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Dialogue intertogolais : Des acteurs s’expriment à l’issue de la VIIIe session du comité de suivi

Publié le mercredi 5 septembre 2007 à 07h01min

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Blaise Compaoré, (Président du Faso, président du comité de suivi de l’Accord politique global) :
Il faut retenir l’achèvement du processus de recensement électoral mais aussi la fixation d’une date, le 14 octobre, des élections législatives, mais aussi la dissolution de l’Assemblée nationale. Ce qui autorise l’organisation d’élections législatives anticipées.

C’est vous dire donc que nous sommes sur des perspectives heureuses pour le Togo en ce qui concerne le processus actuel. Il reste à mettre en place le dispositif pour les autres composantes de cet accord politique global et je ne doute pas que les avancées que nous avons pu obtenir aujourd’hui nous autorisent espérer que tout se déroulera très bien.

Il y a un travail qui se fait à deux niveaux. C’est un travail d’abord de conception sur les perspectives qui doivent se présenter pour les forces armées togolaises dans le futur mais en attendant, il y a une formation au maintien de l’ordre, en matière de droits de l’Homme pour les forces militaires qui vont participer à la surveillance des élections actuelles afin qu’elles effectuent leur mission dans un contexte républicain, avec bien sûr un esprit républicain. Mais parallèlement nous allons avoir une observation militaire, c’est-à-dire que la CEDEAO va constituer un détachement qui va être là pendant la période de la campagne dans les différentes circonscriptions, de façon visible, identifiable, afin de rassurer ceux qui pensent qu’il peut y avoir des difficultés au cours de ce processus. D’une manière générale je dois dire que sur ces aspects concernant la restructuration des forces militaires au niveau de l’esprit et des missions, le commandement et les autorités compétentes sont là-dessus.

Léopold Gnininvi, (président de la Convention de peuples africains (CDPA)) : Les principales opérations viennent de se terminer et nous avons tous apprécié la qualité du travail accompli. Nous sommes confiant pour l’avenir et nous avons décidé de nous rencontrer le 21 septembre pour faire le point.
Je pense que tout ce qui était prévu dans l’Accord politique global a été mis en oeuvre.

Ce qui restait c’était de finaliser l’arrivée des observateurs militaires. Nous en avons parlé aujourd’hui, je pense que tout est en bonne voie.

Djibrill Y. Bassolé, (ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la coopération régionale) : En réalité dans la forme il n’y a pas de différence entre cette rencontre et les précédentes. C’est des sessions mensuelles périodiques, présidées par le facilitateur, le président du Faso lui-même. La particularité se trouve dans le fond. C’est-à-dire que nous avons pu nous pencher sur le résultat du recensement électoral. Vous savez que le résultat du recensement électoral était déterminant pour le processus électoral. Il s’est bien tenu. Les prévisions étaient parfaitement conformes à ce que les statisticiens avaient prévu, c’est-à-dire environ 2,9 millions d’électeurs. On peut considérer maintenant qu’on a un bon listing électoral, « consensuellement » établi et prêt pour le scrutin du 14 octobre prochain. En la matière on ne peut pas prédire qu’il n’y aura aucun incident mais nous tiendrons encore une autre session à l’approche du scrutin, avant la campagne électorale pour que, dans un cadre de concertation permanente et d’anticipation, nous puissions prévenir tout ce qui pourrait intervenir comme problème au cours du scrutin.

Pascal Bodjona, (Directeur du cabinet du Chef de l’Etat du Togo, membre du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) : Toutes les opérations de recensement se sont déroulées dans de bonnes conditions. A présent que le gouvernement pour sa part a plusieurs propositions de la CENI, a décidé de fixer la date des élections au 14 octobre prochain et avec la décision du président de la république du Togo, de dissoudre l’Assemblée nationale, je pense que tout est fin prêt pour que le Togo connaisse des élections apaisées.

Ce qui est important, c’est que tous les Togolais puissent donner le meilleur d’eux-mêmes pour que les élections se passent dans des conditions de transparence mais surtout dans un climat d’apaisement. L’enjeu ce n’est pas le vainqueur des élections , ce qui est un défi à relever est que les togolais puissent montrer à la face du monde qu’ils ont la capacité de pouvoir aussi organiser des élections répondant aux standard et normes internationales. C’est ça l’enjeu et je crois qu’avec la détermination de tous les acteurs politiques Togolais, nous connaîtrons des élections transparentes, démocratiques et surtout apaisées.

Propos recueillis par A.N et A.R.Z.


Réconciliation nationale au Togo : Aux urnes citoyens !

La huitième session du comité de suivi de l’Accord politique global togolais a entériné ce que tout le monde savait déjà : les élections législatives togolaises sont fixées au 14 octobre 2007 date butoir pour ne pas enfreindre à la loi constitutionnelle. Terminé depuis longtemps, le recensement électoral pierre d’angle de tout le processus a pu se mené de façon consensuelle, l’expérience essentielle de l’opposition à savoir l’exclusion des militaires de la sécurisation du processus ayant été prise en compte.

En filigrane, transparaît la volonté du président Faure Gnassingbé d’œuvrer à l’avènement d’une armée républicaine, garante de l’intégrité territoriale ce qui la met ipso-facto au-dessus des tendances. Certainement instruit de cette volonté, Gilchrist Olympio est présent à Lomé depuis un mois et il a présidé le congrès d’investiture des candidats de son parti, lundi 30 juillet 2007 à Lomé. Auparavant, il avait sillonné toutes les circonscriptions électorales sans heurts, ni « bobos », ce qui est significatif, à l’analyse rétrospective de la vie politique togolaise.

Un nouvel esprit marque aussi par la recomposition de la Cour constitutionnelle, autre exigence de l’opposition qui va démocratiser plus encore le jeu politique. Avec la presse qui prend de plus en plus de « liberté » dans le traitement de l’information, l’équilibre des pouvoirs gage d’une démocratie forte se trouve conforté. Faure Gnassingbé qui n’a eu de cesse de proclamer sa bonne foi depuis son avènement, dans les conditions qui l’on sait, met à mal ses contempteurs et réconforte ceux qui très tôt, ont cru en lui.

Au rang de ceux-ci, le facilitateur, Blaise Compaoré, qui ,l’on se rappelle, avait déclaré à cette époque de braise qu’au-delà des procès d’intention, il fallait voir « l’intérêt supérieur de la nation togolaise ». Le Togo « vient de loin », avait indiqué Blaise Compaoré, comme pour dire qu’on ne sort pas d’une si longue nuit comme d’un dîner de gala. Maintenant que le travail préliminaire est fait et bien, les convives peuvent s’inviter « au festin » électoral qui promet d’être copieux. De mémoire de Togolais, ce sera la première fois qu’une compétition électorale sera si ouverte et concurrentielle.

Une élection qui se profile aussi comme un juge de paix entre les grands partis (RPT, UFC, CAR) si tant et que l’on saura enfin « qui est qui ». Avec l’œil et l’appui de la communauté internationale (des forces neutres seront dépêchées au Togo) et la soif de démocratie qui habite les Togolais, le scrutin d’octobre promet. Aux urnes donc citoyens, afin que la normalisation politique et institutionnelle se termine et que la paix et la concorde civile qui vont avec s’instaurent. Alors, le Togo redeviendra la Suisse de l’Afrique comme il y a deux décennies.

Boubacar SY


Le Premier ministre du Togo chez le Président du Faso : les élections législatives togolaises au centre des échanges

Le Premier ministre togolais, Me Yawovi Madji Agboyibo a été reçu en audience par le chef de l’Etat, le lundi 3 septembre 2007. Il est venu témoigner la reconnaissance de son peuple à Blaise Compaoré, mais aussi et surtout échanger sur les prochaines législatives du 14 octobre 2007 dans son pays.

Il était 10h30 quand l’avion du Premier ministre togolais, Me Yawovi Madji Agboyibo s’est immobilisé sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. A sa descente d’avion, Me Agboyibo a été accueilli par son homologue burkinabè Tertius Zongo, accompagné des membres du gouvernement. Dans le salon d’honneur où il a été reçu, le Premier ministre togolais a confié que sa présence à Ouagadougou s’inscrit dans le cadre d’une visite d’amitié pour saluer et remercier l’homme qui a été à la base de la paix au Togo, le président Blaise Compoaoré. « Je suis à Ouagadougou pour remercier le président Compaoré pour ses conseils et le temps matériel qu’il consacre à la recherche de solution aux problèmes du Togo. Tout le monde s’accorde à dire que son accompagnement est extrêmement déterminant pour la paix que notre pays est en train de connaître », a-t-il déclaré.

Après un « break » à l’hôtel Libya Me Yawovi Agboyibo a été reçu à 12 h à la présidence du Faso où il a pu exprimer de vive voix la reconnaissance du peuple togolais à Blaise Compaoré. Cette visite intervient 72 heures après la tenue de la VIIIe session du comité de suivi de l’Accord politique globalinter togolais, présidée par le facilitateur Blaise Compaoré. Aussi, avec le chef de l’Etat, le Premier ministre togolais a évoqué les élections législatives qui devront se tenir le 14 octobre prochain dans son pays.

« Nous avons parlé des différentes étapes qui ont précédé l’organisation de ces élections législatives, de l’avenir aussi parce qu’il faut que le pays s’engage dans la voie du développement après les élections », a laissé entendre Me Agboyibo. Quant au bon déroulement de ces législatives, Me Yawovi Agboyibo affiche son optimisme au regard des préparatifs qui se font de manière sereine. « C’est un sentiment général de satisfaction. Ces élections sont très attendues par le peuple togolais et par le monde entier. Nous espérons que les élections vécues par le passé dans des contextes quelque peu douloureux, nous n’en connaîtrons plus .... » a conclu le Premier ministre togolais.

P. Pauline YAMEOGO
Arnaud S.
NANGMBATNAN
(Stagiaire)

Sidwaya

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