au Burkina ça va bientôt chauffer et pourquoi pas. Tout cela devrait nous inquiéter, nous interpeller. Je passe sous silence la fuite en avant qu’il a faite lorsqu’on a parlé de son ami Charles Taylor, on a senti plein d’agacement, plein de nervosité dans sa voix, dans sa façon de répondre, je crois que là aussi, cela nous permet de nous renforcer dans la conviction que c’est un homme qui n’aime pas la vérité, qui n’aime pas qu’on lui dise la vérité, qui n’aime pas la contradiction, qui veut que tout se ramène à lui".


Me Bénéwndé Satanislas Sankara : "J’ai été très déçu"

"J’avoue franchement que j’ai été très déçu parce que le chef de l’Etat, M. Blaise Compaoré comme le dit le député du CDP, Achille Tapsoba , "c’est quelqu’un qui ne s’adresse pas habituellement au peuple". Il parle très peu et quand une telle opportunité se présente , on s’attend à des choses merveilleuses. Je ne dirai pas trop exceptionnelles connaissant un peu ce pouvoir d’Etat. J’avoue que les réponses données aux questions posées étaient véritablement en deçà de mes attentes. Sur les premières questions qui concernaient donc la vie politique de ce pays, le chef de l’Etat s’est pratiquement dérobé.

J’en voudrais pour preuve revenir sur la réponse qu’il a donnée au sujet de la commémoration du 15 octobre 2007 qui coïncide avec ses 20 ans d’arrivée au pouvoir par un coup d’Etat et que le CDP, qui est le parti majoritaire, son parti qui l’a porté au pouvoir, veuille dans un Etat de droit commémorer et fêter ses 20 années d’accession au pouvoir ; je pense que ce n’est pas une question à balayer du revers de la main . Je pense que c’est une question essentielle de l’unité même des Burkinabè.

Comme le professeur député Etienne Traoré l’a relevé, je pense qu’aujourd’hui après les événements de 1998 consécutifs à la mort du journaliste Norbert Zongo avec la grande crise socio-politique que le Burkina a connue et qu’il y a des propositions comme la Journée nationale de Pardon et bien sûr d’autres événements dont les élections, je pense qu’on devrait mettre de notre côté, du coté du peuple burkinabè tout ce qui peut faire le ciment de l’unité nationale et poser les préoccupations de ce peuple. Je pense qu’en tant que chef de l’Etat, il ne s’agit pas de dire que les partis politiques sont libres de faire ce qu’ils veulent, parce que ce que c’est lui qui est le garant de l’unité nationale.

Quand son parti à lui pose des actes à l’encontre de cette unité, je pense qu’il devrait avoir le courage de répondre clairement aux journalistes parce que l’invitation qui m’a été faite est pour nous une provocation. On en peut pas fêter l’assassinat d’un homme politique et prétendre que ça fait 20 ans qu’on est au pouvoir. Et les élections qui sont intervenues après le référendum constitutionnel de 1991 ? Qu’est-ce qu’on en fait ?

Bref, il y a d’autres chapitres. Sur la question de la gouvernance, le chef de l’Etat a été trop laconique. Quand il analyse le rapport de la Cour des comptes et quand il prend des exemples sur les bitumes notamment la route de Boromo, c’est comme si l’impunité était tout à fait normale dans ce pays. Je veux bien qu’on me dise que pour faire un km de route bitumée, il faut peut-être 200 millions de F CFA et si on en utilise 30 c’est normal que ce goudron ne résiste pas. Mais, pourquoi le faire quand je sais que ça fait des milliards qu’on jette par la fenêtre ? Pourquoi ne pas faite de très bonnes études et les réaliser les choses convenablement ? De toutes façons nous avons des normes qui sont bien connus. Le chef de l’Etat ne semble même pas le savoir.

Il y a des sujets sur lesquels il avoue carrément sa carence. Vous l’avez vu de façon lapidaire quand il abordait les événements de Gogo. Egalement sur la cherté de la vie, j’ai eu l’impression que le chef de l’Etat se met exactement dans la peau de Mobutu vers la fin de ses jours. M. Blaise est à des années lumières par rapport à son peuple. Il ne connaît pas les réalités du peuple burkinabè et c’est illustratif quand on voit effectivement un chef de l’Etat encadré de panthères dans un salon luxuriant qui frise l’insulte à son propre peuple.

C’est normal qu’aujourd’hui il ne puisse pas connaître les réalités de vécu quotidien de ce peuple. Un peuple confronté véritablement à des questions existentielles comme la flambée des prix des denrées de première nécessité. On nous bourre les oreilles chaque jour de cette fameuse gratuité de l’enseignement alors que c’est un faux-fuyant, il y a d’autres réalités, nous avons vu le prix du ciment et la manière dont le gouvernement a géré les différentes catastrophes qui sont arrivées et qui étaient pourtant prévisibles. Et le chef de l’Etat ne semble du tout s’émouvoir.

Le gouvernement vient de faire sa rentrée après de belles vacances que les ministres se sont grassement offertes encore sur le dos du contribuable burkinabè. Et pour une rentrée politique, je pense que le chef de l’Etat devrait aborder avec sérénité les questions qui ont été posées par les journalistes, qui sont en réalité des préoccupations essentielles. Je dis que ça été un exercice à la limite écoeurant. En abordant le dossier ivoirien, vous voyez que le chef de l’Etat se glorifie beaucoup plus de ses victoires personelles que des aspirations des Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire, dont les préoccupations essentielles n’ont pas été abordées."

Propos recueillis par Parfait SILGA et Gontran ZOUNGRANA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 11 septembre 2007 à 11:37, par desioo En réponse à : > Entretien du président du Faso : "Journalistes crispés, petits progrès de Blaise Compaoré"

    Je pense que dans cet entretien, le Président du Faso en plus de survoler les problèmes posés par les journalistes, les a tout simplement minimisé. Comme si tout ceci était pure invention et que le Faso était un paradis. Ce qui est loin, très loin d’être le cas. Les Burkinabè attendent beaucoup de leur Président et de leur nouveau gouvernement. Il ya trop de problèmes au Faso, et le peuple a l’impression que les pouvoirs publics de s’en émeuvent pas du tout. Malheureusement, la prestation du chef de l’Etat n’a pas milité contre cette opinion.
    De grâce, que l’on pense à soulager un peu le Burkinabè de ses multiples fardeaux, au lieu de vouloir montrer à la face du monde un Faso qui veut se targuer de rivaliser avec des pays qui gèrent 5, voire 10 (et je modère mes propos) fois notre budget national. Tout ce luxe affiché, le train de vie insultant et trop remarquable de l’Etat contraste totalement avec ce que vit le peuple dans ce pays pauvre avec des priorités à n’en point finir. Ce peuple qui trime tous les jours pour ne survivre qu’avec les miettes que veulent bien lui laisser les gens d’en haut...

  • Le 11 septembre 2007 à 15:45, par Ebony En réponse à : > Entretien du président du Faso : "Journalistes crispés, petits progrès de Blaise Compaoré"

    Dans le fond j’adhère aux points de vue donnés par les deux intervenants à savoir que certains sujets, qui méritaient qu’on s’y attarde parce que sérieux, ont été survolés et parfois même balayés du revers de la main ; on a quelquefois eu l’impression que le chef de l’état, à la limite, se foutait de la misère du peuple. Je dis sciemment ’se foutre’ au lieu ’d’ignorer’ parce que ce n’est pas possible autrement ; Blaise Compaoré ne peut pas ignorer les réalités que vit la majorité des Burkinabé pendant qu’une certaine élite constituée des ministres, ambassadeurs et autres députés vit dans un luxe quasi insultant...
    Bref, pour ça on est d’accord.
    Par contre là où j’ai un point de vue différent de celui de mr Norbert Tiendrébéogo c’est quand il s’attarde sur des mots tels que ouais pour oui, etc... et j’en passe pour dire que la prose n’était pas digne d’un président de la république ; je crois que quand on est exigent avec les autres, il faut aussi l’être avec soi-même ; reconnaissez que vous n’avez pas non plus utilisé le français le plus soutenu qui soit (c’est ce que je constate en vous lisant)

  • Le 12 septembre 2007 à 00:04 En réponse à : > Entretien du président du Faso : "Journalistes crispés, petits progrès de Blaise Compaoré"

    Mes Chers Compatriotes,

    Je constate avec une certaine amertume qu’une fois de plus, l’opposition, incarnée par les mouvements dits "sankaristes" n’ont pas dérogé à leur règle habituelle : Crtiquer pour le plaisir de critiquer. Voir qu’avec le Président Blaise COMPAORE, il y a désormais cette faculté de communiquer directement avec le peuple à travers les médias (comme dans les démocraties occidentales) des problèmes récurrents de notre peuple est un progrès énorme que le Burkina a franchi dans le concert des nations civilisées et démocratiques.

    1°) Aux impressions cahotiques de M. Norbert TIENDREBEOGO, je m’en remets à l’avis du précédent internaute qui trouve qu’il n’est pas le modèle parfait de la langue de molière et j’ajouterai même que celui-ci n’a aucune leçon ni de syntaxe, ni d’orthographe et de grammaire à donner à notre Président sur l’intonation, la syntaxe, le lyrisme et, enfin, l’éloquence. Il suffit de relire le discours du Président Blaise COMPAORE au Nations-Unis et à Rome pour comprendre la stature d’homme d’Etat capable et responsable de notre Président. Personnellement, je m’en réjouis et je suis fier de notre Président, à la fois pour les progrès réalisés depuis la Révolution du 4 août 1983, en dépit des circonstances tragiques qui ont émaillé ce parcours. Et si on pouvait se passer de certains épisodes.....le Président Blaise COMPAORE serait le premier preneur. J’en suis intimement et sincèrement persuadé...

    2°) A l’opinion "quasi-gauchiste et gauchisante" de notre Confrère Bénéwendé Stanislas SANKARA, j’ose espérer que dans le cadre de l’alternance politique, si, le cas échéant, il était élu Président du Faso par notre peuple, il refusera sans ambage, de siéger au Palais Présidentiel que les journalistes ont, piteusement, d’ores et déjà, baptisé de "Kossyam" = sagesse. Cette sagesse oblige d’ailleurs à la minimisation de nos divergences dans le seul but de la sauvegarde de l’unité nationale dont Me SANKARA se fait le champion de la défense.... Il faut du concret et plus seulement des paroles car notre peuple veut, ici et maintenant, des actions concrètes de la part, à la fois des opposants qui doivent faire preuve de tolérance et des gouvernants qui doivent faire montre d’ingéniosité. Dont Acte. La messe est dite.
    Pour notre part, nous sommes, une fois de plus, fier de ce palais présidentiel "luxueux". Maintenant, il faut passer à la construction des autres édifices nationaux y compris dans les villages pour l’équipement en dispensaires, maternité, écoles, Centres Culturels... etc... Chaque chose aura son temps et il appartiendra à chacun de nous, en ce qui le concerne, d’oeuvrer inlassablement à la mise en oeuvre de la construction du Faso. Me Kéré, France.

    • Le 12 septembre 2007 à 13:40, par Sidbala En réponse à : > Entretien du président du Faso : "Journalistes crispés, petits progrès de Blaise Compaoré"

      Maître KERE ! Vous devriez être reconnaissant plutôt envers ces deux opposants pour avoir contribué à déceler ce qu’on attendait de cette prestation du Chef de l’Etat car si tout le monde, dont vous, en faisiez autant, nous n’en serions pas là aujourd’hui à déplorer certaines choses qui ne vont à côté de ce qui va (bien entendu).
      Vous feriez mieux la prochaine fois d’être aussi constructif au lieu d’attaquer ceux-là qui ont le courage d’exprimer leurs opinions et qui ont "l’avantage" (eux quand même) de vivre au quotidien au Burkina la réalité des faits et phénomènes qu’ils dénoncent.

      Amicalement !

      Sidbala !

      • Le 14 septembre 2007 à 16:36 En réponse à : > Entretien du président du Faso : "Journalistes crispés, petits progrès de Blaise Compaoré"

        Cher Sidbala,
        Je vous fais remarquer que j’ai simplement donné mon opinion sur l’opinion des deux opposants et ce, au nom de la liberté d’opinion.
        Heureusement qu’avec le régime de Monsieur Blaise COMPAORE, cette liberté d’opinion a gagné en progrès continuellement.
        Je ne crois pas que sous le CNR, de telles opinions, y compris les miennes auraient pu se manifester, même via le net.
        Je pense que pour avoir été incarcéré et le crâne rasé (s’il vous plaît) mon Confrère, Me Stanislas SANKARA a compris que les choses avaient quand même évolué favorablement et qu’un vent démocratique nouveau souffle maintenant sur le Burkina Faso et c’est ce vent démocratique que je sollicite, de la bienveillance des opposants, de ne pas le dérouter à travers leurs critiques viles et non constructives. Je rappelle que le thème de l’invitation du Président de l’Assemblée Nationale à Me Bénéwendé Stanislas SANKARA visait l’amélioration des conditions de pérennité de cette démocratie. J’y contribuerai de toutes mes forces dans le respect des opinions plurielles des uns et des autres en dépit de tout.
        Très amicalement à vous. Me Kéré, France.

      • Le 14 septembre 2007 à 19:42 En réponse à : > Entretien du président du Faso : "Journalistes crispés, petits progrès de Blaise Compaoré"

        N.B. pour Sidbala : Je ne crois pas que vivre à l’extérieur du Burkina constitue une infraction quelconque et encore moins une entrave particulière à l’expression de la pluralité d’opinion démocratique. A suivre votre piteux raisonnement, comme je suis en France, je dois "me la couler douce" et renoncer à émettre mes opinions sur le débat démocratique du Burkina Faso. Je ne crois pas sincèrement que le "BAYIRI" se lapide avec une pierre, mais, le cas échéant, au besoin, avec une simple motte de terre. Ce serait déjà un parjure, de mon point de vue. Suivez-moi.... Amicalement. Me Kéré, France.

    • Le 13 septembre 2007 à 19:57 En réponse à : > Entretien du président du Faso : "Journalistes crispés, petits progrès de Blaise Compaoré"

      Mr kéré, vous etes encore là. et pourtant vous avez juré de ne plus intervenir sur ce forum. vous n’etes pas un homme de paroles.je suis surpris de vous voir intervenir de la sorte !!" chers compatriotes" ! vous vous mettez à la place de qui ?? et vous vous adressez à qui ??

      • Le 14 septembre 2007 à 16:53 En réponse à : > Entretien du président du Faso : "Journalistes crispés, petits progrès de Blaise Compaoré"

        Cher Compatriote,

        Pour répondre méthodiquement à vos questions vindicatives, je vous confirme que je m’adresse à mes compatriotes burkinabé et je me mets à la place de moi-même.
        Ah oui, c’est vrai que j’avais juré de ne plus intervenir sur le forum en raison du comportement d’ostracisme de certains internautes de votre accabit.
        Mais rassurez-vous, je n’ai pas besoin de vous prouver que je suis un homme de parole car il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Comme je reçois des lettres de félicitations pour la pertinence de mes interventions et pas des moindres, et le regret manifesté par un burkinabé de Londres et des autres amis que je ne pourrai citer, j’ai décidé de participer au débat démocratique de mon pays en dépit des attaques basses comme la votre.
        En revanche, je n’axerai désormais mes interventions et mes réponses que sur ce qui peut être utile au débat démocratique et surtout concret pour le bien-être du peuple burkinabé en me gardant scrupuleusement d’intervenir dans des thèmes louphoques et irrationnels. Exemple concret : en quoi le mot "chers compatriotes" vous dérange-t-il ?. J’appelle ceci, de la critique vile et inutile qui ne va certainement pas donner du pain et de l’eau à notre peuple. De plus, vous ne déclinez pas votre identité de sorte qu’il vaudrait mieux écrire à un mur... pour la postérité ?. Avec des citoyens comme vous, comment voulez-vous que les gouvernants actuels de notre pays et les futurs autres qui suivront puissent avancer ? Votre réponse m’agréerait. Très fraternellement. Me KERE, France.

        • Le 15 septembre 2007 à 23:04, par M. Hess En réponse à : > Entretien du président du Faso : "Journalistes crispés, petits progrès de Blaise Compaoré"

          Me KERE, j’ai lu quelques fois vos écrits. Pour le peu que j’ai lu, ils suscitent généralement des réactions empruntes d’énervements.
          Personnellement ce qui gène c’est l’impression que vous donnez d’être au dessus de tout le monde. Vous êtes celui qui saurait ramener les gens à l’essentiel. L’exercice est noble sauf que quelque fois vous semblez faire diversion (sankarisme, CNR, discours à l’ONU, à Rome, etc.). Et pourtant c’est de cela que les deux articles semblent reprocher au Président. Les commentaires des opposants peuvent et doivent permettre au président de répondre plus précisement aux questions une prochaine fois. Combien de fois avez entendu des journalistes occidentaux dire à leur interlocuteur "vous n’avez pas répondu à la question...je repète ou je reformule ..." Ceux qui ont interviewé le président peuvent à l’avenir faire mieux pour ne pas laisser les auditeurs sur leur faim.

          Selon vous, pourquoi les journalistes se sont intéressés au point de vue d’opposants ? Vous n’êtes pas sincère en disant que "c’est critiquer pour critiquer !" Je suis presque convaincu que vous ne le pensez pas. Vous dites : "Personnellement, je m’en réjouis et je suis fier de notre Président, à la fois pour les progrès réalisés depuis la Révolution du 4 août 1983, en dépit des circonstances tragiques qui ont émaillé ce parcours." Où est le lien avec le sujet du jour ?
          Je sais que vous savez bien par ailleurs qu’opposants n’est pas synonyme d’énemis.

          Ce commentaire est loin d’être une attaque contre votre personne, cher compatriote.
          Merci.

          • Le 16 septembre 2007 à 10:15 En réponse à : > Entretien du président du Faso : "Journalistes crispés, petits progrès de Blaise Compaoré"

            M. Hess,
            Tout d’adord je me réjouis de savoir que vous lisez mes interventions. Il est vraiment regrettable que vous ayiez retenu que je me mettais au "dessus de tout le monde". Dois-je le prendre comme un compliment ou une critique utile ? En réalité, j’ose espérer qu’il s’agit d’une simple impression de votre part. Je souhaite de toutes mes forces que toutes mes interventions facilitent la compréhension des uns pour les autres et ce, dans l’unité et la cohésion nationale. Vous l’avez d’ailleurs rappelé et je vous en suis très reconnaissant. L’opinion des opposants est un fait. L’opinion d’un libre penseur comme moi sur l’opinion des opposants ou des gouvernants en est un autre fait. C’est la pluralité des opinions dans l’Etat de droit démocratique. C’est pourquoi j’ai bien compris que votre opinion n’était pas une "attaque personnelle". C’est dans ce sens que je l’ai compris et j’espère que d’autres me donneront leur opinion sur mon opinion. L’Etat de droit n’est pas plus compliqué que ça. Quant aux liens que vous avez du mal à percevoir, je vous fais savoir que l’histoire du Burkina est un tout. De la période coloniale à l’ère actuelle du Président Blaise COMPAORE, et chaque particule d’action politique est interactif de cette histoire commune. Il suffit d’examiner la diversité d’interprétation sur la date anniversaire du 15 octobre. Mais pour moi, ce qui compte, ce qui est le plus important, c’est de savoir aller de l’avant pour satisfaire les besoins vitaux de notre peuple en eau, en dépense de santé, d’éducation et d’infrastructures routières. Ce débat est plus important que tout le reste. Me kéré, France.

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