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Affaire PAI : Quand l’Administration jette l’éponge

Publié le mardi 11 septembre 2007 à 08h09min

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Dans l’attente du délibéré du 09 octobre qui départagera, sans doute, la crise qui secoue le Parti africain de l’indépendance (PAI) bien des années, le militant dont la lettre ouverte suit s’étonne du dernier rebondissement du dossier le 31 août 2007.

A

Monsieur le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) Ouagadougou

Objet : De votre attitude face au Conseil d’Etat en son audience du 31 août 2007

Monsieur le Ministre,

A l’audience du Conseil d’Etat du 31 août 2007 dans l’affaire PAI (Philippe) contre MATD et par ricochet contre Soumane Touré, secrétaire général légal du PAI, deux individus se sont présentés pour dire qu’ils représentaient votre ministère et ont déclaré que celui-ci n’avait pas interjeté appel suite à la décision du Tribunal administratif des 26 et 30 juin 2005.

Ayant en commun depuis toujours le même avocat que Soumane Touré dans cette affaire, les déclarations de ces messieurs qui disent pourtant vous représenter, ont bouleversé tout le monde dans la salle, comme les journaux de la place l’ont si bien relaté. Face à cette attitude rocambolesque, le Président du Conseil d’Etat a demandé, pour respecter la forme administrative qui sied, à votre ministère d’écrire pour matérialiser tous ces propos.

Sans vouloir interférer dans la décision du Conseil d’Etat, je voudrais, à travers cette lettre ouverte, attirer votre attention que c’est bien le récépissé du 05 octobre 2001 et votre lettre invitant Soumane Touré à convoquer un congrès pour régulariser la situation administrative du PAI qui sont attaqués par le camp Philippe Ouédraogo et son Bureau exécutif central (BEC) provisoire de septembre 1998 (non encore déclaré à vote ministère).

Comment donc, Monsieur le Ministre, étant le principal gérant de cette situation, ayant défendu depuis le commencement de cette affaire de votre position, vous veniez à jeter (si tel est le cas) l’éponge comme pour reconnaître vous-même que vos actes ont été illégaux ?

C’est tout de mêle étonnant pour une administration
républicaine, quand on sait qu’elle est toujours une continuité ! N’est-ce pas là une façon de montrer à l’opinion que chaque ministre vient avec ses hommes et ses humeurs du moment pour gérer les biens communs au Faso ? Monsieur le Ministre, la Justice, si elle est réellement ce qu’on doit penser d’elle, vous attend pour décider le 09 octobre 2007 à 9 heures.

Akotagué Oscar Militant du PAI,
Membre du Bureau exécutif central (BEC)

L’Observateur

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Vos commentaires

  • Le 11 septembre 2007 à 18:00, par Herman En réponse à : > Affaire PAI : Quand l’Administration jette l’éponge

    Le droit n’a pas simplement été dis au commencement de cette affaire. Je ne suis pas du PAI et encore moins du Camp de Philippe. Mais, juridiquement, même si le récipissé et la lettre du Ministre autorisaient à un moment Soumane à convoquer son congrès (ce qu’il a fait, et donc il est légalement installé), un revirement est toujours possible. C’est ça aussi le droit. Il suffit qu’on reconnaisse que le ministère a fauté pour que ses autorisations soient annulées et de nuls effets deviendront-elles. C’est simple, Soumane n’aurait plus l’autorisation de continuer a être SG. La suite, on verra...

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