LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Crise au conseil municipal de Réo : "Je ne suis pas un troubleur", déclare le chef traditionnel de Réo, André Begnini Bassolé

Publié le mercredi 29 août 2007 à 08h14min

PARTAGER :                          

André Begnini Bassolé, chef traditionnel de Réo

Le chef traditionnel de Réo, André Begnini Bassolé dit ne pas être mêlé ni de près ni de loin dans la crise au Conseil municipal de Réo. Il est venu faire cette déclaration à Sidwaya le 27 août 2007, soit trois jours après la médiation menée à Réo par l’Association des municipalités
du Burkina.

Le chef coutumier de Réo, André B. Bassolé n’est pas content de ce qu’on dit de lui sur la crise au Conseil municipal de Réo. Selon lui, on l’accuse d’être à la base de cette situation. Ainsi, dit-il, à la réunion de réconciliation du 24 août 2007 convoquée par le président de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF), Simon Compaoré, on l’aurait traité de "mélangeur", d’être à la base de la crise. Pourtant, dit-il, depuis qu’il est chef coutumier, les affaires du Conseil municipal ne l’intéressent plus.

Il pense que son rôle est d’inciter la population de Réo à l’Union. C’est ainsi qu’à la recherche des solutions de sortie de crise, il a lui-même, intitu personae convoqué le 19 août 2007, une réunion dans la cour royale à laquelle il a convié toutes les personnes ressources de la province du Sanguié pour chercher des solutions de sortie de crise.

En tant que chef traditionnel, il souhaite que la population de Réo puisse parler le même langage. Aussi, il dit ne jamais être partisan de la destitution du maire de Réo, Mathieu Bayala. "Mathieu Bayala est un cousin à moi. Il n’est pas méchant. Les gens disent qu’on veut le destituer, mais ce n’est pas vrai. Je ne pense même pas que Evariste Bassolé voulait le destituer. C’est le secrétaire général du CDP de Réo que nous ne voulons pas. C’est lui le mélangeur", précise le chef traditionnel.

Par rapport à la fondation Nantou mise en place à la faveur des travaux de la mine de zinc de Perkoa dont on dit être la base de la crise, le chef traditionnel a précisé qu’il ne reproche rien à la fondation Nantou. "C’est Evariste Bassolé, conseiller municipal, vice-président du Conseil régional qui nous a informés que le maire est membre de la fondation Nantou, mais sans aviser les autres conseillers", a-t-il soutenu.

Le chef traditionnel de Réo, André Begnini Bassolé, confie que la présidente de la fondation Nantou, Mme Rosalie Bassolé est sa cousine et il n’a rien contre la fondation Nantou. Au contraire, ajoute-t-il, la Fondation est une chance pour la province de Réo, en ce sens qu’elle aura des retombées pour la commune de Réo. "Je ne peux pas être un troubleur. Je ne peux que conseiller les différentes parties à parler le même langage", a-t-il conclu.

Boureima SANGA

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 29 août 2007 à 09:36, par Un NUNI ressortissant de la provnce du Sanguie En réponse à : > Crise au conseil municipal de Réo : "Je ne suis pas un troubleur", déclare le chef traditionnel de Réo, André Begnini Bassolé

    ... une réunion dans la cour royale à laquelle il a convié toutes les personnes ressources de la province du Sanguié pour chercher des solutions de sortie de crise...

    Au nom de quoi un chef coutumier peut-il s’attribuer une telle prérogative, quand tout le monde sait quels types d’organisations existent en pays LELA comme en pays NUNI ?
    Du reste, le rôle d’un chef coutumier est avant tout de gérer les affaires coutumières de son clan.

    • Le 29 août 2007 à 10:30, par sawa En réponse à : > Crise au conseil municipal de Réo : "Je ne suis pas un troubleur", déclare le chef traditionnel de Réo, André Begnini Bassolé

      Les chef normalement doivent etre HORS de la politique : Il sont au dessus : Ils n’ont pas a se plier au regles du vote, ils ne sont pas elus : c’est une transmission de pere en fils.

      A partir du moment ou ils se rabaissent a faire de la politique, a vouloir le vote de la population etc, ils renoncent a leur statut (au dessus de autres) pour devenir des citoyens comme les autres !

      Au lieu de profiter de leur statut qui les dispensent justement a l’inverse de politique de demander les voix du peuple, ces imbeciles se rabaissent a devenir comme leurs voisins, obligés de se presenter et d’avoir des votes pour avoir le pouvoir !

      Nos chefs n’ont rien compris a la vie : ils se sont avoir par les politiques qui les ont descendu a leurs niveau ! Ils se font fait rabaisser au niveau du citoyen lambda.

      resultat : Ils se retrouvent a se battre sur la place public comme les prostitues !

      Lorsqu’ils auront repris leur dignité, on recommencera a les respecter comme des Guides, au dessus du commun des hommes.

      Pour le moment, aucune difference entre mon voisin qui fait de la politique pour se remplir le ventre et ces types là !
      cdl

  • Le 29 août 2007 à 14:19, par Kanzim En réponse à : > Crise au conseil municipal de Réo : "Je ne suis pas un troubleur", déclare le chef traditionnel de Réo, André Begnini Bassolé

    C’est curieux n’est ce pas, que les peronnes hier critiquées par le Chef, comme le Maire et la Présidente de la Fondation NaNtou, soient reconnues par le même chef comme étant ses cousins. la mobilisation de conseillers autour du maire me semble avoir été positive, et avoir dissuadé le chef dans son orientation vers son credo apporté aux faiseurs et démetteurs de Maires, tout anti démocratiques et caquetteurs sans modestie aucune qu’ils sont. En d’autres termes, le Conseil Municipal aura pris ses responsabilités en se mobilisant autour de son maire et c’est tant mieux, et pour Réo, et pour le Burkina. En espérant qu’une loi viendra mettre fin à cette situation délétère où n’importe quel petit potentat peut grazouiller qu’il est capable de mettre et de démettre un maire, et qu’il peut créer des troubles au sein des conseils municipaux par des départs ou autres boycots. Le revirement observé à Réo devrait servir de leçons aux chefs coutumiers : le pouvoir mirifique qu’ils ont est en fait très évanescent, éphémère et exploité à dessein, parce que jusqu’à nos jours ces chefs ont le respect des populations. Quand celles-ci commenceront à les identifier au pouvouir politique lui-même susceptibe d’être vomi, alors il ne leur restera que leurs cannes pour se frayer un passage dans la fuite sociale qu’ils devront effectuer pour évider d’être à jamais vilipendéés et reniés, ce qui salirait ainsi à jamais, l’institution de la chefferie coutumière.
    Mais ne faisonspas la fine bouche, en reconnaissant et en le disant haut et fort, que lefaso.net, à travers ses fasonautes, a contribué, de par les idées souvent polémiques mais toujours de haurte facture intellectuelle, à ce salutaire revirementt à Réo.

  • Le 29 août 2007 à 16:18, par Bationaud En réponse à : > Crise au conseil municipal de Réo : "Je ne suis pas un troubleur", déclare le chef traditionnel de Réo, André Begnini Bassolé

    juste pour signifier que pour qui connait la culture liéla il est difficile de situer le role d’un chef. le gourounsi avec grand G dans toute son histoire est un peuple qui ne connait pas de chefferie. alors...
    les lois sont celles votées par l’assemblée et personne meme les soit disants chefs qui font la courbette à longueur de journrné aux politiciens ne peuvent viloer cette loi. un domicile n’est pas un lieu officiel de reunion officielle comme celle de conseillés municipaux.
    le meme Evariste qui disait dans les colonnes avoir installé Bayala Mathieu doit se rendre compte aujourd’hui que reo n’est pas un patrimoine famillial. donc il ne peut ni faire ;ni defaire un conseil municipal à sa guise. on vous suit , on vous regarde. pour paraphraser un slogan.

  • Le 31 août 2007 à 23:52, par KgB En réponse à : > Crise au conseil municipal de Réo : "Je ne suis pas un troubleur", déclare le chef traditionnel de Réo, André Begnini Bassolé

    Un chef contraint de se defendre dans la Presse. C’est ce qui arrive quand on continue de melanger Politique et chefferie...

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique