Le programme d’éducation à base communautaire, exécuté par l’Association Mwangaza Action de décembre 2000 à mai 2003, en collaboration avec ses partenaires, a concerné 23 villages des départements de Béré et de Bindé, dans la province du Zoundwéogo. Les actions menées dans ce cadre ont fait l’objet d’une évaluation finale en avril 2003.

Voila pourquoi a été organisé, le vendredi 21 mai 2004 à la salle de conférence de l’Eau Vive, l’atelier de présentation des résultats de l’évaluation du programme d’éducation à base communautaire. Un programme dont le but était de contribuer à l’amélioration de la santé de la reproduction de la population des aires sanitaires de Béré, Bindé et Sondré. En effet, depuis octobre 2000, Mwangaza Action a répliqué dans 23 villages de la province de Zoundwéogo, un programme dit de renforcement des capacités villageoises déjà mis en œuvre avec succès par l’ONG Tostan au Sénégal. Financé par le projet Supra régional de lutte contre l’excision de la GTZ, ce Programme a impliqué, dans la zone où il a été exécuté, 1674 femmes et hommes à travers 64 séances d’animation centrées sur quatre principaux modules que sont les : droits humains, résolution des problèmes, hygiène et prévention de la maladie, et santé de la femme.

Au terme de 32 mois d’exécution, le Programme de renforcement des capacités villageoises a abouti aux réalisations suivantes : cérémonie de déclaration publique d’abandon de l’excision réunissant 5 000 personnes à Béré, cérémonie de mariage collectif de 43 couples, établissement de jugements supplétifs d’actes de naissance pour 684 personnes et de cartes d’identité pour 693 personnes.

Intéressée par l’impact d’une telle intervention sur les populations, l’ONG Population Council, à travers son Programme Frontières en santé de la reproduction financé par l’USAID, a mené depuis 2 000, une étude afin d’évaluer les effets du programme de renforcement des capacités villageoises sur les niveaux de connaissance, croyance et attitudes des femmes et des hommes relatifs aux problèmes de santé de la reproduction des droits et de l’excision.

Les résultats dont la présentation a eu lieu vendredi dernier ont été fort positivement appréciés par les acteurs de lutte contre l’excision, et le gouvernement burkinabè. En effet, l’étude du Population Council a ressorti des indicateurs très intéressants en termes de connaissance et d’attitudes très positives des populations de la zone touchée vis-à-vis de la pratique de l’excision, de la violence faite aux femmes et de l’hygiène.

A la fin des travaux, les participants ont pris des recommandations dans le cadre du renforcement des actions de Mwangaza.

Ibrahiman SAKANDE (Email:ibra.sak@caramail.com)

Sidwaya