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Gouvernement : Opérer la rupture

Publié le jeudi 6 septembre 2007 à 07h43min

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Le travail et la compétence seuls ne suffiront pas pour rentrer dans le cénacle des grands pays si la rupture fondamentale n’était pas opérée à travers une lutte acharnée contre la corruption et la fraude. Ces deux phénomènes sont devenus les pêchés capitaux dans un pays où « on n’a rien sans rien » et où « on ne fait rien, sans rien ».

Le sens du devoir, la solidarité, voire le patriotisme renvoient désormais à des notions surréalistes dont les utilisateurs se voient gratifiés de rires gras et moqueurs des nouveaux marchands du temple !

« Quitte là-bas ouais ! Tu crois que moi je mange patriotisme », répond-on à ses enfants de chœur. La gangrène a atteint une telle proportion que certains corps de métier « opèrent » maintenant « vis-à-vis ».

Au moment où vous lirez ces lignes, le gouvernement du Premier ministre Tertius ZONGO, aura certainement effectué sa rentrée automnale. Une rentrée placée sous le signe du travail et de la solidarité, afin de traduire « Le progrès continu pour une société d’espérance », programme quinquennal du président du Faso, dans la réalité concrète des Burkinabè. Une œuvre gigantesque, qui commande de rompre d’avec les habitudes du passé, si tant est que l’on veut la voir aboutir.

En effet, si Blaise COMPAORE a pu jusqu’à présent rassembler largement ses compatriotes autour de lui et jeter les bases d’un développement solidaire en maintenant le cap de la croissance, force est de reconnaître que le Burkina Faso n’est pas encore un pays émergent. C’est la finalité au programme sus indiqué, qui commande une démarche novatrice en même temps qu’elle exige rigueur, travail et compétence.

N’ayons pas peur de le dire, au Faso, on n’a pas souvent mis l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, en raison d’un « clanisme » inapproprié dans la gestion du pouvoir d’Etat. Conséquence, nombre de projets ont été « foutus en l’air » du fait de l’incompétence de leur gestionnaire. Exit donc les nominations de complaisance, sauf à vouloir se satisfaire de ce « train-train » poussif où les ténèbres éclairent la lumière !

Le travail et la compétence seuls ne suffiront pas pour rentrer dans le cénacle des grands pays si la rupture fondamentale n’était pas opérée à travers une lutte acharnée contre la corruption et la fraude. Ces deux phénomènes sont devenus les pêchés capitaux dans un pays où « on n’a rien sans rien » et où « on ne fait rien, sans rien ». Le sens du devoir, la solidarité, voire le patriotisme renvoient désormais à des notions surréalistes dont les utilisateurs se voient gratifiés de rires gras et moqueurs des nouveaux marchands du temple !

« Quitte là-bas ouais ! Tu crois que moi je mange patriotisme », répond-on à ses enfants de chœur. La gangrène a atteint une telle proportion que certains corps de métier « opèrent » maintenant « vis-à-vis ».
Nonobstant les causes de ce laissez-aller généralisé, il faudra faire face résolument en exhumant certains dossiers sales des tiroirs, et surtout, en sanctionnant leurs auteurs, aussi haut placés soient-ils. Comme dirait l’autre, il faut faire mentir l’adage selon lequel, « le poisson pourrit par la tête ».

Surtout que bien souvent, ladite tête n’est pas au courant des agissements des uns et des autres, qui usent en fait de leur appartenance au parti majoritaire pour intimider leurs interlocuteurs. Tertius ZONGO a, en tous les cas, indiqué que le combat serait sans merci et cela quelle que soit la « nature » de l’adversaire. Déjà, les résultats des recherches de la Cour des Comptes sont accessibles au public, ce qui est indicatif de cette nouvelle disposition d’esprit.

Et, comme le Premier ministre a montré qu’il n’avait pas peur « d’aller au peuple » et qu’il maîtrisait le domaine agricole (son « cours » donné lors de sa récente visite à Bagré, est édifiant), la lutte contre la pauvreté rurale autre défi à relever, est engagée sous de bons auspices. Une rentrée prometteuse donc somme toute, d’autant que « l’homme » ZONGO a foi à sa bonne étoile et en Dieu. De quoi soulever bien de montagnes.

Par Cheick AHMED

L’Opinion

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