Le président du Faso et le ministre des Affaires étrangers taiwanais posant la première pièrre d’un nouveau CHR ultra moderne financé par la République de Chine L’Afrique est le continent qui abrite beaucoup plus d’alliés diplomatiques de la République de Chine (Taiwan). Ainsi, elle est la destination d’une grande partie de l’assistance technique taiwanaise, entre autres dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage, de la santé publique et des technologies de l’information.

Consciente de ce qu’elle doit à la communauté internationale, Taiwan s’efforce de faire rejaillir sur les pays en développement une partie des fruits de son « miracle économique » pour employer l’expression consacrée. En effet, tous les pays africains qui entretiennent des relations diplomatiques avec Taiwan ne cessent de bénéficier de son expérience de développement.
En organisant un sommet au niveau des chefs d’Etat, la République de Chine entend renforcer sa présence en Afrique, à travers des programmes de développement.

Ainsi, il sera évoqué à cette rencontre des sujets sur la coopération dans les domaines économique, commercial et de la technologie de l’information entre Taiwan et l’Afrique, des questions relatives à la santé, au développement durable et à la paix en Afrique, de même qu’au partenariat stratégique pour le progrès Afrique-Taiwan. Ce sommet sera également ponctué par une Déclaration dite de Taipei.
Il faut dire que la coopération entre la République de Chine et le Burkina est au beau fixe et porte fruits.

Depuis le rétablissement des relations diplomatiques avec Taiwan, en février 1994, le Burkina Faso bénéficie des projets de développement à travers les Engagements nationaux. Partie prenante de tous les 26 projets en exécution, elle y injecte plus de 48 milliards de FCFA. Cette forte implication de l’Ile nationaliste dans les chantiers de développement d’un pays pauvre comme le Burkina Faso traduit sans nul doute sa ferme volonté de faire rejaillir sur les pays en développement son génie et une partie des fruits de son « miracle économique ».

A tout point de vue, c’est une coopération porteuse d’espoir qui montre que le Burkina Faso n’a pas eu tort de se tourner vers la Chine. L’une des composantes essentielles de cette coopération est l’agriculture avec pour objectif de faire du Burkina Faso grâce à l’aménagement des bas-fonds, l’introduction de nouvelles variétés de riz et la maîtrise de nouvelles techniques culturales, un grand producteur de riz de qualité.

Cette forme d’appui au développement des secteurs essentiels de l’économie de notre pays permet à n’en point douter une élévation de la confiance nationale en la capacité productrice afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire, formule thérapeutique pour toute nation aspirant à l’indépendance véritable. Les séances de visite de travail et d’amitié en marge du sommet témoigneront de la vitalité et de l’intérêt que le pays des Hommes intègres accorde à une telle relation bilatérale, dénuée de tout intérêt aux allures de paternalisme d’une autre époque.

Par Drissa TRAORE

L’Opinion