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Tertius Zongo « en famille » : « Je suis venu chercher la force et l’inspiration »

Publié le mardi 28 août 2007 à 07h20min

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Le Premier ministre, Tertius Zongo s’est rendu, le samedi 25 août 2007 à Koudougou. L’objectif de cette descente dans le Boulkiemdé est d’échanger entre fils et filles de la région.

Acrobatie, klaxons, c’est dans une ambiance de fête que les populations du Centre-Ouest ont accueilli, le samedi 25 août 2007, le Premier ministre Tertius Zongo accompagnée de son épouse. C’est en effet, à l’entrée à 6 kilomètres de la ville de Koudougou que les fils et filles de la région ont accueilli leurs hôtes. Depuis là-bas, le Premier ministre a débuté le programme de sa visite en famille.

Il y a procédé à la pose de la première pierre du portique de la ville, tombé il y a de cela quelques mois. Après le lancement des travaux de cette infrastructure matérialisant l’entrée de la ville de Koudougou, Tertius Zongo et sa suite ont mis le cap sur Doulou, village situé à plus de 15 km au Nord-Est de Koudougou où ils ont mis en terre quelques pieds de manguiers. Des manguiers qui porteront certainement les fruits du développement de la région du Centre-Ouest. Un développement cher à la population.

Et pour témoigner de cette ambition, elle est sortie nombreuse à l’espace sis face au jardin du maire de Koudougou, attendre des heures durant, sous le soleil, leur fils et frère, Tertius Zongo. De mémoire de vieux, la ville de Koudougou n’a jamais mobilisé un tel monde, ce depuis la période des indépendances. Cependant, cette population n’est pas sortie seulement pour accueillir et voir celui-là que le président Blaise Compoaré a choisi pour tenir les rênes du gouvernement et qui se trouve être son fils. Elle a aussi fait le déplacement pour communier avec lui, se faire écouter et l’écouter.

Ainsi, le représentant des jeunes, des femmes, des anciens, des chefs coutumiers, des opérateurs économiques, des maires, des députés de la région, le président du conseil régional, tous se sont réjouis du choix d’un fils du Centre-Ouest comme chef de gouvernement. Ils ont tour à tour félicité le président Compaoré pour la confiance placée en Tertius Zongo pour la mise en œuvre du « progrès continu pour une société d’espérance ». Ils se sont également engagés à accompagner leur frère dans l’exécution de ce projet et partant dans des sentiers de développement de la région.

Les conseils et les bénédictions, les forces vives de la région les ont adressés à l’endroit de leur frère Zongo. « La langue des sages », (la bonne d’ailleurs) comme on aime à le dire en mooré, le Premier ministre en a eue. « le rôle d’un chef, c’est d’assurer la santé de la population et la cohésion sociale. Vous avez d’ores et déjà réussi cette noble mission en réunissant tout ce monde qui m’a fait peur à mon arrivée. De mes souvenirs, Koudougou n’a depuis l’indépendance de notre pays, pu mobiliser une telle masse. Que Dieu vous donne la force et le courage de réussir votre mission ».

Tels sont les propos de Naaba Tigré, chef de Nanoro. « Merci au président Blaise Compaoré pour l’honneur qu’il a fait non seulement à votre personne, mais également à nous tous. Que Dieu vous préserve de tout mal », a-t-il dit, avant d’ajouter :»Ecoutez les paroles de sages. Aujourd’hui, vous recevez nos félicitations et nos bénédictions, demain vous recevrez nos doléances. Mais faites tout pour nous satisfaire ». Toute chose qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. A l’adresse à « sa famille », Tertius Zongo de dire : « J’appelle tout le monde à la tâche. Quant à moi, je ne crains point, je ferai tout ce qui est de mon pouvoir pour réussir cette mission.

Beaucoup de nos devanciers, Maurice Yaméogo, Phillippe Zinda Kaboré, Henri Guissou, Sibiri Benon, Babou Paulin Bamouni....ont su tenir face à l’adversité et ont réussi de nobles missions. Nous devrons tous suivre leur exemple. Cela, lorsque l’on saura taire la division, l’égoïsme et magnifier le pardon. La méchanceté c’est l’arme des faibles ». Ainsi poursuit-il, « fils et filles de la région du Centre-Ouest, la victoire est toujours collective et nous devons laisser tomber le moi, car soit nous gagnons ensemble la confiance de la région où nous la perdons tous ».

Avant de terminer : « Dieu peut transformer le cœur de pierre en cœur de chair ». Des cœurs de chair qui bâtiront cette région pour le bonheur de ses fils et filles et naturellement de tout le Faso. Le séjour du Premier ministre Zongo s’est poursuivi dans la soirée avec des audiences accordées à dix personnes représentant les différentes couches sociales de la région et par une descente, le dimanche 26 août à Doudou dans le noyau familial. Comme quoi, c’est toujours bon de faire un retour à la source.

Aline Verlaine KABORE
av_k69@yahoo.fr


Vu et entendu à Koudougou

La confusion était de taille

Au programme de la visite du Premier ministre à Koudougou, il y avait en bonne place, une plantation d’arbres à Doulou, un village de la commune de Koudougou, situé à une quinzaine de kilomètres au Nord-Est de Koudougou. Pour beaucoup de personnes, il s’agissait de Doudou, le village du Premier ministre situé également à une quinzaine de kilomètres mais dans le Sanguié et à l’Ouest de Koudougou. Conséquence, il semblerait que certains, pour devancer se sont retrouvés à Doudou mais point de PM. 


Le faux bond du PM

Après son accueil suivi de la pose de la première pierre du portique à l’entrée de Koudougou, le comité d’organisation avait prévu installer le Premier ministre à la résidence de Hubert Yaméogo avant de poursuivre le programme. Chemin faisant, le PM et sa sécurité déboîtent et vont au domicile privé de celui-ci. Après une attente d’une dizaine de minutes du gouverneur et des boss de la région, point de Premier ministre. Renseignements pris, il serait à son domicile ; c’est en trombe que le groupe rejoindra alors le Premier ministre pour la suite du programme.


Un champ de tir

Les coups de fusil ont sans conteste battu le record lors du meeting d’accueil du Premier ministre. Avec une dizaine d’interventions, toutes ponctuées de coups de fusil à vous percer le tympan, les rails situés juste derrière la foule était pour la circonstance transformés en champ de tirs.

Quand on ne souhaite pas une participation

Afin d’éviter de drainer un grand monde à la plantation à Doulou, qui sans doute causerait des dégâts dans les champs avec les véhicules, le comité d’organisation a été obligé de feinter les nombreux candidats pour cette cérémonie. Malgré tout, une trentaine de véhicules était de la partie. Heureusement qu’il y a eu plus de peur que de mal. La route a servi de parking pour les véhicules, mais le champ d’arachide dans lequel a eu lieu la plantation en a pris un coup.


Coup de chapeau au comité d’organisation

Pour réussir l’accueil du Premier ministre pour sa première visite officielle dans la région du Centre-Ouest depuis sa nomination, le comité d’organisation présidée par le maire de Koudougou, Seydou Zagré n’a pas lésiné sur les moyens financiers et surtout humains. Près d’une centaine de personnes ont travaillé en synergie, réussissant ainsi une parfaite organisation sans précédent. De l’avis des personnes bien avisées, une telle mobilisation a été vue à Koudougou avant les indépendances.

Rassemblés par François KABORE


Sécurité ou zèle ?

Décidément, la lune de miel entre la presse et la sécurité, surtout celle du Premier ministère n’est pas pour demain. A l’occasion de la venue du Premier ministre à Koudougou, nous avons une fois de plus, vécu une situation de démonstration inutile de force entre sécurité et journalistes. A tous les gestes du Premier ministre, la presse notamment les photographes et cameramen étaient littéralement gênés dans leur travail de prise de vue. Des fois, en voulant photographier l’autorité, on se retrouve à flasher un agent de sécurité qui jaillit devant l’objectif. Que ce soit le bain de foule du Premier ministre, la remise des cadeaux et même son intervention sur le podium, la presse a eu maille à partir avec la sécurité.

Le photographe de Sidwaya, bousculé jusqu’à son dernier retranchement, finira par s’énerver contre un gendarme qui a abîmé et confisqué son appareil photo numérique. Pendant que le Premier ministre mise sur la communication pour réussir son action, des individus dans son entourage immédiat semblent être carrément en déphasage avec sa vision des choses ! A l’avenir, il serait souhaitable que les services de communication et de sécurité du Premier ministère travaillent en parfaite intelligence pour éviter de tels désagréments.

Comment comprendre que pendant que le département de la communication invite la presse à une cérémonie, les agents de sécurité du même ministère estime que les journalistes sont de trop. Aussi pendant que le Premier ministre se bat pour doter la presse d’instruments de travail, si sa sécurité doit en même temps les abîmer, on ne sortira pas de l’auberge de sitôt.

Sidwaya

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